Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

Du Culte divin. T:rT. III. P Alt T. III. Mémoires du parlement. Réponfe dri Clergé. Aujourd'hui donc que Mrs. les év~ques re- après la repréfentation, & les Princes du nouvdlent cette conteftation, fappofé qu'elle de~il, ce qu'il n'avoir pas cru alors de– ne fût pas déjà décidée par tant d'exemples vou accorder au Clergé, au défavantage de la pojfejfion ancienne du parlement. Sup- du parlement, de crainte que deux aétes pofé que Mrs. les évêques pujfent faire en- de po!feffion confécutive ne donnaffent farte que l'ufage qui eft la grande regle des à penfe~ qu'il avait décidé cette queftion cérémoniesfiût comptépour rien, & qu'ilfaf- r f d (, 1o~yer~mement en aveur u .Jergé, au lût examiner leurprétention tout de nouveau; pre1ud1ce de cette compagnie' fans avoir il fèm/Jle quejamais ils ne pourraient préten- entendu auparavant, & pefé l'importance dre de rang où il Y eût plus d'avantage & de de fes raifons. Les archevêques & les hienféance pour eux, qu'en celui qu'on leur évêques qui fe trouverent alors i Paris donna P_ar le rég!em~nt de . 1 6+4· & q~'ils très-petit nombre, aimerent bien mi~~~ ont tou1ours conferve depuzs ce temps-la. ne s'y pas rencontrer, que d'être con- tnints à abandonner leur polfeliion; cependant, quoi que difent Mrs. du parlement dans leur mémoire , ils ne firent rien fans le confentement & la participation & fans l'agrément de S. M. & dans l'indignation fecrere que caufe à l'affembJée I; re– proche injuil:e & outrageux de la prétendue défobéiffance des prélats aux comman– demens & aux volontés du Roi. Elle croit qu'il eil: du devoir de fa charité de ne rien répondre à l'injure que lui fait le parlement en cette rencontre; pour n'être pas for– cée de remettre au jour une infinité de chofes paffées, que la fage!fe & que la puif– fance du Roi ont tiré de fes regiihes, & que fa clémence a enfévelies dans les 0 m ... bres d'un éternel oubli.. Mémoires du parlement. 1 1 l. C Ar de quelque fa;on que meffieurs les évêques ajfiflent à ces cérémonies, fait durant !' ajfem!J!ée des députés de.r pro"'vin– ces, fait après, ils ne peuvent repréfenter le corps du Clergé de France, qui eft le premier corps des trois états. Comme ils n'ont en ces rencontres aucun pouvoir pour les chojès JPirituelles, ni au– &une participation de cette autorité que Dieu a donné aux conciles légitimes dans fan églife; ils n'ont aujfi en quelque nombre qu'ils Jàient, aucunes prérogatives dans tordre de l'état , que celles qui appartiennent à chaque évêque en particulier. C' eft pourquoi meffeeurs les évêques n'é– taient point invités folemnellement à ces cé– rémonies, fi qu'autrefois on avertijfoit feu– lement leur agent de leur faire fa.voir lejour du fërvice, fans aucune lettre de cachet. C'eft pourquoi ils ne font invités encore au- jourd'hui qu'après toutes les compagnies , parce qu'ils n'y aj/iftent que d'office comme de fimples particuliers, & non pas comme un corps, [,•par ohligation.. Ain.fi quand ils vuudroîent tirer quelque conféquence des prééminences du Clergé dans les états, parce qu'il eft le premier corps .des fajets du Roi quand ils font affemhlés, I.e parlement trouveroit aJ!er.. de raifons pour leur répondre. Tome Y. Réponfe du Clergé. 1 1 1. C Ette propofitio~ qu'avance ,le,.. par– lement de Pans , que les eveques qui affiftent à ces cérémonies, f oit du– rant l'affemblée des députés des pro– vinces, foit après , ne peuvent repré– fenter Je corps du Clergé, eft injurieufe à la religion, aux évêques, & au Roi. Elle efl: inventée par ceux qui n'ayant pas mtîrement ou profondément exa– miné les raifons contraires, mefurent les intérêts & les affemblées des évêques , fur les a!femblées de la noble!fe , du tiers-état & des_ parlemen_s, qui depuis peu ont remercie les Rois de les avoir transformés en un quatrieme corps. Il eil certain que lorfquïl plaît à nos Rois de convoquer ces trois ordres, l'af– femblée qui en efl: compofée forme le corps des états généraux qui repn:fen– t-ent tout le royaume, fous la direétion & fous la dépendance du Roi fon unique chef fouverain. En ce cas l'ordre de I' églife tient le premier rang , fait une partie du corps politique , & ne peut paraître en cette qualité non plus que les autres corps, fi ce n'efi par l'auto– rité du Prince qui en fait la convoca· tion; mais 1' épifcopa ta des prérogatives différentes de celles des autres ordres~ d'autant qu'il peut & qu'il doit agir noa Ssss e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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