Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

g; 7 Du Culte divin. T 1T. VIII. PART. III. 8; S fes pere ott mere , efl nul, & ne peut fion, fans cela il ferait facile de faire être autorifé. voir que la déclaration de i 663. s'entend Le Verrier, plaidait pour Anne Dieu- auffi-bien du paffé que de l'avenir. Iefit, qui f0utint que le mariage étoit va- Il faut croire même qu'il n'a point !able , que nonobil:ant la perfidie de changé la religion catholique qu'il a François Berton, & la réfiH:ance de la profeffée avec tant de zele , c'efl fa mere, il n' étoit plus permis à l'un ni à mere qui le fait parler contre fa pen– J'autre d'y donner atteinte, qu'i l'égard fée. Par fon interrogatoire, il a reconnu de la merc, elle était demeurée d'accord qu'ayant été infpiré de Dieu, il avoit de– que c' étoit le chJngement de religion firé d' embraffer la religion catholique • qui l'avoit fait agir, que par des lettres c'eil: delà que vient l'indignation de la rniffives elle avoit écrit qu'elle eût con- mere, fans cela elle a déclaré qu'elle con– fenti le mariage fans l' averfion qu'elle fentiroit au mariage : car pour ce qui eil difoit avoir pour la religion catholique, des biens & de la naiffance, il y a égal iré. que François Berton fon mari, l'avait re- Elle a même dit en préfence de plufieurs cherchée par les voies honnêtes_, qu'il perfonnes dignes de foi , l'dlime parti– étoit à la vérité venu plufieurs fois chez culiere qu'elle faifoit de fa bru , & qu'il fon pere, mais que c>étoit pour fe faire n'y a voit que la différence de religion, inil:ruire dans les maximes de la vérita- ce qui faifoit qu'elle ne confentiroit ja– ble religion, où il fa ifoit trouver des mais au mariage, & ainfi le défaut de con.. religieux. Qu'à l'égard du :rapt, c'était frntement venant d'une caufe qui n'eil pas l'intimée feule qui avait droit de fe légitime, c'efl le cas où il ne faut point con– plaindre _, puifque dans la crainte qu'il fidérer la réfülance de la mere, ni tout ce avait eue qu'elle ne donnât pas fan con- qui peut être dit par fon fils, que le mariage fentement , il l'avait fait enlever par étoit fait en face d'églife _, qu'il y avoit douze cavalier5; auffi n'y aurait-il gueres perfiil:é, & que la merey a voit acquiefcé, d'apparence de croire qu'une fille , dont & que la mere ni le fils n'éraient pas rece– Ie fexe a la pudeur & la modeilie pour vables en leur appel comme d'abus. partage, eût enlevé & f éduit un garçon. Chardon plaidait pour François Ber· Quand FrJnçois Berton a quitté fa mere , ton, demandeur en intervention , qui a ç'a été pour changer de religion, & en dit : qu'il fortoit à peine de h puberté même temps pour trouver une femme, lorfqu'il a connu Anne Dieulefit; que qui marchât dans un même chemin de l'innocence de fon âge faifoit bien voir perfeébon ; que de toutes les égalités qui qu'au lieu d'être le raviffeur, il avoit été font les moyens de la paix, & du bonheur effeétivement ravi , qu'on l'avoir non dans les mariages , celle de h religion eil: feulement féduit, mais qu'on avoit ufé la plus importante. Nolite jugum ducere de force & de violence; que l'on l'avait cum infide!ihus _, dit!' Apôtre, quiR enim par- enfermé dans le château de Colommiers • I J ticipatio juftitiiR- cum iniquitate. 2. Cor. 6. & e~fmte mene d.e nuit à la Vauguiot, & que Berton n'a pu quitter fa femme, & la en d autres endro1t5, pour le fouHraire de religion qu'il a embraffée. L'oracle divin fa rnere & de fes parens; que le pere porte que l'homme quittera fes pere & d'Anne Dieulefitefi complice avec elle du mere pour demeurer inféparablementavec rapt, & de tout ce qui s' dl: fair; que c'eil fa femme, relinquet homo patrem & matrem_, , lui qui a fait faire le mariage: mJ.is comme & adh.frebit uxori. Matth. 19. La loi de il y a rapt & fédutl:ion, il e!l: certain qu'il Dieu ne fait en cela que confirmer celle de ne peut y avoir de mariage effetl:if, que le la nature, & fi François Berton ne fuit pas facrement de mariage ne confifle pas dans les volontés injuil:es de fa mere , cette une conjonéèion criminelle & clandef– défobéiffance eil louable & ne doit pas tine , par où Anne Dieulefit reconnaît être punie, d'autant plus qu'en fuivant avoir commencé, il confifl:e dans un les mouvemens de fa mere, il commet un confentement légitime , fantl:ifié par la double facrilege, puifqu'il auroit abufé de bénédiéèion du Ciel , & par les céré– la religion pour profaner un de nos plus monies de J'églife , le confentement lé– :rnguil:es facremens. L'intimée ne veut gitime des deux parties en dl comme la point e~~gérer f on c~ime .' ni demand~r m 1 at}ere ~ le f~~d~ment principal, Je 5 la pumr10n de celm quelle reconnait ceremomes que 1 eglife y rend nécelfai– pour fon mJri , elle demande fa conver~ res peuvent en quelque façon être con.. Gg~ ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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