Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

Du Culte divin. T IT. 111. PART. III. ~1émoires du parlement. Ainfi la balufl:rade n'était pas la raifon d'un ufage fi ancien , puifr1u'ayam étt ôtée il ne s'efi fait aucun chaagement dans l'ordre des falura– tions , ni dans le rang des féances. Outre œt exemple du d(1c de Savoye en 1637. il y en a trois autres; favoir de marfame d'Orléans de Monrpcnfier en 16i.7. de M. le cadinal de Riche– lieu au commencement de l'a1rnée I64)o de M. le maréchal de Guebriant la même année 1643. Dans ces trois derniers exemples les révérences furent faites au parlement imm~Jiarement après le deuil. Ain!Î ce font quatre exemples en faveur du parle– ment depuis 162.). que la baluihade for ôtée juf– qu'en 1644. qui e{l: le temps auquel le maître des cérémonies faifoit cette relation. Ainji pour fitisfaire mejfieurs les évé– f_Ues ,fàns troubler lapoffeffeon du ptirfement, /e maitre des cérémonies propofa l'expédient de fa! u.er mejfieurs les évêques , immédiate– me.~t après L'autel, devant le deuil même , afin qu'ils fujfent diftingués du re;1e de l'ajfif tance, par un rang purement ecc/éjiaftique , & fa!ués avant tous les laïques. Cet expédient qui avait été déjà propofé, & fuit•i far le champ aux obfeques du maré– dza! de G:ubriant pour empêcher le défordre du far--vice , fut géaéra!emeJZt approuvé en cette faconde occafion. M. de Va!encey, ar– chevêque de Rlzeims , qui était le prélat du monde le mieux ùzflruit des droits du Cler– gé, qui faifoit paroitre le plus de r_ele à les défendre, dit en ce temps-là, qu•il y avait beaucoup plus d'avantage d'être placés & Î, f I • 'd• \ l' l ;.i.~ues zmme zatement apres au.te , que d'être .fà!ués après le deuil, & müés parmi de.> lüiques, de quelque qualité qu'ils fu 1 fent. Ce:.'afut doncfùivi aux o/Jfequesde!aReine d,Efp.-1gnc en 16 4-4· 6' chacun ai fut content; !Yllri. !es évêques eurent les premiers honneurs ecc!éfiafliques immédiatement après l'autel, & le p.:7.rlementfut fa!ué à /on ordinaire immédia– teme:zt après le deui!fe!on l'ordre des féances. Si ce nouveau réglement fut avantageux pour quelqz/ un , ce fut fans doute pour mef– ji eurs les évêques , parce qu'il leür eft hien plus honorable d'être .fdlués de cette façon , que d'être fa!ués en pajfant , lorfqu'on al/oit à l'offrande, ainji qu'on tavoit pratiqué de tout temps ; mais pour le parlemtnt il ne fit que maintenir fan ancienne pojfej]îon. · Cette même pojfeffeon a été confirmée depuis parjix exemples* tous de faite_, & fans aucun trou/ile, le parle71J.ent ayant toujours été.falué imm.édiatement après le deuil , & MM. les évêques immédiatement après t autel_, fans 'lu' ils erz ayent fait la moindre plainte. Réponfe du Clergl. intérêts de l'églife , & à ceux de la mo– narchie. On ne s'étonne pas donc fi Ie parlement tira de fon autorité toute feule ce raifonnement alfez inutile , de deux chœurs féparts dans l'églife de No– tre-Dame de Paris, fur lefquels il veut établir aujourd)hui la différence de ces falutations dans les temps paffés. Car de quelque manierè que fût faite la fitua– tion des églifes , depuis Henri Il. juf– qu'en 1621. les proc~s-verbaux des maî– tres des cérémonies ne djfent rien à fon avantage , ne marquent point ni qu)il ait tté fatué _, ni qu'il l'ait été devant le Clergé ; ainfi c)eil envain qu'il cher~he des raif ons imaginaires de fa prétention , parce qu'il n)en fà.-uroit trouver de véri– tables , & il auroit plutôt fait d'avouer qu'il fit connaître à monfieur le cardi– nal qu'il voulait abfolument , & ]a fou– dre à la 1nain être falué de la forte , que de s'embarraffer plus long-temps dans un labyrinthe de procès-verbaux, où après avoh bien cherché il ne trouvera rien de favorable à fes intérêts : de cette forte I'affemblée de 166;. n'a rien obtenu de la bonté du Roi aux obfeques de la feue Reine fa mere , que ce qui avait été ac– cordé au Clergé par François II. au fer– vice de Henri II. dans ]es églifes de faint ·Denys & de Notre-Dame de Paris, que l'honneur dont il a joui f oixante ans entiers dans une paifible poffeffion , & qui lui fut renàu en 1643. aux obfeques du feu Hoi de glorieufe mémoire , après que Je parlement durant l'efpace de vingt-deux années fe fut efforcé injufl:e- 1nent de le lui r;tvir; que fi Sa Majefl:é, fur la piainte que lui en fit le parlement par meffieurs les gens du Roi, leur per– mit de mettre fur leur regiilre quelques paroles qui fortirent de fa bou.che _, pout leur faire entendre que cet ordre des fa~ lutations ne tirerait pas contre eux des conféquences à l'avenir ; c'eil plutôt pour leur faire voir qu'il n'avait pas jugé définitivement cette queftion , à caufe du peu d'intervalle qui: refloit entre ces deux cérémonies; que pour leur don– ner aucun .. fujet de fe prévaloir de fes paroles au défavantage de-1' é"glife. ~ Sur la contefiation faire par MM. les évêques en 164+ oq trouve fl.x: exemples en faveur du parle– ment. Philjppes III. Roi d'Efpagne en 162. i. .Madame d'Odéans MontpcnJier en 16p. duc d~ Savoy« J6)7;'Cardiual de Richelieu I64j· maréchal de GucbJ:iant 1643. Reine d'Efpagne I64+· · e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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