Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

1~57 Du Cult~ divin. T1T. III. PAn.T.111. 1;.~8 on a jamais -rendt dans votre royaume nance du feu Roi Louis Xm. votre de pareilles déférences. pere, de glorieufe mémoire, qui porte Que fi Votre Majeilé agrée de remon- ces mots exprès: Vou!uns & ordonnons que ter jufqu'aux regnes précédens , & prin- les archcvé'ques & évêques foicnt reconnus, cipalement au regne heureux de Louis refpeélés & honorés airzji qu'il eft dû & leur XII.c'eH:-à-dire, un peu devant ces temps appartient, & qu'iL en fait ufé comme il malheureux & funeiles où l'honneur de a été en tout temps ; lors même que la piété l' épifcopat , & la gloire de la religion & la dévotion: des chrétiens conviaient catholique furent enfévelis dans les un chacun à leur' rendre tautes fartes d'hon– confufions de l'état, de l'héréfie & du neurs & de rejpeéls ; C:/ parce que nous fchi1me : Ne verra-t' elle pas dans les pro- avons appris que les rangs 6• r~fPerts font pres regiilres des officiers du parlement .fùignez~{iment gardés dans la ·i:iù'i: de Paris de P~uis , que les évêques , ë,z en to~s entre le/dits Jieurs archevêques , évêques , lieux , & dans toutes les occa!Îons ont les officiers de notre parlemerzt & autres po lf édé & les premiers rangs ~ les pre- perfonnes de qualité, voulons que cette même mieres 1éances : Et cela, SIRE, tJntôt reg!e fait objèrvée dans tout notre royaume. dans les commiilions que vos dévJnciers Quand, dis-je, nous faifons réflexion fur envoyaient dans les provinces, dont ils les paroles de cette rcligieufo ordoo– fai1oient les adre!fes aux évêaues, & en- na!lce , nous demandons avec juilice à. fuite aux gr~rnds du royau~e , tJ:1rôt meffieurs du parlement de Paris , quel dans les aél:es authentiques où ils f oufcri- peut être le fondement de leur nouvelle voient les premiers , fouvent dans les jurifprudence, & du procès qu'ils nous lettres patentes des Rois qui s'adïef- intentent aujourd'hui devant votre tri– foient en ces termes : Aux feigneurs apcf- bunal. toliques nos peres !es évêques, & aux il- Sur cela, SIRE , le Clergé de vo– luftres ducs , comtes , & autres officiers tre royaume vous fupplie très-humble– de notre palais & de notre royaume. Or- ment de vouloir confidérer , que le par– àinairement dans leurs confeils, où ils lement de Paris ne forme cette contef– occupoient les premiers rangs, toujours tatjon que pour rune de ces raifons, ou prefque dans les feilins f olemnels, fait au pour maintenir les intérêts de Votre temps du facre des Rois , du couronne- 1v1ajeilé dans la r,rétention qu'il a fait ment des Reines , des entrées & des ré- paraître de reprefenter en cette céré– ception~ des Empereurs , ou des autres manie votre perfonne facrée , ou pour princes étrangers. Et fi du Tillet, greffier conferver f on avantage particulier au au parlement de Paris, rapporte des preu- préjudice du premier corps de votre ves indubitables de toutes ces cho(es , royaume, ou pour changer l'ordre pu– àans les n1émoires qu'il a compofés par blic d'une cérémonie royale, en dépoffé- 1' ordre d'un de vos prédéce!feurs , corn- dant Ie Clergé de la place où il fe trouve ment eil-ce que cette compagnie pour- en poffeffion de recevoir des honneurs ; roit conteiler la préféance aux évêques ou enfin parce qu'il eil perfuaàé que la dans les cérémonies eccléfiaHiques? & poffeffion du Clergé n'efl: pas fuffifam– fur - tout après cette décifion fi folem- . ment établie. Mais qui pourrait s'imagi– nelle, qu'elle peut lire tous les jours dans ner que la premiere fit encore quelque les capitulaires de Charlemagne : Per- impreffion furfon efprit; après ce que Vo– fanne n'eft premier & plus grand que l' évê- tre Majeilé dit de fa propre bouche à que dans l' églife, & perfonne n' eft plus élevé Mrs. les gens du Roi pour faire enten– que /'Empereur dans le monde. dre à cette illuflre compagnie, & qu'elle Après cela', SIRE , il ne faut pas avoir déjà fait connoître à M. le premier s'étonner de l' aé1:e donné par le parle- préfident par ce raif onnement invinci- 1nent de BordeJux, le 4. juillet 163 o. par ble, fi le parlement repréfe~te en ce.s cé– lequel cette compagnie déclara que les rémonies la perfonnedes Rois, donc il de– préfidens & confeillers du parlement vroit être falué devant la repréfentation , n'avaient jamai~ prétendu aucunes pré- devant les princes du deuil , & devant fé01nces fur les évêques , n'ignorant pas le nonce de Sa Sainteté; les ambaffa– difent-ils dans cet écrit ' rhonneur qui deurs des républiques & des têtes cou– eft dtî à leur dignité & à leur caraél:ere : ronnées. Cependant le parlement ou n'a & quand on jette les yeux fur l'ordon- point reçu les révérences du Roi d'annes e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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