Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

:,1-t Du Culte divin. TrT. VIII. PAttT. III. _9~!. 11ouveau noviciat. Si les religieu(es .de & de la mere dans l'interrôgatoire prêté rabbaye aU!Ç_ Bois' à cau[e des guerres' fe devant l'official' & la déclaration conte– font refugiées dans le château de Chau- nue dans l'aéte de célébration de mariage, ·nes & delà à C ompiegne, cela ne donne les quittances des penfions, les avis des p~int d'atteinte au noviciat d'Henriette de parens pour la tutelle donnés de touté la Montebenne, non plus qu'à celui de plu- famille, & même de la dame de Caveron, fleurs autres religieufes qui ont fait des font des témoignages plus que f uffifans ~œux dans le même temps & dans le 1nê- pour établir la certitude d'une fille, qu' 011 me lieu, & qui ne récla1nent point; & s'il a eu raifon de tenir fecrete dans le com– paroît reflertant foit peu de doute & de mencement, & qui peut d'autant moins fcrupule dans les efprits, rien efl-il plus recevoir d'atteinte par ce myil:ere & ce capable de les diffi.per que la déclaration filence de quelques années , que les pere faite par Marie-Henriette de ]vfontebenne, & 1nere ne peuvent en cela préjudicier à. où elle avoue que fa profellïon efi légitime? l'état de leurs enfans. Et fi l•on prétend que cette piece n>eft pas Le mariage a été célébré dans toutes te~ véritable, il faut inilruire le faux, autre- formes; & fi l'ons~eft un peu précipité,c'efl ment & l' aéte & les induétions qu)on en ti- pout prévenir les empéchemens malicieur re doiventfubfiiler dans toute leur étendue. que I1on y auroit apporté; la validité mê- Le ~1ari;ige de Marie-Henriette de me en a été en quelque forte préjugée par 1viontebenne eft abufif, à ce qu>on pré- l'arrêt du 21. janvier 1669. qui a déclaré tend; il eft fait horsdela préfcnce du pro- abufifle jugement de !~official de Rheims. pre curé, auparavant que la premiere fen.. par où il était défendu au tnari & à la tence qui la reilituoit contre fes vœux, femme d'habiter enfemble pendantl'ap– eût été prononcée. il fallait attendre trois pel de la fentencede Noyon. Sile mariage fentences conformes, ainfi il y a précipi- eH: valable, la fille née auparavant eft par• tation; la difpenfe des trois bans & celle là devenue légitime, fuivant les confl:itu– de confanguinité de cour de Rome , font tions civiles & canoniques, reçues en cela abufives & fubreptices, en ce que fi le dans le royaume; pour ce qui concernela. Pape avoit fu l'état de Marie-Henriette de nullité des vœux, l'on foutient qu'il n'y & Montebenne, il ne lui auroit pas permis) aucune fin de non-recevoir à oppofer; que car il n'auroit pas dû ,fuivant les canons, Je défifrement du refcrit efl l'effet de la lui permettre de femarier avant d'êtreref- violence & de l'artifice, quîl n,a point tituée au fiecle. La partie de :Nie. Jacques été confidéré Jorfque les arrêts du parle– le Verrier, n, eil point née pendant le ma- 111ent & du confeil, ont été rendus en 1664. riage; mais trois ans auparavJnt, lorfque & 1676. qu'il n·y a ni ratification ni re– l' empêchement du vœu & celui de lapa- nouvellement de vœuxfuffifans pourfaire renté fubfiiloit; & partant ellen>a pu être valider la profeflion: & ce qu,elle appelle légitimée par le mariage fubféquent , nifi tacitè vel exprefsè ratificaverit, s)entend quand il feroit valable: outre que fa naif- bien d,une autre maniere. Les lettres que fance ne paroît pas bien juflifiée , n:ly ron prétend qü,elle a écrites' ne font ayant point d'extrait baptiil:aire, & les d,aucune confidération; c'efi fouvent un autres aétes que l,on rapporte, qui font effet de la violence; & une fille qui aurait des atteftations de nourrice & de la fage- atfez de réfolution pour refufer d'écrire femme, ne paroiffans pas fuffifans pour ce qu'on lui diéte, pourroit encore moins établir la vérité de fa naiffance; & s'il être contrainte à faire profeffion.La preu– y a quelques parens de la famille qui la ve de la force & de la contrainte en évi– reconnoiffent, il faut qu'ils agiffent par dente: les témoins dépofent de faits pré– des motifs particuliers, on qu'ils fe f oient cis; & fans entrer dans le détail_, les repro· lai1fé tromper aux apparences. ches que l'on fournit pour anéantir Jeurs On prétend de la part des intimées , dépofitions, ou ils font imaginaires, ou ce <]Ue ni la naiffance de rintÎtnée , ni la va- font des équivoques de nom, OU ils font lidité du mariage de fa mere, n'ont pas dû fondés fur des pieces informes. Les en– ~tre conteflées. Ce n'en pas toujours par quêtes contraires de la dame Caveron ne «les extraits baptiil:airesque l'on jufl:ifie la font pas auffi confidérables. Ce font des vérité d'une nailfance, & il y a bien d,au- religieufes qui dépofent, & qui étant ou tres preuves reçues par les loix & autori- complices de la violence,ou fousla domina• Jies p'liJufage > ltlie,onnoilîa1fe du petc UQn d.e l'abbetfe qui a voit favorifé cemyf-: Q q q jj e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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