Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

1 S 1 De la !urifdiélion Eccll/i11.flique. l~L truélive cfes procès criminels. Et les or- ment plus fai11te1nent inllimé en l'égli– donnances, portant qu'après b prife de fe, il n·en faut pas douter, parce que ce corps, les l 'r.év ~nus .ni fatisfaifans p~s, n'efl pas d~s moini;s de qui dépend la for– ils feront cries a trois bnefs Jours : n efl: me des pneres qu on do11 faire dans les que l'exécution du décret de prife de églifes paroifiiales, & l'heure & le temps corps ; laquelle exécut,ion fe peut faire d'ice!les , p~r<:e qu'au ~ontraire dans le en implorant le bras fecuher, comm.e a conCile de Carthag~ t_ro11ieme, & deTo– O:té fait au fujet de .:erre caufe; & par amli lede fecond, les rehg1eux ne peuvent pas il n'y a point d'abus en la procédure de eux-mêmes faire leur9 prieres qu'en la l'official ; mais il en bien tout manifene forme qut leur efl: prefcrite par les ordi– en b procédure du vicaire ~énéral ;d;! !'ai~es.& évêques ,dio.céf~ins. D'ailleurs, l'abbé faine Chaffre contre ledit Auratid• J il saga de la catech1fa11on & mllru{hon & on le jugera fort f~cilement , ~ on de ceux qui étant novices en la foi, n'en confidere que l'accufat1on contre lm ni 1 peuvent apprendre les mylleres que de la tentée va à trois chefs; L'un, de ce que bouche de leurs évêques ou cures ; & c'ell une entreprife d'établir des c'!nfra!- qu'à ~aifon de cette catéch.ifation & . in~­ ries & prieres publiques , & portICuhe- truél1on, fa1fant une parti~ & la pr1nc1- rement dans J'églife faint Hilaire , au pale de la charge & fonél1on du curé, deçu defdits religieux , & contre leur elle ne s'.ell pu Îaite qu'en l'églife paroif– volonté, eux qui prétendent d'être en liale, qu'elle exemption qu'ils y oyent, & droit de régler le fervicede ladite églife, en la forme que l'évêque l'ordonne,&:: ·& que fans leur commandement aucunes comme il lui plaît & bon lui femble ; & prieres n'y peuvent être faites. L'autre, file curé n'y procede comme il fout, il ·qu'en ces prieres publiques il a fcandalifé ne doit point rendre compte de fes allions & l'églife & ler.euple, habillant des en- qu'à l'évêque par les textes fur ce allé– fans de blanc, ai fa nt marcher des filles gués. Comme aulli il y a contravention <léguifées & mafquées pour repréfenter aux faintsdécrets& police de l'églife, d'a' ·les mylleres de b foi; Et la troilieme , de voir criminalifé Aurand pour avoir fait ce qu'en haine de la défenfe qu'ils en faire des procellions après la catéchifa– ·avoient faite audit Aurand, il a conti- tion fufdite, avec repréfenutions & au– nué & entrepris de les criminalifer & dé- bes blanches. Car ceux qu'il a inllruit noncer devant l'official, & de les faire aux points de la foi, allant par la ville re– crier à trois briefs jours, prétendant que vêtus de blanc, c'elluneaélion qui dépend c'ell une vraie rebellion & félonie del'in- du catéchifme, & qui a été toujours pra– férieur contre le fupérieur. Or il ell fou- tiquée en l'églife; qu'en l'ordre defdites ·renu qu'outant de chefs qu'il y a en cette procellions il ait ufé de repréfentation • accufation, ce font autant d'abus & d'en- il l'a fait par le commandement del'églife rreprifes de l'abbé faint Chaffre, ou de univerfelle , & fur l'autorité des conciles fon vicaire général, & des contraven- écuméniques & généraux , même du fe– tions à la police univerfelle de l'églife , cond concile de Nicée, où les repréfen– entr~prife _f~r la puiiran~e des évê1ues , tarions font, grandement recommandées fur 1 autorite des ordina1res, & fur e ref- par la bonre de la chofe, par l'autorité cript du faint Siege. Car ce n'a pas été de la caufe, par la fainteté de la fin & Aurand, qui a établi Io confrairie de la par le fruit de fes elfets, comme a'été d?~ri,ne chrêti ~n.ne en la.dit~ églife ; il amplement difcouru & remontré. Et na ete que le mm11lre & 1 executeur des quant en cela il y auroit bien eu quelque volontés du faint Siege, déclarée$ par chofe:I rédire, ce que non, ce n'en pa• fa bulle, du décret & mandement de pourtant aux religieux à s'en forrnalifer 1 l'évêque, qui a ?rdonn~ ~ue les exerci- & ne.touchait pas à eux d'informer pour c:es de la doélnne chre11enne fe filfent ce fair contre ledit Aurand ; Ils de– dans l'églife, faint Hilaire. L'ordon· voient, e~ croyant q!1'il y eut de 'i'exc~g nance en a etc produite , de laquelle 11 aux procedures dudit Aurand: le· défé– n'y a, appel ni ré~lamation que ladite rer. 3 fon 6vêque ou official ; lequel procedure ~e co1111enne·. une vya1e con, ayant fouffert jufqu'ici que ledit· Au– ttaven11on a tous les fa,'nts. decrets, & ran~ .fît les proceffions de la doélrine· ·u.n renverfcment & a11can11lfement, en- chre11enne avec l'ordre que les reli– aer- de la plus pure police & du reg le, gieux y. Qnt voulu blâ.mer , c' ell. 111111: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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