Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France
1~9 Du Culte divin. Tir. IV. PAn.T. III. infrinacrt &fahhumi!i ,quodpejus cfl, ha- 'J' b , \ Î, ' hitu tonfarâ tam jùperbe Japere, ut cum ne unum quidcm verbulum de fais imperiis fab– ditos pr&:te1gredi patiantur, ipji propriis obedire contemnant epifl:opis, JPoliant e·ccle- jius ut emùncipentur j rcdimu.nt Je , ne obe– diant. Les religieux del' ordre de Prémon– tré, inflitués poLtr rétablir la difcipline , ont été tellement perfu:idés que l'ambition était le feul vice qui peut détruire la ré– gularité, qu'ils ont condamné toutes les marques extérieures de prééminence, qui pouvaient donner l'entrée à la vanité; & étant affemblés dans un chapitre général du temps de Philippes Auguile, non feu– lement ils défendirent folemnellement de rechercher ou folliciter aucuns privileges, pour obtenir la permiffion de porter la initre & les autres ornemens pontificaux; lnais ne fe contentant pas d'en faire une conilitution capitulaire, ils fa firent con– firmer par une bulle d'innocent III. qui eil rapportée dans la bibliotheque de leur ordre en ces termes: Significajlis quàd com– mu.ni co:tcilio abbatum vejlri ordinisJlatuif tis, quàd nullus abhatum veftrorum mitrâ, vel chirotecis utatur, neforfan ex ipfisfuper– cifium elationis a/furnat. Nos igitur inftitu– tionem ipfam Ji eut à vo!iis providèfaè1a eft, auè1oritate apojlolicâ confirmamus , Jlatuen– tes, ut Ji qua for.fan ecclejia laxioris ordi– nis veftram voluerit regulam profi.teri , hu– j ufmvdi pontificalibus, etiamji ea priùs ha– buerit , ulteriùs non utatur ;imà potiùs hu– militatem fervet. Les anciens chanoines réguliers de l'ordre faint Auguflin , qui font comme les peres des religieux de fainte Genevieve, ont dans les commen– cemens combattu ces deux monil:res, la vanité & l'avarice. Yves de Chartres, étant abbé de Saint - Quentin de Beau– vais, voulant réformer ou plutôt réta– blir en France cet ordre, qui de fon temps était de beaucoup déchu, crut que pour couper la racine de ces deux maux, ou plutôt de ces deux pefies des cloîtres, il fallait abolir toutes les lettres d' exemp– tions, qui affranchiffantles abbés de l'au– torité des ordinaires, les fa ifoient monter à l'indépendance, & de ce degré à la ju– .rifdiétion prefque épifcopale. Cet abbé étant devenu évêque de Chartres , fe plaignit au Pape Pafchal II. de 1' abus que ces privilcges apportoient dans l' é– glife: Litteras à Sede apojlolicâ nefciq qui– /nu fubreptionibus impetratas nohis deferunt, •d paltiandam malitiam faam, vel defen· dendam inobedientiam. Unde fit in ecclefla mirabilis contemptus mandatorum 6• inef– fabi/is morum corruptela. En effet, après avoir renoncé au temporel que chaque chanoine poffédoit en particulier, & à des franchifes qui les exemptoient de Ja. jurifdiétion de l'évêque; ils embrafferent la pauvreté & l'anéantiffement d'eux– mêmes : & ces chanoines réguliers de faint Auguflin étaient fi religieux obfer– vateurs de cette réforme, que dans les commencemens ils f:iifoient fcrupule de fe trouver aux conciles quand ils y étaient appellés, appréhendant que ces a!femblées, où il y a des d'ifputes de pré– f éance, ne puffent altérer l'humilité dont ils faifoient profeffion. Nous apprenons cela d'un difcours de Roger, abbé de S. Euvert d'Orléans, qui diffuada Erniffius, abbé de faint Viétor, d'aller au concile deTours, tenu en 116;. non pas pour fé– couer le joug de l' obéiffance due aux évêques; mais pour éviter le tumulte, l'inquiétude, & la contention inféparable de ces fynodes , où pour conferver le rang & la dignité des maifons abbatiales, fouvent on eft obligé de contefler la ju.. rifdiétion des évêques, & ·de fou tenir fes prétentions avec tant d'emportement & de chaleur , qu'il eil à craindre que ces difputes ne faffent faire naufrage à la mo– deflie & à l'humilité religieufe : Quia in litteris eâ de caufâ miffis recens ordinis nojlri injlitutio refugit , & privilegiorum noftro- rum auc1oritas contra hujufmodi inquietudi- Cet a'j' nes liberos reddere f; prtfl.munire debet, fa- de Roger fi: num mihi videtur conjilium, ut fecret'z.m fra- rroulve b;n· r; . . d , . fi h rre es o ic:r. tres , quorum ;pzrztus a eo exit, uper oc varions conveniatis: deinde univerfo capitu!o palam qu'un ~eli· faciatis; ut tandem conjiiium quod nohis & gi_eux de S. b · · .n ' d ,rr, .rr. · · V1aor de vo zs. zn p.oJ,,e~um .pro eJ 1 e ~opzt _, z~v~n~re Paris a fai. pojfitzs. Sz enzm ijlud conczlzum adzentzs, tes fur l'hif.. quod quidem abfque magna ùineris grava- toi~e de mine tanquam juxta pojitum adiri non po- Guillaume , de Neubre- teft ~ :ompel~ent vos. & nos , 1e Ctfl.te~o. quaji ge, chanoi- delnta exaélzone, ezs placuerzt conczlza fre- ne régulier quentare jive longè jive propè pojita. Quand d'AngletcJ-; nous faifons réflexion fur ces anciennes re, réformes , & que nous les comparons à celles qui ont été faites dans ces derniers temps, nous y trouvons beaucoup de dif- férence; nous voyons dans les premieres un efprit d'humilité, de pauvreté, de mo- deflie & de piété cachée : dans les der- . . nieres au contraire, nous remarquons un efprit d'ambition , d'avarice , de vanité ~ de f ~fi; çi~éiieui-, Ces pre{Diers réf or- mateUI!i e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)
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