Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

Du Culte divin. Ti T. III. PART. Ill. 1 3 T() Mémoires du parlement. · Mej/ieurs les .év;ques foutiennent qu'à /'enterrement du Roi Louis XIII. mon– fieur le cardinal Mat_arin étant à leur tête cm changea cet ordre , & qu'ils furent fa– /JJ.és immédiatement après le deuiL Les regiflres du parlement ne marquent rien de cette innovauon; cependant on ne peut pas nier que ce n'en eût ét f une, puifque toutes les preuves dupaj[é marquent un ufage contraire; Dutre que le regiftre du Me. des cérémonies porte qu'aux obfeques du maréchal de Gue– hriant, qui furent cinq mois après t.enterre– znent du Roi Louis XIII. le parlement fut fa!ué à l'ordinaire, immédiatement après le deuil : * Efl-il croyab!e que lrf. Molé> pre– mier préjident , qui était bien informé des r:eg!es , voyant le tort que cela eût fait à la compagnie , l'eût fouffert fans fe plain– dre, ou du moins fans en faire regiftre, pour demander que les chofes jùj{ent rétablies en leur ancien état à la premiere occafion. * Ils renouvellent la même comefiation neuf mois a_près aux obfeques de la Reine d'Efpagne. ·Car if efl certain qu'-0,1 en ufa autrement ·cinq mois après aux ohfeques du maréchal de Guebriant, & ne-ufmois après aux obfeques de la Reine d'EJPagne -tn 164-4· ·& quand :lrfM. les évêques objeflent que ce qui fut ob- ftrvé en ces der:;.x rencontres, venait du crédit du parlement en la minorité, ils ne fongent Fas que le Roi était mineur aux obfeques du Roi Louis XIII. auxquelle.s ils prétendent ti-voir /té falués avant le parlement. * * Les obfcques du Roi Louis XI II. en juin ·1643. ·celles du martchal de Guebriant à la fin de la même année 1643. Celles de la Reine d'-Efpagne en 1644. Il n'y a donc que le reg!flre du maztre .des cérémonies qui marque 'Cette innovation arrivée en 1643. quai q;/il en fait, à la fin ue l'année 1643. quelques-uns de meffeeurs J .1 ,, h • 1.es NJeques crurent que cet tJr..neur qu ,on leur rendait de tout temps en paffent devant eux lorfqu' on allait à l'autel , comme fai– fant partie de l'autel même , ne foffifait pas 'J des perfonnes de leur caraélere. C'eft pourquoi ils firent paroitre alors cette .prétention d'être falués dans le rang des laï– ques, immédiatement après le deuil, & a-i•ant le parlement , prote.flans comme ils ont fait .depuis peu qitils n'ajfifteroie1zt jamais aux .fervices fi l'on refufoit de !eur faire la rlvé– rence de la marziere qu'ils le demandaient. Une prot~jlation Ji ext,.·aordi:-zaire que -celle-.là furpr:ù fort le parlem.eTlt ~ il repré– fenta 1ar beaucoup .de raifons 9ue .cette yré- Réponfes du C!ergl. · ou d 5 y apporter des changemens fur des vains prétextes , ou même s'il ofoit, de fe les approprier à elle feule. Sa Majeilé qui eft équitable en toutes c hofes , confidérera s'il lui plaît, avec quelle facilité cette longue & ancienne poffeffion ·du Cierge de fon royaume ren– verfe 1ts entreprifes modernes du parle ... ment de Paris; d'autant plus qu'en 1621. le parlement s'eft prévalu de Yabfence du Clergé, qui étoit lors affemblé dans Bor– deaux en corps d' affemblée générale, pour être J.fîodé la premiere fois à ces fortes d'honneurs ; ce qllÏ lui devoir faire faire cette réflexion, qu'étant éloigné de Paris de plus de deux cents lieues, le parlement ne pût pas avoir été falué cette année à fon préjudice , 1mmédiatetnent après la repréfentation. Il auroit fait bien plus fa– gement -s'il avoit corrigé la. faulfeté ott l'erreur du regitlre qu'il produit, fur l'an– tiquire de la poffellion du Clergé , & la. vérité des temps ; ou -s'il s'était contenu dans les bornes de fa premiere modéra– tion , fans fe prévaloir d'un exemple fi imparfait, afin d'en établir d'autres par voies de fait, & de fa propre autorité au défavantage de l'églife. Il aurait fait, dis– je, plus équitablement, s'i1 avoit réglé fa conduire fur l'exemple -Oe 1643. qui à la. mort du feu Roi, int~rrompit fa foible poffeffion , puifqu'il ne cite que quatre exemples en fa faveur dans l'intervalle de vingt-deux années_, que celui de 1643. reforma pour empêcher la conti11uatîon d'un plus long abus. Et c'dl: envain que le parlement en attribue ]a -caufe à 1.1. le cardinal Mazarin. Car outre que les car– dinaux tiennent à honneur d'être placés & falués à la tête du Clergé de France, & que 1e parlement de Paris ne -s'en gue– res mi·s en peine de leur procurer un rang fingulier dans l' églife, & dans J' état, ft ce n-' en en-cette unique occafion' où il croit que cela établi, comme il fe l'imagine, lui pourrait être avantageux ·: il eft conf– tant qu"elle ne fervit alor~ que po~r rap– peller les chofes au pr 1 e1~1er 8f ancien o.~­ dre de ces f ortf"S de -ceremomes ·~ & qu il y a auŒ peu d'apparence & de juHice au parlement de combattre la verite de cette cérémonie , dont le B. oi a vu & Ju Je regifhe qei 1ni fut préfente ·à ·ver– faiJ.!es p;:ir meffeigneurs ks :t·rchevêques de Rouen·& coadjuteur -de H bei1.ns , -qt~e .ae fa~re crofre·gue J\A.. !vfolé -n'a:i.K6ît j?aJ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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