Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

841· '1Ju Culte Di.vin. Trr. VIII. PART. III.· 841' fion, quis mihi imponat nece/fitatem , ve/ Nantes , étoit permis, ainfi il ell: inutile credendi quod nolim, vel quod jam fahlata d,al!éguer la déclaration , puifque cette 'Velim non credendi, nihil tam vo!untarii loi n'étant pas encore établie , on ne quàm religio, in qua Ji animus averfu.s eft, peut pas dire que François Berton y ait jam nu!laeft ,jides faadenda non imperanda, contrevenu. Mais que d'ailleurs c'étoit nocuit enim, & nocebitfemper rigor & inge- un enfant qui ne pourrait être fujet à. nia noftra, ut nohiles & generofi equi me!iùs la rigueur de cette décbration , lui qui faci!i /ri.no regu.ntur, docendo magis quàrn n'a rien fait de fon mouvement, lui qui juhendo, monendo quàm mùzando. Et fans n,a point commis d'autre crime que ce- à'avantJge examiner cette déclar~tion, lui de s'être laiffé féduire dans un âge. il la faut confiderer comme une loi , à capable de féduétion, s'il y a voit quel– qui nous devons toutes fortes de ref- que peine, ce ferait conne Dieulefit & peéls & de foumiffions, puifqu'elle porte contre fa fille, puifqu'ils ont abufé de la le caraél:ere de la majeflé du Prince; mais foiblelfe d'un enfant, pour lui faire fi– F rançois Berton ne doit rien craindre gner des aél:es contraires à fes fentimens de cette déclaration ' parce qu'il en & à fa croyance : il y a une belle dif po– confl:ant qu'elle n'a été publiée & véri- fition fur ce fujet en la Nove11e fi. où fiée en la cour, que depuis le mois de !'Empereur dit , que quand on a exigé juillet I 663. & l'on ne peut pas foutenir indûment le ferment de quelqu'un , & qu'elle îoit d'une autre nature que les au- qu'il n'efl point exécuté, la peine du par– tres 1oix qui font pénales , qui ne regar- jure, s'il y en a , doit' tomber fur celui dent que l'avenir, & qui ne touchent qui a exigé le ferment, pœnuperjurii, fi point au paffé, le crime n· eil qu'une com- qua efl, in eum converttnda quijusjurandum 111ife contre la loi, fi bien que dans 1' or- exiger , fans Dieulefit & fa fille, François dre des chofes, pour fuppofer un crime, Berton n"auroit rien fait d~ ceou'o.n l'ac– il faut que l'établilfement de la loi ait cufe, c'eil le crime de Dieulefit, puifque précédé , d'où vient qu'il efl: dit dans c,efl: l'ouvrage de fes confeils, c'efl: le J' écriture, que le péché n, efl point imputé crime de fa fille , puifque C, efl: elle , qui quand il n'y l point de loi, peccatum effe ménageant fes carelfes & fes impudici~ non putatur non exiftente !ege. tés, a fait écrire à François Berton ce Cela étant, on peut demeurer d'accord qu'elle a voulu; que c'efl un mineur fé– de l'abjuration, fans qu'ils puiffe y avoir duit & ravi. Il efl vrai qu'il a demeuré de peine contre François Berton; mais quelque temps dans la féduél:ion & dans la vérité efl qu,on l'a forcé de la figner, les pieges qui lui avaient été tendus, pour furprendre plus facilement une dif- mais enfin il efl: rentré dans l'obéi<fance penfe de bans , & comme cette abjura- naturelle qu,il doit à fa mere , j_! efpere tion n,avoit point palfé la fignature , que la cour approuvera un delfèin fi rai– & qu'au fond ce n'était point I'aétion fonnable , & que fans crainte de féparer d'une volonté libre, ni d'une réfolution ce que Dieu n'a point conjoint, puifqu'un déterminée avec connoilfance de préfé- rJpt qualifié ne peut point paffer pour un rer la religion catholique , à la reli- mJriage, la cour rendra le fils à fa mere,, gion prétendue réformée, mais un pur & par ce moyen, qu·elle réunira ce que effet de violence de Dieulefit & de fa le crime avait féparé'. fille , & du pouvoir qu'ils avaient fur la Bergeret pour André Dieulefit, pro– perfonne & fur l'efprit d'un enfant âgé de cureur à Chârelleraut intimé, a dit, <lix-fept ans; que depuis qu,il s·étoit dé- que rien ne pouvait être de plus dé– gagé de leurs mains, qui fut au m6!s de plorable en b perfonne d'un pere, que mars I 66 r. environ vingt mois après la d'être lui-même accufë de fan propre cél~bratîon du prétendu mariage , il a malheur. On l'accufe d'avoir donné les touyours continué dans l'exercice de la mains :l 1' enlevement de fa fille , & à la religion prétendue réformée ; qui eil fubordination de Berton ; qu'avec la for~ celle dont fa mere & tous fes parens font tune & la pudeur de fa fille, on lui veut _profeqxon, ~ où il a été nourri, que tout faire perdre tout ce qui lui pouvoit refler cela s efl fatt deux ans avant la décla- dans le ·monde, le privilege de fa dou– rationdu Roi, dans un tempsciue les chan- lenr & la jutlice de fa compaŒon; mais gemens de !'~me & de l,autre religion, qui qu'il ne falloir pas s'étonner que les par– nc font point réprouvés par l'édit de ties adverfes fuffent capables de la plus e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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