Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

10;7 Du Culte divin. T 1T. VIII. PAR. T. III. ans' de re marier fans le confentement de leurs pere & mere ; que ces ordon– nances permettoient feulement aux pere & n1ere de déshériter leurs enfans en ce cas : mais que le déf ordre des affaires de l'appelbnte rendroit ces arme~ bien inu– tiles dans fes mains ; qu'on voyait bien que l' obftacle qu'elle vouloit mettre à ce 1nariage , était une fuite de peu d'a- 1nfrié qu"elle a voit pour fes enfans , & dont f ~n pere la reprenait dans un aéte aulli fincere qu'était f on teilament; qu'on voyait bien encore que ce qui animait le plus l' appellante contre f on fils , était la crainte qu'elle avait que ce mariage ne le mît en état de poufièr le procès qu'il av oit contre elle , puif que pendant fa prifon elle avo.it fait tous fes efforts pour le faire juger ; que la qualité de la de– moifelle lv1artin, n'était point fi inégale de celle de l'intimé qu'on le voulait dire; que même deux autres f œurs de cette fille avaient épouf é des gentilshommes , & que cette efpece étoit bien éloignée de celle dont on :ivoit cité des arrêts , qui avaient à la vérité déclaré des ma– ri1ges nu!s, parce qu)ils avaient été con– traélés avec des fervantes , même après plufieurs années de concubinage ; que l'aycul maternel de l'intimé n'avait eu garde d·approuver ni défaprouver ce mariage, pui(qu'on ne 'lui en avait ja– mais parlé, & que la lettre qu'il avoit écrite à l'appellante n'avait été diétée de b forte que pour la fléchir: qu'enfin il appartenait à la cour de balancer le juHe contrepoids de l'autorité des peres & ·meres fur leurs en fans , & d'y donner des bornes légitimes, enforte qu'ils ne c?ntraigni!fent- point la liberté des 1na– r1aaes .. Monflêur l'avocat général Talon , porta b K~uole dans cette caufe. LA CouR a reçu les parens de l'in– timé parties intervenantes, ayant aucu– nement égard à leur intervention , & fans s'arrêter à la requête préfentée par la dame de Martigny, & dont elle a été dC:boutée , fur les appellations comme d'abus par elle interjettées des fentences rendues par 1' official de Laon , les n11Î 1690. a dit qu'il n'y avait abus , & en conféquence a permis au :fieur de Martigny, de paffer outre à la célébra– tion de fon mariage avec la demoifelle 1vfa~tin, en gardant. les 'oniHtutions ca· non1ques .. XC 1 X. Le 1nêine parlen1ent a rendu un autre arrêt dans les n1ê1nes n1a– ximes, le 1 r. janvier i 6 9 1. On a expliqué dans cette quefhon, des cas dans lefquels un n1ariage ne peut être réputé clandeitin. Extrait du cinquieme to1ne du Journal des Audiences _, liv. 7. chap. 3. pag. 4.f O. L E fait.étoitq~eFrançois Cha,bas, ~gé . de v1ngt-hu1t ans , fils d honnete bourgeois de Paris , au rdle fans autre profeilion que de faire des ;iffaires , avoit connu pendant quelques ànnées Anne-. Sebailienne le Vif , même les chofes– avoient été jufqu'au point qu'elle était devenue groffe , c' eil pourquoi ils fe vi– rent obligé de préfenter requête à mon– fieur I3archevêque de Paris, pour obte– nir une difpenfede bans, avec permifiion d'être époufés, même pendant !'Avent& de nuit en la paroiffe de leur domicile,, qu'ils déclarerent être S. Euilache. Ce 'I , " pre at ayant renvoye cette requete au cu- ré, pour fa voir fi les chofes qu'on lui ex– pofoit étaient véritables, le curé les affir- 1na être telles' ce qui fitquel\.1. rarche– vêque de Paris, acçorda les difpenfes qui lui étaient demandées; enforte que le ma– riage fut ainfi célébré de nuit, & cependant Chabas, alh toujours chez fa mere où il habitait la plûpart du temps, quoiqu'il pré– tendi't lui avoir fait faire trois f omma– tions. Il nâquit de ce mariage une petite fille , & quelque temps après , favoir en l'année I 690. François Chabas étant tombé mllade, il fe fit porter chez la de– moifelle Gamarre fa mere , où Anne-Se– bafiienne le Vif, étant venu le foigner; il pria fadite mere de la vouloir reconnaî– tre pour fa femme, ce qu·elle refufa tou– jours ; cependant elle fut obligée , à la· f ollicitat]on du confelfeur de fon fils, de· la reconnaître ~-~fin de mettre f on efprit en repos , avec proteilation toutefois de· ne point préjudicier à fes droits; François Chabas étant décédé de cette maladie, il fut queHion de faire nn inventaire de quelques meubles qui étaient dJns une' chambre qu'il avoit dans la rue d-e fa Monnoie; Anne-Sebailienne le Vif~- s'y e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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