Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

J 11 De la ]urifdiaion Eccléjiajlique: J 1r.· que par les cri'!'e~ grav7,s, la i.uriCdi,tl:ion & interdite , ~u ~rand fc~ndal~ .de toue ordinaire de l'cvequc s etend md11Îorem- le peu:>le, qui vit celfer les d1vms offi– ment & contre les Céculiers & con- ces , interdire le& Cépulrures , & les prê· ne Je~ religieux. La raiCon qu'il en ra- tres , refuCer I'ufogc des ûcremens à mene ell , que les crimes graves ont ceux qui fa1,ntemenc affamés du pain cé· pour peine la dépofition , comme au l,elle, Ce ~rtCtnto1ent aux portes de leurs chapitre , ru.1. de pa:nis. Auquel cas le cgl1fes. 1 .irvuft petteru.nt pane1n , fi no• feul évêque peut procéder. Canone , fa- erat qui françeru eù. Tout ce fcandalc /i:x:. & canon< epifaop. facerJoti6us rJ. arriva par l'mfolence des religieux pour quifl. 7 . cùm Jepoficio non poj/it fieri per avoir, excédé un prêtre, p.rce qu'il avoit inferiorem. Là où Ce peut encore rappor- atlillt Aurand en ladite procetlion. Ce ter le canon préallégué : monafleria, où qui fait que la procédure de l'official il ell dit, monafleria e~ fa6 Jifiiplina qu~ ~ . l~xé _l'interdit ne peu~. être dite epifcopi. Aufii l'anciquice apprend que prcc1pitee ni abulive , pu1Cqu 11 ell conf· tous les dieux avoienc bien des moyens tant qu'il y eue du fang verfé abondam• pour venger la m~lice des hommes qui ment dans l:éçlife faint Pierre, qui eO: fe l?ortoient au mepris de l~urs ~utels i une caufe legm!"e pour l~ profan~r • mais le feu! Jupiter ell reprtfente arme comme 11 ell dit au chapitre dermer • de foudre rouge de feu, pour venger puif- Je confier. eccltfi•· Et non feulement fammenc les injures du ciel, & châtier les l'églife; mais encore le cimetiere con· forfaits de la terre. Tous les prélacs ont tigu , quoique féparé par une muraille• bien jurifditl:ion fur ceux qui dépendent au chap. unique, Je confecr. eccl. in 6. (de d'eux. Mais les évêques ont les bras même que les fauxbourgs font compris fans comparaifon plus puilfans que les fous le nom de Rome. ) Et doit toue autres : & c'el1 pourquoi l'anathême , Cervice divin cdler jufqu'à ce qu'elle qui ell une des plus rigoureuCes cenfures foit reconciliée, <an. J· 66. diflinfl. Cé– ecclélialliques, ell appel lé dans un faine rémonie qui n'ttoit pas inconnue auic canon , Fu/men epifcopi. Et les abbes Romains, puifque nous lifons dans le môme reconnoilfJnt qu'il y avoic quel- Vopifque in Aureliano, qu'ayant pris lk que chofe de \'lus vigoureuK en la jurif- faccagé la ville de Palmire , & les fol– diétion des éveques. q~'en la leur, qui dats étant entrés dedans le temple du ell i la vérité trop languilfante pour ra- Soleil , & l'ayant profané par des meur• mener au devoir des efprits débauchcis , tres , il écrivit au fénat pour lui faire ont autrefois eux-mê1nes recouru aux venir un prêtre qui le réconciliât. Quia évêques. Ainli fic l'abbé de faint Ni- ttmplum Solis, quoJ apuJ Palmiram rfl, colas devant l'évêque d'Angers, au rap- aqui/iferi legionis unà <Um 11exilligeris & port de Gofrcdus , vind. Lih. ;. epifl. p. dia,onario diripuerant , ad fenatum Jcri– ce que même les religieux de S. Pierre 6am , petens ut mittat Pontificem qui Je– ont pratiqué en cette inllance , d'au- Ji«t umplum. On ne peut non pins pré– tant que comme la cour a pu voir , ils fumer abus en ce que l'interdit a été s'écoient retirés devant l'official du Puy, jetté dans une églife privilésiéc, exemp· fe _plaignant de quoi Aurand les avoit te, parce qu'outre la raifon préalléguée, diffamés, fous prétexte de larcin , de- que l'églife faint Hilaire , non plus que mandant en être requis : & au moyen celle de faint Pierre , ne Ce trouvant ~e .cette requête, approuvé la jurifdiétion pas nommément comprife dans les bul– ep1fcop~le; Autli ell-11 repr.éfenté q~.e les, d'eKemption, elle ne peut ê:re elli– cet exccs eto1t de celle condmon , qu 11 mte exempte. Il ell auffi certain que le falloit recourir à l'aucoricé de l'évêque, privilege d'exemption ell inutile où l'in– JullifiJnt par les informations , qu'ils en· terdit , efl ipfo jure, comme en ce cas foncerent. les portes., qu'ils troublercnt qu'elle cil pollue par effulion de fang un exerc1c~ de religion aux yeux de verfé par inimitié, au chJp. ruarum , de 1:oute la ville , ~rrachere11t la croix , privil. ~arce qu'_on connait dès-lors que ~11l~verent le. cal1~c & ornemens de~ tels acc1dens a~r~ve.rent , qt1e , aliqu.id irr. egl1fes. Le ~r11ne era_nt encore aggrave ta ~peratus eft 1n1m1cus, co1nme enfeigne p~r l_es exces comn;i~s en la perfonne ledit lieur Dura.ncy , au lieu préallégué. d Allier, b_accu 1ufqu_a elfulion de fang, Nous avons dit , verfé par inimitié , dooc la mJ1fon de D1e11 fc tiouva pglh1e paice que toute elfulion de fang, ygfrc Tome Y~ X http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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