Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

807 Du Culte divin. T1T. VIII. PART. Ill. -~os~ fubfhntie11e du mariage, c' efl: le confen– tement fondé en amour; majores nojfri in– ter 1.-•irum éi uxorem honejlum amorem fàfis animis a.ftimàrwzt, dit Ulpiah en la loi 3. jf de donat. inter 1.-'irum & uxorem. Si ti6i legùimis paél.im junélamque tabe!lis. Non es amaturus , dit Juvenal: le concile de Tren– te' en 1l re!f. 2+ ch. I. de reformatione ma– trimonii, met l' e!fence du mariage , quant aux parties qui le contraétent, au franc & libre confentement. Cùm JPontanea copula animantia cunc1d confociet , dignumque, uni– cumque t'ideatur ejfe, quod placuit: durum eft libertatem liberam non hahere, unde !iberi procreantur, dit Théodoric dans C;.1ffio– <lore, !lb. 7. epift.· +o. & Bleîenfis, ep. 54. lllriu/que juris benefico matrimonia li6era .fimt j & in Genefi legitur in dejj,onfatione Rebeca, quia ej us voluntas diligenter inquiri pruipitur; d'où il advient par juH:e confé– quence, que quiconque fait force à l'a– mour, & fe met en peine de forcer le mariage avec celui que notre cœur ab– horre, il commet chofe illicite, abufe de f on office & de la loi , ab bat l' effence dn m~riage , viole les faints conciles, n'a point d'égard aux faints décrets & confli– r.utions eccléfiailiques, corrompt les loix civiles, allume le feu de divifion ddnS les familles, & enfin il fait abus : Sp0,1ifa!ir1 n" d:rr, ' fi \ d . \ . d pojjunt 1 11 o.. 1;ere , ne or te eterws zn e con- tillgat, ut talon fcilicet ducat, quam odio ha– het, dit le texte <lu ch. 2. de fponfalib. Le t1·oiGeme ab1u fe µrend de la qualité des faits de l'intimé , car ce qu'il articule principalement, c' eil que depuis l'amende honorable exécutée , le pere de 1' appel– lante a pro111is la même chofe. Quant à fon pere, par toute difpoÎttion civile & canonique, le pere ne peut de puiffance paternel le & abfolue forcer le mariage de .fes. en fans , invitus & reclamantes libcros conjugio copulare, au chJp. I. de defpon.fà. – tione impu!icrum, où il eil: pJrlé , de fiJio aduüo _, quem 'VUÙ pater matrimonÎ:.lm corztrahere, ad quod dicimus, dit le texte, Ji a:'i1uomodo non CO!~{entit fi~'ius , fieri non pojfe; 3.U droit civil, Terentius Clemens, . Jurilconfliite, !. 21. jf de rùu. nupt. non co– gitur fi.·ius fLZmilias uxorem ducere , non pas - rnê;nefponfaiia contraltere j car dit Paulus, l. 13. .ff. de fponfal. fi!io jàmiiias diffe;z– t ;ente .fporz.fa/ia nomine ejus fieri n.on pojfwu. Ce qui eit Hitué pour le fils 1 'ell au!Ii pour la fi!le, car c'eH: même raifon quant au mariage , & le pere ne peut, ni ne doit nuliement, f oit .Par fiances ou par ma- riag~ c?ntraél:er .la. Ji.IIe ~qptre [on gré , quo1qu on en ait doute au droit civil pour la fille. ·Tous les canonifies & la glofe fur le chapitre I. de defPonjàt. impub. & le Jurifconfulte Julian, !. n. jf. deJPon– falib. fponfalia ficut nuptia confenfa contra- henti um fiwzt , ~, ita Jicut nuptiis, ita jjon- fa!i!JUs fiLiam famil. confentirc oportet. C' eH: pourquoi les parens de Rebecca en f on mariage , dixerunt , vocemus puellam, dit l'écriture , & qu~ramus irfius voluntatem , vis irccum homine ijlo? Quit ait, vadam, di– miferunt ergo eam : & il y a toujours un cas :;rnquel la fille fe peut départir de la vo– lonté & du fait du pere, Ji indig:zum mo– ri!JUs -' vel turpem fponfam ei pater e!fgat _, dit· Ulµian en b ]qi, I 2. jëd qz:~ patris, if. de fPorzfàlib. qui efl: k cas qui s'offre, où 1' appel bnte eit d'ailleurs fondée au droit canon , ou fi ain!i eH que ./Ponfalia di)Jolvuntw· _, ob fpoizji a~(cmiam in longin– quwn profec1i, au ch. de illis cxtr. de .fpon– falibus, obfequentem aiterius fornicationcm, C. quemadmadùm de jurejur. etiam fpor:.JÎ, quia . (u.fi ;etfus de fide fcrvan.da fuit, fi ad hoc vir t' femina nonjudicanturad imperia•. Can. apaflo!frus 32 .. q. 7. ob oculorumamijfio– nem: D. C. quemad. f œditatem notabilcm , & lepram , aut morbum Gal!icum fopcPve– nicuem., & pour autres accidensqui font rapportés par Thomas Sanchez, de ma– trimon. facramento , !ib. I. de jponfal. difp. 57. & par faint Thomas, 4. dijl. z. q. 2. art. 3. ad 3. ob ajperitatem morunz denuà co– gnitam, cap. litteras'; extr. de reflit. fpol. ob graves 6• capitales inimicitias, cap. 2. & cap. requifivit extr. de fponjal. à pl us forte raifon , les fiançailles peuvent être révo– quées pour une infamie avenue par dé– mérite : Si animi vel exijlimationis nota– hi!is dijformitasfecuta fit, ut fi JPo:zfusfurti,. vel alterius criminis turpis damnatus jt , dit Sanchez, D. loco, fape fant in paélis tacit~ conditiones, Ji res in eodem ftatu per– manferit, g!ojf. D. C. quidam in verbo con– ditio; mutatu flatupe~fonarum jus mutatur , l. 38. cùm quis, if. de folut. cafas quihus /Pon- falia licet dijfolvere, notat. glof{. & D. D. citati in margine ejus_, g.'of. ad C. f · de illir:, in ver6o Ji per eas fleurit , extr. de JPonfal. 6• 31. q. 2. can. r. §. r. Arrêtle jeudi 10. nui 1610. par lequ~l l'appellation de ladite Pa.His de b fen– rence dn prélîdial , & ce dont a été ~p­ pellé_, eit mi le, au néant; réformant le JU– gement, & faifant droit en l'appel com– me d'abus, dit qu'il a été mal , nulle- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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