Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

1 359 Du Cult~ divi.n. T1T. III. PART. îft. 'y~ (j 0 l'état, pendant que le tninilhe du fainf: eu des princes de deuil dans ces for tes de cérémonies , ou elles ne lui ont été d / > ' > 11 I I accor ees qu apres qu e es ont ete ren- dues & à la repréfentation & aux prin– ces du deuil , & aux ambaffadeurs des princes étrang~rs : c'en donc une preuve indubitable qu'en ces fortes <le rencon– tres il ne repréfente pas votre perfonne tn:s-auguile ; & certes dans les lieux où il fe confidere comme l'image qui vous repréfente, & où il porte le caraétere de votre autorité royale , il ne cede ni aux enfans de France, ni aux princes de votre fang, ni aux grands de votre • • /\ I royaume , ni aux princes meme etran- gers , en quelque qualité qu'ils puifiènt être, & M. le premier préfident ne quit– terait pas fa place dans le palais pour l'offrir à !'Empereur, quand rEmpereur s'y trouverait même en perfonne; puif– que donc l'ufage [e trouve contraire dans les cérémonies eccléfiaihques ; il lui en entiérement inutile d'appuyer la juilice de fes droits fur cette prétendue repré– fentation. A quoi le Clergé de votre royaume doit encore ajouter, fans blef– fer le refpeét qui eil: dû à votre perfonne facrée, que les archevêques & les évê– ques repréfentent dans 1' églife la pro– pre perfonne de Jerus-Chriil:, devant qui les Empereurs chrétiens :& leurs ma– giihats , & pour parler aux termes de l' A pâtre, toutes les puiffances du Ciel & de la terre tiennent à gloire de fléchir les genoux. Que s'il a deffein d~ établir fes avantages aux préjudice de ceux du premier corps de votre royaume ; donc une compagnie de moindre dignité em– portera les premiers honneurs fur celle d'une condition plus élevée : donc, pour parler felon les termes de faint Ifidore , ceux qui doivent être fournis à l'églife paraîtront dans un jour de pompe au– deff us de 1' églife. Mais enfin , qu'elle apparence que le parlement de Paris, voulût changer l'or– dre des cérémonies royales, & dépoffé– der publiquement le Clergé de France de la place où Votre Majdté l'a fait ho– norer fur l'exemple de vos prédécelfeurs, puifqu'il ne lui appartient pas de régler les cérémonies royales , ni de difl:ribuer ces fortes de rangs; & qu'il y aurait quel- A que forte de confufion à 1' églife de votre royaume , fi elle fe voyait détrôner par une compagnie fage & religieufe , & qui tient un rang très-confidérable dans Siege , que les ambaffadeurs des répu– bliques, & des têtes couronnées tien– nent à gloire de lui céder en ces occa– fions célebres, & qu'ils [e réjouiffent de la voir enrichie de ces honneurs publics par le fils aîné de 1' églife catholique. Il ne refl:e donc qu'une feule raifon i alléguer à meffleurs du parlement de Paris, qui ferait de dire que la polfeffion du Clergé n'eil: pas fuffifamment éta– blie , & cela, SIRE, ne peut être avancé par une compagnie, autant éclairée & auffi judicieufe. En effet, trois chofes doivent concou– rir pour établir un ufage légitime ou une poffeffion valable. La premiere, c' efl: 1' antiquité ; la feconde , la jufl:ice ; & la troifierne, h prefcription : or il eft cer– tain que la poffcffion du Clergé eft com– pofée de ces trois conditions nécellàires; elle efl ancienne , puifque les exempies qu'elle a pour lui ont plus de cent ans , & qu'ils ont commencé avec ces fortes d'honneurs : elle à la juflice de Ion côté, puifque non feulement dans cette cou– tume , il ne paraît aucune corruption illégitime; mais qu'il n'y a rien de pl us digne de la piété des Rois que de faire rendre des honneurs publics aux minif– tres de Jefus-Chrifl: & aux paHeurs de f on églife , par préférence à toute autre compagnie de leur royaume : elle eil auffi fondée en prefcription légitime , puifqu'elle lui eil: acquife par le nombre des années & de plufieurs aétes réitérés. Toutes ces chofes, SIRE , fe _prouvent par les feuls exemples , & le Clergé de votre royaume en a fait une fidele re– cherche. La premiere & la plus ancienne céré– monie où les révérences furent obfer– vées dans les enterremens & fervices de nos Rois , & des autres princes de fon roy~rnme, fut ce! le qui fut célébrée à la mort d'Henri II. elle fut faite avec une grande pompe, tant en l'églife faint Denys qu'en celle de Notre-Dame de Paris ' & elle en parfaitement décrite I I • dans le cérémonial François. Il eil porté, ~el ce~c~a- , d l' ff d d 1'' ] "fi d ma en im· qu ~u temps e o ,r~n" e ans eg 1 e e primé à Pa- Pans , monfieur 1 eveque tournant fa ris, en 1 ~19. face vers les princes du grand deuil , & fair par d . l r l ' · 1 Godefrov , aux car maux avec e1que s eto1ent es cerre clré- archevêques & les évêques , & aux am- monie eH à haffadeurs qui étaient à la gauche _de la pag. 404. l'autel , s'en alla prendre le pre.m1er cierge e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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