Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

103; Du Culte divin. T1T. VIII. PART. III. 103+ ~ mal fes ';éritables intérêts , on doit p~s capable d'exciter notre miniftere ? écouter la voix dt! fes parens, qu'une [en- Nous pourra-t-on dire de h part de cere affeélion fait parler. Quand les va- l'intimé , que nous apportons le trouble peurs dont fa folle pJ!lîon a offufqué fan dans les familles ? Au contraire, c'eft efprit, feront diflip~es; quand un rayon lui qui trouble le repos de la fienne par de fa raifon lui aurait fait découvrir fon fon obfiination & par [on aveuglement. erreur , il approuvera ce qu'il condamne Déplorable & m:llheureufe tranquillité , préfentement, & remerciera fes parens da:1s laquelle il voudroit ftre entretenu d'un oŒcieux devoir , qu'il qualifie au- & qui ne le rend pas moit1s endurci aux jourd'hui d'injure. reproches de fa confcience, qu'infenfi- Enfin, fi !'Empereur Confl:antin, leg. 2. ble aux fentimens d'honneur , & aux ifi– c-0d. de inofficiofo teftam. permet aux freres térêts de fa fortune. & fœurs d'intenter h querelle d'inoffi- Nous convenons qu'il faut dans ces ciofité contre le teilament de leur frere , occafions· en ufer avec prudence ; mais quand il a inilitué une perfonne infame lorfque le mal efl: public , qu'on vient à leur préjudice ; n'y a-t-il pas plus de même ici l'étaler , & en faire i' apologie, raifon d'empêcher l'intimé de difpofer pourrions-nous garder le filence ? pour– de fa per[onne & de fes biens en faveur rions-nous ne pas nous élever contre cc d'une femme mal notée? défordre ? Auroit-on la liberté par les loix de On vous a , Meffieurs , parlé d'un ar• fJire caffer un teilament en qualité d'hé- rêt du parlement de Paris , du 16. fé– ritier, & par un ·pur inotif d'intérêt, pen- vrier 167 3. rappor~é dans ce Journal en ,da:it qu'un oncle , pendant que des fre- fon ordre, par lequel un promoteur fut res & une fœur ne feraient pas rece- déclaré non-recevable à oppofer la nul– vables en leur appel comme d'abus, de lité.d'un mariage. la céléhration d'un mariage qui les Mais nous nous contenterons de dire , déshonore ~ Cela bleffe le bon fens. que fi l'on avoir un peu réfléchi fur cet Aufii c'eil principalement dans ces oc- arrêt, on ne l'auroÎli point cité. Car ou– cafions, que l'interêt public vient au fe- tre que le pouvoir des promoteurs n'efl:. cours de celui des p1rticuliers, & que nous pas comparable au nôtre , c' efi qu'il eil: avons droit d'employer notre minifl:ere, certain que cet arrêt détruit le propre pour empêcher ces fortes de mariages qui raironnement des intimés, puitqu'en dé– ble!fent toutes les loix canoniques & ci- clarant abufive la procédure du promo– viles, qui entraînent toujours avec eux teur , on fit en même-temps droit fur les le défordre & la honte dans les familles, concluGons de monfieur l'avocat géné– & qui font prefque toujours funeiles à rai Talon, qui avoit requis que les inti– ccux mêmes qui les ont contraélés. més fu!Tent condamnés en une aumône ; Rama!Îant ainfi tant de circonilances qu'ils feraient célébrer de nouveau leur défavantageufes aux intimés , nous pou- mariage ; & cependant défenfes de fe vans dire que fi une d'elles nefuffifoitpas, hanter ni fréquenter. , leur concours eil feul capable de déter- Par ce.s ra ifons , nous efiimons qu'il n1iner la cour fur l'abus de ce mariage. y a lieu de nous recevoir appellans com- Au furplus, c'efi ignorer nos maximes me d'abus de toute la procédure qui a les plus certaines, que d' avanc.er, comme été faite devant monfieur l'archevêque on fait , que nous n'étions pas recevables d'Avignon, & de tout cc quis'en dt en– à interjetter de pareilles appellations fuivi, même de la difpenfe des trois bans comme d'abus. Ett-ce que le mariage & de la célébration du mariage dont il intérelfe fi peu l'état & l'églife , qu'il s'agit; condamner les intimés pour la doit être indifférent au public ? La cor- faute qu'ils ont commife à aumêrnercha"'I r~étion des mœurs , h religion du fer- cun la fomme de dix livres aux hôpi– ment violé , la difcipline eccléfiailique taux de cette ville ; & que défenfes leu( méprifée , l'obfervation des ordon- [oient faites de fe hanter ni fréquenter: nances enfreinte , la clélertion des inti- fauf néanmoins à eux de fe pourvoir par n1és pour un temps dl! leur patrie , en les voies canoniques , ainfi qu'ils avife-– paffa nt dans un p1ys étranger , afin ront bon être. d'y cél~brèr un mariage contre les loix Par arrêt <lu 14. m~us 1689., les con.. du l·oyaumc. Tout cela ne fera - t - il clufious ont été fuivies. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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