Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

S49 Du Culte di.vin. Tir. Vlll. PART. III. S50 ji6i inviccm fi.de de matrimonio , poft obi- être iffus de défunt maître Charles Bar– tum ipfius Caroli uxoris fa carnaliter cogl'Zo- bier & d,elle , étant nés, cotnme ils font,, 'Verunt, ( c' étoient les termes employés auparavant cette difpen[e & ce prétendu dans la difpenfe, ) il y avoit pareillement mariage, auraient pu être l~gitimés en la claufe de légitimation des enfans,quieil conféquence de ces aétes. de ilyle de cour de Rome, & qu~ fe met Pour ce qui dl: de la .·premiere quef– dans toutes les difpenfes. En exécution de tian, que la difpenfe de 'cour de Rome cette difpe·nfe, il y eût fentence. de fulmi- ne peut en façon quelconque fubfiiler; nation qui fut rendue par le vicegérent d,autant en un m<>t, qu'elle eil: diretle– de l'officialité de Paris, & en conféquence ment contraire à la difpofition du con– ils contraéterent mariage qui fut célébré ci le de Trente, en la feffion 24. au ch. f. en la paroiffe de S. Jean-en-Greve de de forma matrim. où il efl: prohibé d,ac– cette ville de Paris, le7. avril 16ç9. avec corder difpenfe de mariage au fecond cette ~nonciation qu'ils avoient reconnu degré de confanguin.ité , fi non à l'égard pour leurs enfans légitimes , Louis Bar- des grand Princes , & pour caufe pti– bier & Nicolas Barbier. blique feulement. Voici comme parle le Le 20. mai de l'année 1660. Charles concile: In contrahendis matrimoniis, vel Barbier avoit fait fignifier à Nicolas Bar- nul/a omninà detur diJPenfatio, ,,.el rarà, id– bier, tant pour lui que pour fes freres & que ex caufa & gratis concedatur: injecun– (œurs, l'aéte de folemnifation de [on ma- do gradu, numquam difpenfètur, ni.fi inter i·iage avec Barbe Barbier fa niece. Nicolas m~gnos principes, & ob publicam caufam. Barbier & fes freres au mois de juin, s,é- Ce qui eil: d'autant plus confidénbie "· raient pourvus contre le mariage & en qu'il eft à remarquer qu'en ce point, ï on ~voient interjetté appel comme d,abus : a en quelque façon fatisfait à l'un des. jls demeurerent en(uite dans le filence articles des jufies demandes , que le Roi jufqu'au décès de Charles Barbier, arrivé Charles IX. fit faire au concile par au mois de feptcrnbre 166I. les fieur & iès ambaffadeurs : c'eil: l'art. xxv1rr. Àame du Frefnoy, interjetterent encore qui était conçu en ces termes: Retùzean– :;ippeI comme d'abus de, la célébration du tur antiqui, aut novi conjlituantur, confan– mariage, de la difpenfe & de la fentence guinitatis, affinitatis & cognationis /piri– de fulmination; ils étaient auili appellans tualis gradus, intrà quos non liceat , 06-. .de la fentence du prévôt de Paris, par la- tentu cujufvis d/fPenfàtionis, matrimonium. quelle Barbe Barbier s, était fait créer tu,. çontralrere, exaptis Jolis Regibus, aut prin– trice de fes .enfans fous )es qualités de veu- cipibus propre,- boJZum publicum. ve, & d'enfans légitimes de défunt maitre De forte que comme Me. Charles Bar-· .Charles B:irbier : ils prétendoient qu'il bier, & l'intimée fa niece, étaient au fe– n'y avoit pu avoir de mariage, que les co:1d degré de confanguinité, & oue la ..enfans n.e pouvaient être légitimes. caufe defirée par le concile, pour d~nner Philbert Barbier µlai.doit pour l'Jic.o- lieu J la difpenCe, étoit bien éloignée de las Barbier, procurèur e11 b cour 8c. con,. fe rencontrer J leur égard; c,eH: une fuite fors, & encore pour le fièur Jean du F ref- néceffaire, qu'ils n'ont pu être valable– noy & fa femme, & dit qu'il y avoit deux ment difpenfés pour fe marier enfemble, & .queflions en la caufe; que dans la premi~re p:ir conféquent, que 1, exécution de la dif– jl s'agiffoit de fa voir , fi maître Charles penfe qu'ils ont furprife, comme pareille– Barbier & l'intimée fa niece & fa filleule , ment la fulmination qui en a été faite, & étant au fecond degré de confanguinité , Ja célébration du prétendu m:lriage qui:>' en f uivant la computation canonique, reçue eil: enfuivie, font abfolument abufï"ves. & obfervée parn1i nous en rnatiere de ma- Car fans entrer dans la difcu.ffion, & riage,, & au premier degré de la cognation dans 1' examen de ce qui pouvoit être de f~irit~elle, avaient pu valablementobte- la puiffance du Pape, fur le fuiet des dif– n1r d1fpenfe pour fe marier enfemble; ~x: pen(es de mariage auparavant le concile .fi le prétendu mariage qui a fuivi cette comme le concile a été cél~b~·é de l'auto= .difpenfe , devait p1!Ter pour légitime. rité du Pape, & qu'il l'a approuvé & con- Et d1ns la feconde queilion, qui efl: f ub- firmé: quand même auparavant Ie concile fidiaire; fi en tout cas, cette difpenfe & ~e p,ap~ auroit été ~n d;oit d.'.;: diîpenfe: ~e prétendu mari;ige, venans à être jugé~ 1naefinnnent au degre de confano-ui– -v.alables, les enfans que l'intimé pritend nité, dont il s'agit; le Pape aurait dér~wé Tome V. · · · - ~-l h h. q e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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