Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

-~,-15 Du Culte divin. TrT. VIII. PART. 111. ·9~~ fuerit, eil: dans le cas d'une perronne qui a une fentence contre lui & contre foa état , & qui a appellé de ce jugement : qu'on examine bien toutes les loix de ce titre, r on verra qu'elles font toutes dans le cas d'un homme qui a été condamné ~ ou comme ferf, ou comme une perfonne de condition fervile ou d>affranchi ,, fer-. vilis aut lihertintt conditionis. in Lp u!t. cod. de pr~fcript .. 30. 'Vd +o, lih. & in L. if. de jure annull. ne rayant ex– pliqué en aucun autre de fes ouvrages. Quidam cum de eo ftatu qu~reretur,, inge– nuus pronunciatus eft ; receptum eft ut in affertione Jecunda caufa irzgenuitatis poj/it retraétari: Id eft , ut iterùmpojflt excuti , fit ingenuus nec-ne? Licèt jèmel pronuncia- tus fit ingenuus, non eft novum ut iteretur cadem lis, fed retraflari poteft eo vivo qui ingenuus pronunciatus eft. Non poft mortem , ne intrà quinquennium quidem quo permit– titur agere de flatu defunfli. Imà & fi cœpta jii retraélatio ingenuitatis , vivo eo qui in- genuus pronunciatus efl femd, po.ft mortem q us peragi non potejl, quod ejl ex edi flo D. Marci fzahet fammam rationem , quàd fa– mel pronunciatus fit ingenuus. La conil:itution ne de flatu defunili poft tj_U.Ùzquennium qu;f.ratur, eil: pour ceux qui font mort en un état & en poffefiîon de li– berté, fans qu'on lenr ait coriteilé leur condition, qui ont paifé & vécu co1nme perfonnes libres; après leur mort on peut contefi:er leur état, pourvu que ce (oit dans le temps des cinq années; 1nais fi r état_d\me perfonne a été conteH:é de f on vivant, & qu'il ait obtenu une fentence en fa faveur , après fa mort 1' on ne peut plus rétraél:er ce jugement, ni conteH:er de nouveJu; la fentence paffe en force de chofe jugée : Dic1a pro ingenuitate Jententia , pro veri– tate habetur , f:l inge.-zuum facit eum qui in– genuus pronunciatus efl ; fed tantùm retrac– tari poteft , vivente eo : fed pofl mortem non potefl. lmà & vivo eo, qu& cœpù retratlari, caufiî, ingenuitatis extinguitur , Ji moriatur pendente cognitione , ex oratione D. _Marci. Et quod dicitur de flatu defuntlorum poffe qu1.ri intrà quinquennium mortis cujufque , -verum efl, fi vixerit ut liber communi opi– nione hominum tantùrn; nam tjusflatus pofl m·ortem revocari in dubium nullo unquam " ·tempore potcfl. Cujus ad P apirzianum. La loiprincipaliter, cod. de!iberali caufa, qui dit, qu'après la mort 1' on peut agir de l'état du défunt, par queil:ion incidente pour les biens, eil dans le cas d'une per– forme dontl'état n"avoit pas éré conteflé; ce qui n'a point de lieu pour celui dont r état a été contefl:é' & qui a eu une fen– tence de f on vivant en faveur de fon état , parce que l'on confidere plus celui qui a été pourfuivi , qui a conteilé , & qui a un jugement contcdiB:oire en fa faveur que celui dont l'état n'a pls eté conteHé.' Le titre fi pend~nte appe/lationc m~rtuus La conilitution de !'Empereur Marcus, qui ne veut pas que r état de celui lequel a. obtenu une fentence en fa faveur, qui con– firmé fa liberté ou fon ingénuité , puilfe être conteil:é après fa mort, eil: fondée fur cette maxime du droit, qui eil en la loi 2f. Ingenuum. Deftatu lzominum: inge– nuum accipere debemus , etiam eum de quo fantentia lata eft quamvis fuerit lihertinus , quia res judicata pro veritate hahetur. On peut ajouter l'autre 1naximededroit qui regarde pareillement l'état des perfon– nes de ceux qui étant condamnés à mort,ou à une peine affiiél:ive & capitale, ayant ap– pellé& étant morts pendant l'appel, mo– riuntur integriftatus' parce que rappel ex– tinguit judicatum. A plus forte raifon pour ceuxquiayantunefentence en leur faveur,, 1neurent en poffeffion de leur liberté. La difpofition du droit canonique n"efl: pas éloignée de celle du droit civil ; car premiérement dans r ancien droit de ré– glife, pour toutes les matieres eccléfüdli– ques, le jugement des évêques paffoit en force de chofe jugée, & il n'était pas per– mis d'appeller de leursjugemens. C>eil la clifpofition de la loi 8. cod. de epifcopali audientia ,_qui défend d' appeller des fen– tences des évêques. Balfamon, fur le nou– veau canon de Phe. tit. 1. cap. 6. dit que les jugemens des évêquespaffoient en for– ce de chofe jugée ; mais depuis , dans les fiecles fuivans, la jurifdiél:ion de l'églife s'étant augmentée , & ayant eu plufieurs degrés de jurifditl:ion établis , on a été obligé de reilreindre les appellations à. deux feulement, & d'établir les trois fen .. tences conformes, fuivant la difpofition du droit civil', Ne liceat in una eademqu.e caufa tertio pt ovocare , au cod. Quoique par l'ancien droit civil on ne peut appel– ler qu'une fois, in una eademque eau/à ge– minato judicefuperatus, ampliùs appellandi pouftatem non lzaheat. Can. I. cod Th. de poffejflone qu.9. provocatio tranfl. . Alaric ordonna la même chofe ert , France, appellari àfabjetlis judicihus ordi• nariis in una eadem 'aufa 3'Ç, non pati(ltur. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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