Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

.,8 7 . ~u C~!te divl11. ~rr. VIII. PAa1'. nt. ~i!S' ·c·eft uMe cônlbtuuon qui e!l: rapeortee gare potefl idiota, folvert n~n. nlfi fapien.r . dans Cafiiodore ~ le CJerge de f rance C'eil à faire à ceux qui fe confacrent i. en 1 6o f. délibere pour le f oul~geme~t Dieu de fonder avec précaution les réplis des parties, de retranche~ les. trois degres & les mouvemens de leur cœur avant que de jurifdiétion , & de faire 1nilance au- de faire un holocauilc de leur volonté & un près du Pape & du Roi, pour faire or- facrifice de leur corps, par des autlérités donner qu,il n'y aurait plus qu'un degré & un célibat perpétuel; & l:églife s'eittou.. d'appel; mais cette délibération qui fut jours élevée contre la prévarication de traverfée p~r l:s primats de F1·ance n'eut ceuxqui abandonnoientleur premier def""'.' aucuAe execut1on. fein pour retourner au fiecle. Il faut pour- Cette difcipline générale pour appel- tant avouer qu'on aurait peine à trouver Ier deux fois , n'empêche pas que dans dans les premiers fiecles des exemples où les caufes d'état la difpofition du droit on ait déclaré nul un mariage contraété civil ne foit fuivie , & que les jugemens par un religieux. Saint Cyprien, S. Epî– donnés en faveur de r état ne paffent en phane, S. Jérôme, S. Augullin , le Pape: focce de chofe jugée, quand celui, dont Innocent 1. & S. Grégoire Pape ,n'ont pas l'état eft en controverfe , décede pen- cru qu'il y eût nullité dans ces marfages; èantl'appel: c'eil: la difpofidon de la &quoiquel'églifed'abordn'aitpasdéfap– glofe fur le chapitre Lator, de fententia prouvé leur fentiment, néanmoins dans & re jud. & de Panorme fur le chapitre lesloixgénérales& dans les canonsqu·elle Tua nohis, de appellat. & fur le chapitre a publiés, pour maintenir l'honnêteté de~ Eraurnitas, de frig., & maleficiatis. mœurs, elle a cru qu'elle devoit s'expli- Pour appliquer ces regles & ces difpo· quer en termes prohibitifs, & prononcer fttions du droit civil & canonique à la des 1nenaces & des peines pour imprimer caufe, il ne fera pas inutilede remonter en la terreur, laiffant à l'arbitrage des évê– peu de paroles jufqu'à l'origine des vœux ques d'en modérer la rigueur avec con– âe- religion, pour connaître qu, elles en noiifance de caufe. Quand par la fuite elle font les fuites & les obligations. Les Hé-- a eu le deifein d'établir la peine de nullité breux avoient parmi eux plufieurs fortes & le décret irritant, il a fallu féparer le èe vœux; mais celüi qui approcha le plus vœu fimple du vœu folemnel. Diftinétion de nos vœux de religion, eH: ce qui s'ap- inuti1e à l'égard de !:lieu, mais jufle à l''é– pelloit N azareat: jive vir, jivemulier, cùm gard des hommes, afin que la prohibition fecerint votum & Jè voluerint Domino confe- & la nullité pût être appliquée plus fûre· c•are: & les cérémonies en font expliquées ment & avec plus d'efficace : ce qui juili– dans le ftxieme chapitre des Nombres. S'il fie que la nullité des mariages des religiemc: naiifoit des difficultés & des cas de con- eft un établiffement purement humain & fcienc.e à décider fur r obligation du vœu, de droit pofitif' utile pourtant, bienféant c'était aux prêtres que l'on s'adrelfoit, & mêmenéceffaire; mais qui ne s'eft pli & cela s'appelloit li gare & folvere : ce qui faire par la feule autorité de r églife' 8' fert à entendre les paroles du Fils de.Dieu qui a befoin du concours de la puiffance dans l'évangile , qui pour donner à fes féculiere, à qui feule appartientde juger Apôtres la puiiîance eccléfiail:ique , s'eft de l'état des perfonnes , de la validfoé fervi des termes de lier & délier ; en quoi des mariages & de 1' ordre des fuccef. il a parlé fuivant l'ufage du pays & de la fions. Comme cet établiffement à com– difcipline qui s'obfervoit alors : ce qui mencé dans un temps où la puiifance ec.. marque auffi qu'il ne les a rendus maîtres cléfiailique étoit fort. étendue , il_ faut que des confciences, & qu'il ne leur a don- convenir de bonne foi, que les Princes né que la jurifdiltion intérieure , qui ont en cela f uivi la décifion cles conci– s'exerce dans le tribunal de la pénitence :J les' qu,ils ront fait e-,cécuter' & ont fuivant cette formule du pontifical Ro- obligé leurs juges à s'y conformer dans main: Deus qui heato P etro pouftatem liga1Z- le partage des biens & r ordre des f uccef– J.i & folvtndi animasdedifti. Cette puiffan- fions. Ce qui n'a pas été fait fans beau– ce fpirituelle ne peut être exercée fans coup 1 de raifon; car quoique le vœu fo– beaucoup de fageffe & de difcrétion,prin- lemnel ait relation à réglife & à l'état, cipalement quand il s,agitde délier, d'où il eil: pourtant vrai que Je principal e~ le vient qu'il y avoit un proverbe parmi les lien fpi rituel & r obligation de ':onfcten– Juif~: Faûtiù1 eft li&are 2uàmfolvere; li-: ,e ~ & que l'ac,effoii-e efi çe qui iegtU"d~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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