Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

Du Culte divin. T1T. Il.PART. Ill. r;co lui établi. En fecond lieu, l'on foutenoit que M. l'archevêque de Rouen n'avoit point de jurifdiél:ion dans l'étendue du vicariat , lequel n' éroit point de la juri.f– diB:ion de l':uchevêque de Rouen , qu'il avoir été mis en f équeilre, & que 1\1. i, ar– chevêque de Rouen n'avoir pu innover ni faire aéte de jurifdiB:ion. Les curés de la campagne s,oppofoient pareillement à la f olcmnifation de ladite fête, 8.:: difoient que les fêtes ne devaient point être faci– lement introduites, parl.e c;u' elles étoient quelquefois à la charge du peLiple & des pauvres , qui vivent feulement de kur trav:iil , au jour la journée. XI V. Extri1it du facond tome du Journal des Audie:nces _, l. 2. chap. 6. page 121. de l'édit. de Paris en I 6 p2. S,il appartient aux ét'éques d, étah!ir & d'ordonner la foù'mnùé de quelques fêtes particulieres. l E mardi 4. de février 16 f9· en l'au– ~ dience de la grJ.nd' chambre , au rôle de Senlis, cette qudlion a été jugée. Le fait était que meffire Gauticr-de-fv';on– taigu , abbé de S. Gautier de Pontoife , voulut rét~blir la folemniC.ttion de la fête de S. G:wtier dont il portoit le nom. Au– trefois la même fête de S. Gautier, pre– mier abbé de lad. abbaye, en l'an 11co. avoit été folemnifée en la ville de Pon– toife ; nuis à caufe des guerres civiles , la folemnifation en avoir été difconti– nuée. Le fieur Gautier , abbé de lvfontJi– gu , pourfuivit pardevant M. l'archevê– que de Rouen, pour faire folemnifer lad. fête, lequel rendit-fan décret en 16)8· enfuite duquel il y eut a!femblée en la ville de Pontoife pobr le rétabliffernent de cette fête, où afiifia le procureur du Roi , & préïîda le lieutenant général ; dans laquelle affemblée l'avocat du Roi -ayant requis la f olemnifation de la fête -tle S. G:autier , le lieutenant général re- cueillit les voix des affiJtans, qui tous d,une même voix furent d'avis de la fo– lemnifation de cette fête, enîuitele lieu– tenant général ordonna que la fête de S. Gautier feroit f olemnifée & célébrée dans la ville de Pontoife. Le chapitre de S. Melon de Pontoife interjetta appel comme d,abus du décret de M. l'arche– vêque de Rouen , les curés de la campa– gne étant dans r étendue du vicariat de Pontoife, préfe~iterent leur requête pour " . . etre reçus parties intervenantes. De l'vlontholon pour le chapitre de Pontoife, difoit pour moyens d'abus, qu'il n,appartenoit point à meffieurs les évê– ques d'ordonner la folemnifation des fê– tes, que cela étoit r~fervé au S. Siege ; ce qui paraît par le titre de feriis aux décré– tales. Les évêques n' ordonnoient point les fêtes, & s,il arrivait quelque change– ment pour en ôter ou pour en folemni– fer, ils en écrh,oient au Pape , pour fui– Yre dans leur diocefe ce qui feroit ~ar IVL l'avocat général Talon, repréfenta que les fêres ne devaient être introduites qu,avec beaucoup de circonfpetlion , parce qu'elles éraient à la charge du pu– b lie; que la folemnifation des fêtes fe devoit faire par l'autorité des évêques, du 12rince, & du magiihat f éculier; que les Papes en avaient laiff é la connoiffance aux diocéfains. Il y a un exemple fur ce fujet dans un affaire pareille, arrivée foùs le regne dl-ienri-le-Grand en 1 599. fur le fujet de plufieurs fêtes que r on voulait abolir en France & changer, pour raifon de quoi l'on s'était adreffé au Pape, qui n'en voulut point prendre connoiffance ~ ainfi que remarque 1\.1. le cardinal d'Ofiàt ;iu mémoire de fes lettres. Au fait pJrti– culier , toutes chofes avoient été faites d:ins les regles , finon que l'on n'avait point obtenu de lettres patentes du Roi, il y avoir le confentement du peuple af– femblé, l'ordonnance du magifl:rat ayant fuivi le décret de lv1. l'archevêque de Rouen , il n'y avoit que l'intérêt parti– culier du chapitre de S. Melon à confidé– rer, d'autant qu,on difoit que l'on:n·avoit point voulu comprendre dans le décret les habitans de la campagne, & les obli– ger à la f olemnifation de cette fête; ainfi quant à ce qui regardait le chapitre de S. ~~1elon , comme ils étoient d'ailleurs tenus par l'obligation de leur condition d' affifier à r églife & faire le fervice ' ce n' étoit pas une nouvelle charge qui leur fût impofée, que d'être obligé à la folem:– nifation de la fête de S. Gautier, d'autant qu'y ayant ce jour-là un fervice particu– lier de S. Gautier dans toute la ville , il ne leur étoit pas plus onéreux de faire ce f ervice que d'en faire un autre ; c,eft pourquoi il eftimoit qu'il y avoir li.eu .de recevoir les parties de Richer parues in.. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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