Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

1Ju Culte di.vin. Trr. III. PAttT. In. Rlponfe du Clerçé. manqué de s'en plaindre, & œ-en faire des remontrances ; puifqu'il en .certain que la chofe s' eil: paffée de la forte , & que ces prétendues· remontrances n'ont pas été propofées par monfieur Molé, qui n'eût eu garde, fage comme il étoit , de remuer une queilion fi fatale aux pré– tentions du parlement ; & qui fe ft1t rui– née d'elle-même par l'ancienne po!feffion du Clergé ; ainfi , f oit que le parlement tirJnt avantage de rabfence de feu M. le cardinal Ivlazarin , retournât fur la voie de fes entrepriCes au fervice du maréchal de Guebriant, fait que le Clergé pré– voyant le fcandlle que cette difpute au– roit cauf~ , aimât mieux l'étouffer fur le challlp, que d'en venir à des moyens de fait , qui ne produifent que des maux dans ces fortes de rencontres ; foit qu'il confentît à perdre quelque chofe dans le temps de la pompe du parlement , pour ne fe pas expofer à de plus grandes con– fufions, & dans l'efpérance qu'il avoit de fe voir rétablir un jour par l'autorité d'un auffi grand Roi, après que lui-même aurait repris la fienne , pour le remet– tre dans fon ancienne poffeffion : fait qu'en 1644. les temps funefl:es à la tran– quillité de l'état menaçaffent déj i d'en changer les defiinées : fait que la fagelfe de feu monfieur le cardinal 11azarin r obligeât ' voyant gronder la tempête .> d'accommoder aux orages du temps les .intérêts de r ég!ife ' ceux de l'état } & les fiens. On perdit alors ce qu'on a re– couvert en 166). par la juHe proteétion du Roi ; & Sa !viajeflé fit voir <Î me!lieurs du parlement de Paris , en préfence -Oe tous les ordres de ion royaume , la dif– férence qu'il y avait cctre l'ufage & l'a– bus. Car de dire qu'en 1643. & aux ob– feques du Roi Louis XIII. le Roi étoit dans fa minorité , & qu,ainfi on n'a pas lieu de tirer avJntage contre le parle– ment de douze exemples qu'il cite en fa faveur dl!ra~1t ce temps-là , & qu'il fe fit donner h:tutemeat & dans la maniere qu'il vouloit les {;hofes dans les confé– rences .) arniables feu!emènt en appa– rence , mais en effet toutes f ouveraines & dépendant~s de frL feu le volonté , cda ferait boi1 à dire en préfence d'un ~t·1o­ narque moins inHruit & moins écbiré , & qui aurait tenté plus inutilement b. réformation de ces fort.::s de puiff1nces , dont l'excès eil: également oppofé aux Mémoires du parlement. tention ne convenoit point à des évlquu • qu'ils fe faifoient tort de vouloir quitter un rang eccLéfiaftique pour fe mêler parmi des laïques , & que t ancien ufage & L'ordre des féances y étaient a6folument contraires. Sur cette conteftation faite du pur mouve– ment de Mlrf. Les évêques , & dans laquelle Le parlement n'avoit. de part que pour maime– nir fo1z ancienne poffejfion : le Roi commanda au lr!e. des cérémonies d'examiner tous les exemples précédens. Il tn rendit compte à S. M. en préfence de la Reine Réaente de feu M. le duc d'Orléans, & de M le c:rdi– nal Mararin. Sa relation marque en termes exprès ; qu'il apporta les extraits de quan– tité de cérémonies différentes les unes des autres ,, qu'en quelques-unes anciennes, les prélats ai•oient été falués avant la cour ; mais tn icelles Je trouvoient cardinaux à leur têce , qui attiraient cette prérogative ~ auxdits prélats, que fans eux ils n'auroient pojfible pu prétendre en d'autres rencontres. *Il efi: à croire que meilleurs les évËques qui fa. vent les prérogarives de l'épifcopat ne fe fervirom pas de cette raifon. Sa relation continue que depuis 161 o. (a) l 1 • • , 'fil / d e parument avozt tou1ours ete a ue · evànt les prélats , & que lefdits prélats n'étoient fa!ués qu'en p.iJfant, allant à l'autel, qu~ la raifon ( b) ett étoù, far ce qu'autrefois il y avoit eu deux chœurs dans t ég!ife flparés d'une balfuftrade de cinq pieds de haut. (a) C'efi: foîxante ans de poff~Œon pour le parle– ment. (bj La balufi:rade fut ôtée dès l'1nnée I 61). Le re· giflre du chapitre de N. D. le marque précifémenr. Dans un de ces deux chœurs était le chœur de l'cwtel, autour duquel étaient les prélats f:I amhajfadeurs; & en t autre clzœur où fa met la repréjaztation du défunt, 6• où font les chaires où fe met le deuil,, & enfaite les com– pagnies Jouveraines; 6• que comme l'on fiz– luoit en clzaque clzœur entiérement ce qui y éloit, cela avoit caufé qu'il n'y avoit aucune contention; nzais que depuis 1 o. à 1 2. ans qu~ cette f!paration étoit rompue, cela avait fait naitre quelque prétention de prérogative les uns fùr les autres, fans que jamais pourtant il eût vu depuis dix ans que les prélats t euf fent prétendu far le parlement , n'y ayant roint de mej/ieurs les ci.irdinaux à Leur tête. Néanmoins aux obfeques de Viû:or-Amcdée, duc de :>avoy.;:, en 1637. qui cH douze ans apr~s qu~ l,a baluti.radc fut ôtée, 1-: regiüre du mai';:~·e des ~ere­ mcn1es porte qu'il falua i- autd, la repn.:fen 1 ta~10n, le: d::uil, le parlement & autres cours , les eveques & les amoaifadeurs en allam à l autel. ' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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