Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

- 1 6; 9 Du Culte divin. TxT. V. PART. III. it1 4 o que nous a fait le chapitre de Lautrec ne ne vous exciterons point à ce ·devoir nous ait été d'autant plus fenfible que les eccléfiafbque , par l'exemple de toutes autres, regardant plus particuliérement les églifes qui ont toujours confidéré ce le temporel de l'églife ; celle-ci reg:ude mutuel fecours, comme la plus preffante purement le fervice divin , dont la ma- de leurs obligations, & la plus véritable jeflé ferait profanée , l'ordre troublé , marque de leur commiffi0n. Le foin que & le miniilere faint honteufement avili , l'églife d'Antioche a pris pour celle de fi leur partie venait à bout de fes injufles Jérufalem; celui que faint Cyprian a fait prétentions. Si 1' ancienne pratique de paraître dans fes épîtres pour les églifes l'églife renouvellée par faint Charles, de France & d'Efpagne; & pour ne pas & par des évêques de France en nos exciter notre émulation par des aél:ions jours, n'a jamais permis aux laïques l'en- étrangeres ; le zele que le Clergé de trée du chœur ;·fi les capitulaires de nos France a témoigné en divers temps pour Rois, & nos conciles de France , & la r églife d'An9leterre , nous fait voir pratique même des Empereurs chré- qu'ils ont éte perfuadés que toutes les tiens, ont condamné la préfomµtion fa- églifes n'étaient qu'une; & que fi la jurif– crilege des femmes, qui oferoient violer diél:ion a des bornes , la charité n'en l'immunité de ces lieux (quoiqu'elles fauroit fouffrir : c'eil: ce qui nous a fait n~y prérendiffent pas un droit de féance; autrefois avancer après un grand Pape, & que les moins re[ peélueufes d' entr'elles que le foin de toutes les églifes nous re– n'euffent of é la prendre parmi les prê- garde, & que fans aucune préfomption, tres) avec quel zele , & avec quelle nous pouvons & devons nous attribuer rigueur ne doit-on pas s'oppofer à celles ces paroles de l' Apôtre. Sollicitudo om– qui par une entreprife qui n'a point eu nium ecclejiarum ; puifqu'en ce qui re– d,exemple dans les fiecles paffés, neveu- garde le fecours mutuel que les églifes lent pas feulement entrer par violence fe doivent rendre, la charité ne [e borne clans le fanétuaire de Dieu ; mais ofent pas aux partages que la nécefiité du ré– rnême affeéler d'y avoir les premiers gime & la difcipline a introduits. Que fi rangs ; d'y recevoir les honneurs ecclé- cette maxime aufii conilante dans la tra– ftailiques, & qui ( pour parler le langage dition que dans les conciles , étend , d'un concile) au lieu de s'humilier avec par la loi indifpenfable de la cornmu– le publicain , en s'éloignant des facrés nion eccléfiatlique , la fociété des biens myileres, s'y portent à l'exemple du pha- entre les églifes qui font de différentes rifien , avec tant de f uperbe, qu'à peine provinces ; s'il eft vrai, comme dit un laiifent-el les aux prêtres la liberté de grand évêque de France , que !'Océan l'autel. C'efl ce qui a obligé le chapitre ne divife point les intérêts de ceux dont de Lautrec, de députer monfieur Thoeri, il fépare les royaumes. A6jit enim (dit-il) un de leurs ch~rnoines, ut afcendertt mun- ut diverji littoris ripas charitas non uniat _, dare fanBa & renovare. Il a vigoureufe- qu.t unam rempublicam cœlum fecit & ter– me nt défendu les intérêts de l'églife : ram : combien plus forte doit être l'u– Nous avons été témoins de fa vigueur nion de celles qui fous un même évêque, & de fon z.ele , & le défintéreffement & dans le même diocefe comme dans le avec lequel il a foutenu les frais d'une même berceau, ont reçu l'origine & l'é– longue pourfuite, a bien fait voir que fa ducation de leur foi ; mais ce foin vous compagnie n'avoit aucune part à cet regarde d'autant plus particuliérement, anathème, dont l'évangile menace ceux que dans le veuvage de la vôtre , vous qui font moins d, eH:ime du temple que foutenez les obligations de fon chef; de l'or, qui lui fert bien fouvent d'un aufii dl-ce à vous de défendre fon hon– inutile ornement : au!fi n'a-t'elle point eu neur & fa dignité : Nec pati fapplicts & recours à votre affiilance , tant que ces dolentes fratres veftros crtduliter dejpici, & commodités ont pu fournir des armes à faper6â quorumdam prtRfumptione calcari. fon zele; nuis maintenant qu'elle eft C'efl à vous d'empêcher toute innova– épuifée, elle ne rougit point de s,adref- tian , & de maintenir tellement lïnté– fer à vous, & nous ne doutons pas qu'elle grité de cette époufe, dont la conduite n'y trouve un prompt & proportionné vous eil commife, qu'elle fait fans ride & fecours, & que vous ne la faffiez jouir fans tache lorfque vous la rendrez à fon des avantagesdenot~délibération. Nous futur épou~; & queron pui1fe düe d,elle e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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