Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France
8 5 1 Du Cu/te divin. T1T. VIH. PART. III. g 5 2 à ce droit & fe feroit lié les mains, à ti.i:s porterent refpeétivement Jeurs vœux reffer den~ pouvoir difpenfer contre les ailleurs: car Edmond d·Angleterre épou– difpofirions du concile, qui doitêtrecor1- fa lfabeau, fille de Pierre, Roi de Caf– ftdéré comme un contrat entre le S. Siege tille, & Marguerite de Flandres, fut ma– & le public, auquel le Pape ne peut par riée à Philippes de Fra11ce, duc de Bourgo· conféquentvalablementcontrevenir.Car, gne, frere de Charles V. Roi de France. comme affure le Pape Zoz.ime au can. 7. Mais fi en général, lesdifpenfes du ma– de la caufc 2)· queil. 1. Contraflatuta pa- riage au fecond degré de confanguinité> trum condere a!iquid , t'el mutare, nec à t• égard d·autres perfonnes que des grands hujus quidem Sedis valet auétoritas. Princes, font contre le droit pofitifdu con.:. Que la difpofition du concile de cHe; il eil vrai de dire, que celles qui font Trente, de ne pouvoir difpenfer au fe- accordées dans l'efpece de la confangui· cond degré de confanguinité, fi ce n'eil nité, d'entre l'oncle & la niece, font con– à l'égard des gran(.ls Princes , & pour tre le droit divin: à l'égard duquel il eil: caufe publique feulement, doit être certain, que le Pape ne peut pas difpenfer, d'autant plus étroitement obfervée, que ainfi même qu,en demeure d'accord le Pape nous 1ifons dans Olaus Magnus , hiilo- Innocent III. au chap.litteras , de reftitut. rien célebre des pays feptentrionaux , ./Poliat. aux décrétales. au 1iv. 19· ch. 18. de fon hifloire , Que Car fuivant le fentiment de S. Amhroi– le Pape Alexandre IV. qui tenoit le faint fe, de Lyteranus, d,Abulenfis, de Bonfre– Siege dans le treizieme fiecle , fit toute rius, & de plufieurs autres doéteurs, les la réfiHance poffible d·accorder une dir- défenfes qui font faites au neveu dans. le penfe de cette qualité à Valdemarus, Roi I 8. chap. du Lévitique, d'épouferfestan– de Suede, pour époufer Sophie fa niece , tes: Turpitudinem fororis patris tui non a'if– fille de Henri , Roi des Danois fon frere, cooperies, q-t..··ia caro efl patris tui. Turpùu– avant d'abord abfolument refufé cette dinem fororis matris tutfl non reve!abis, e<> lifpenfe ; parce que , comme portait le quod fit caro matris tui., doivent être cen– bref de fon refus, conjugalis contrac1um fées fous-entendues_, & répétées à l'égard copuh , inter tales fieri canonibus inter- du mariage de l'oncle avec la niece. diétum erat ; f.i quia rarà _, vel nunquam Parce que les prohibitions qui fe trou– Sea'es apoj1olica , riifi ex magna uti!itatis vent prononcées dans ce 18. chapitre du 6.• necejfùatis caufa , confoeverat impedi- Lévitique_, ne fe doivent pas entendre mentum ,~01jufrnodi per gratiam fuhmovere : feulement à l'égard des perfonnes qui y & laquelle difpenfe il n· accordJ enfin , font défignées ; mais doivent avoir leur qu'en conféquence de ce qu'il fut plei- extenfion à l'égard des autres, qui font nement informé des grands avantages en pareil, ou même plus proche deegré que les deux royaumes de Danemarck & de confanguinité. de Suede, pouvaient recevoir de ce ma- Car après que Dieu, au fixieme verfet riage, & dont en effet, ajoute cet hiflo- de ce chapitre, a défendu en général les rien , réuffirent de grandes utilités aux conjonétions entre les parens.Omnis homo peuples, aux Prinèes , & à 1' églife. ad proximam fanguinis fui non accedet , ut (_)n peut encore rapporter un autre revelet turpitudinem ejus : Ego Dominus, il exe:11ple , qui eft même d'une bien plus vient par après à faire rénumération, par gra:1de cirfconfpeétion , de la part du forme d'exemple _, de certaines perfon– Pape ·urbain V. lequel, fuivant ce querap- ges, fous la défignation defquelles il veut porte M. du Tillet en ~es m~~oires, re- pareillement, que foient comprifes cel– fufa abfolument une difpenfe a Edmond les qui fe trouvent dans une égale, ou d'Angleterre _, comte de Cambrie, fils plus grande proximité de degré. d'Edouard_, Roi d'Angleterre, troifieme du Qu:md donc Dieu défend le mariage nom pour éooufer !vfarguerite de Flan- :avec les tantes ;. il efi vrai de- dire qu'il dres: veuve de Philippes, dernier duc de le défend pareillement avec la fi IIe da b premiere branche de Bourgogne ; lef- frere & de la fœur, avec les grandes tan– quels néanmoins n'étaient parens qu'au tes_, & les grands oncles: parce que, com– troifieme & quatrieme degré ; & cela , me à l'égard de toutes ces perfonnes-, ~I quoique le traité de leur futur mariage y a parité de degrés,, il doit auffi y avo:1r /fût conclu & arrêté. Au moyen duquel parité de raifon. _iefus .11' on ne paffa plus avant,, & les par- De même, lorfqu'au deuxieme verfet,, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)
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