Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

Du Culte divin. T1T. Ill. PAn.T. III. Réponfe du Clergé. qui repréfente J. C. le premier Paileur & Pontife de nos ames, doit recevoir les fa– lutations immédiatement après l'autel.Ce qui fait que l'on s'en quelquefois étonné lorfque les Mes. de cérémonies ont violé la bienféance de cet ordre. 11ais parce que les pompes funebres ont été rendues plus célebres de temps en temps par la magnificence de nos Rois qui ont entre– pris de faire honorer leur mémoire & celle des gr~mds de leur royaume avec au– tant d'élévation que de folemnité, deLl eil: arrivé qu'ils ont invité les compagnies les plus auguHes de leurs états d'affiHerà ces fortes d'aétionspubliques, où ils ontvou– lu qu'elles fufiènt honorées felon la pré– éminence & la dignité dont elles avaient accoutumé de jouir dans les autres céré– monies du royaume. Ainfi comme le Cler– gé a fait voir que dans toutes les autres affemblées les plus importantes de l'état, les cardinaux, archevêques & évêques y avoicnt ordinairement les premiers rangs: il ne faut pas s'étonner fi à la mort d'f-Ien– ri II. où la folemnité de cette pompe fut introduite la premiere fois, on ·rendit au prélat officiant à l'autel ce qu'on devoit aux miniilres de l'autel par principe de religion, fans Ôter au plus auguil:e corps du royaume la jouilfance des premiers honneurs , que la magnificence de nos Rois a voulu faire fortir du côté de lare– préfentation, & des Princes du deuil. C'efl dans cetefpritque François II. en fit part aux cardinaux, aux archevêques & évêques privativement. à tous les autres corps, lui qui futle premier auteur de ces fortes de falutations, & du perfonnage que repréfenterentles premiers Princes du deuil, par lefquels il fit honorer jufques dans le fépulcre la mémoire de fon pere. C'eil: fur ce principe qu'Henri III. fit lui-même h revue du cérémonial des pompes funebres à la mort de fon frere le duc d'Alençon , dont les regiihes du parlement font chargés pour fervir d'é– ternel exemple à la pofiérité dans toute la fuite des temps. C' eil: fur ces religieux modeles que la marque publique de la piété de nos Rois s'en confervée inviola– blement fans aucune interruption fur les pail:eursde l'églife, jufqu'à l'année 1621. c' eil:-à-dire durant f oixante ans en ci ers , & quelque chofe de plus: auffi ne fe met– on gueres en peine d'examiner par quelle Mémoires du parlement. Autrement on trouhleroit tout l'ordre de la cérémonie , comme ton fit dans l' égtife de S. Denys & à N. D. aux objêques de la. Reine mere, où après avoir fa!ué i' autel on. vint faiuer la repréfentation f:l le deuil & . ' pws on tourna le dos au parlement ajfis im- médiatement après le deuil, pour aller cher– cher b~en loin Mrs. les évêques, & enfaiu revenir au parlement, ce qui ne Je peut faire fans quelque forte d'indécence. On peut ohferver encore qZL'aux ohfeques des Rois, le parlement efl de tout temps en poffejfion de porter les quatre coins du poë!e; *ce qui montre par L'ordre de ces cérémonies qu'il a toujours les premiers honneurs après le deuil. * Aux obfeques du Roi Jean, en 13 64. A celles de Charles VII. en 13 80. A celles de Charles VIII. en 1498. A ~elles de François J. en 1) 46. _ _De Charles I~. en r 5'74· & en tous les exemple~ fu1vans , les regtlhes marquent que le parlement porcoit toujours les quarre coins du poële. A la vérité Mrs. les évêques difent que cette prérogative n' eft pas convenable à des gens d' ég!ife; mais il eft encore moins ec– c!éfiaflique d'être placés f:,• falués après des laïques. Ainfi pour peu qu'ils fa./fent de ré– flexion fur ce qu'ils demandent, ils connoi'– tront eux-mêmes que ce changement hien loin de leur donner quelque nouvel avantage > h/ejferuit la fainteté de leur carac1ere, f:l di– mùzueroit le reJPet1 que tout le monde leur rend quand on les conjidere comme des per– fonnes Jàcrées, qui ne peuvent être flparées de l'autel. Enfin, le parlement a t ufage, /a po./feffion , les regles de !' églife & celles de L'état pour lui. La compagnie n' efl intére./fée à maintenir fan ancienne po./fejfion qu'entant que c'efl !'in– térêt d:i Roi, car efle n'a d'autre rang ni d'autres honneurs à confirver que ceux que t autorité royale, & la qualité des premiers officiers du Roi/'obligent de confirver. C'efl à Sa Majeflé J conjidérer, s'il eftà propos pour fan fer1Jice d'ôter au premier corps de fes officiers un rang dont il eft de tout temps en poffeffion, pour le donner à mef fleurs les évêques, qui ne peuvent ni durant tajfem6lée des députés des pro1Jinces , ni après, en quelque nombre qu'ils [oient ,faire aucun corps en ces occajions, qui n'y font in– vités que d'office,, & enfin qui ne doi1Jtnt tous être reEfardés que comme chacun d'eux en particulier, à moins que de blej{er une des plus importantes loix de L'état. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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