Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

-91 Du Culte divin. T1r. VIII. PART. III. 79 2. trouvera formé le fecond. Et fi celui-ci a un fils ou fille, il fera le troifieme. Si de l'autre part donc l'autre frere s'en trouve avoir un autre, ces deux coufins germains feront le quatrierne. Pline fecond, en fon panégyrique à !'EmpereurTrajan, montre affez cette doétrine être véritable quand il dit, que ce prince voulut conferver aux freres, qu'il met au fecond degré par ex– près, integram fratrum fuccejfionem , ut nec vicejinz& pr9.flandtl aflringerentur : Voilà. donc, MeŒeurs, qua!is efl ratio juris civi– lis in nuptiis oh confanguinùatem vitandis : dont nous avons de quoi nous contenter pour defcendre à parler de !"'affinité:> à la– quelle appartient proprement le fujet de notre caufe, & en laquelle nous avons à remarquer feulement, qu'elle eil produite & confidérée par h conjonétion de deux perfonnes : l'alliance defquelles produit & engendre l'affinité, par laquelle, à la vérité, les parens & confanguins des ma– riés nefont entr' eux alliés en façon quel– conque, ut eft in!. Titia,jf de verb. oblzg. !. 34. §. penu !t.jf . de rit. nupt.l. 4. §.affines ff: de gradibus. Comme aullî les mariés entr'eux , affi:zes non font , jèd pr&.bent c.iu .– fam ajfi·zitati inter cognatos unius conjugis / - ?\.1axjmian la renouvellent, ùz !. 17. C. de nupt. Les paroles duquel texte fur ce point, nous ne croyons pas être de Tribonian, comme quelqu'un a voulu dire: Confécu– tivement,les enfans de Conilantin ont con– tinué la même défenfe , ainfi que nous avons dit. Depuis Zenon & Anailafe, in!. 2. C. Si nupt. ex refcript. petant, & in !. fin. C. de i:zccfl. nupt. l'ont répétée: Bien que depuis il fe remarque, que l'Empereur Hé· raclius époufa !'vbrtine, fille de f on frere, & qu'die fut couronnée par Sergius , pa– triarche de C onibntinople, fur kquel n13.– ria~e Zonare & Cedrenus, écrivent qu'il futtàrt malheureux à la chrétienté: & que pour vengeance d'icelui, Dieu permit que du vivant du même Héraclius, les Arabes Sarazins fe rend ire maître d'une bonne par– tie de l'Orient, & de 1' Afrique: Anffi la rai– fon qu'on aµportoit pour colorer la permif– fion de Claudius, ùz filia fratris, & 1a pro– hib i rion & défenfe de la fille del a [ œur , quia non li cet ilfam ducerc, cujus matrem non licaù, n' eil: pas grandement confidérJb1e ; parce que cette raifon peut pareillement avoir lieu, irz jifiafratris, ut fi foror patris mei non po_1Jit fratri nübere, ut nec unquam licuit: norz Liceat quoque mih? amitam patris fororem ducae, qz.ûa uterque 3. gradu efl: Et de plus, car l'un & l'autre, pare;ztunz vi– cemfaJlùœt, dit Juflinian: Voilà pourquoi, 11effieurs, il eil fort véritable que pour la révérence , refpeél: & vergogne de telles perfonnes, conilituées & pofées en une fi grande proximité; le choit civil a de tout temps prohibé les mari:-tges : C onfidéré qu'il n'y a point de doute, que les enfans du frere ne foient à leur oncle ou tante , ~u troifi~me degré & les coufins germains entr'eux au quatrieme. Ce que nous pou– vons apprendre par la computation des degrés, rapportée par no~ jurifconfultes, in!. 1. !.jurijèonfùltus, & !. fùz. ff. de gradi– bus. Defquels lieux nous apprenons, que pour le dénombrement des degrés & gé– nérations collatérales , B! pour fa voir en quel degré feront deux perfo~nes de la proximité defquels, fera queflton; nous devons commencer a l'une des branches, & monter jufqu'à là commune [ouche & t'ge des quérelans , pour d'icelle, per cir– cu!um, defcendre & ven;r J l'autre, dont fe verra, que deux freres fe trouveront entr'eux au fecond degré ; d'autant qi:fe fi nous prenons l'un, & montons à leur pere commun , ces deux feront le premier de– gré: puis en defcendant à l'autre frei·e, fe &• alterum ex conjugatis. N éanrnoins; eH– il à fa voir, qu'en l'alliance qui naît ainfi & s'cngendre du mariage entre les con– fanguins de l'un des mariés , & l'autre marié, ne font aucunes générations ni de– grés à co!lfidércr > /.+if. de gradibus. Mais feulement l'alliance fe rcgle, & la prohi– bition des mariés s'ordonne, conformé– ment & felon les degrés de confanguini– té: fi qu'il dt vrai, qu'au même degré de cognation que font les parens du mari à icelui en ce même degré, ils font alliés à fa femme , & que la défenfe de contrac– ter maïiage bornée avec le mari, jufqu'à. certaines générations ou degrés, eft pareil· lernent limitf5e, & la même défenfe portée en l'alliance de la femme, in§. affinitatis, denupt.apud. luftin.l. i6.jf.fo !ut.matrim. l. 14.ff : de rit. nupt. !. 6.jf . de gradib. l. 12. & 17· /. 40.jf. de rit. nup. n en efl: p:ulé en la loi f. penu!t. & fin. C. de incefl. nupt l. 6. ff: de gradib. Il eH: bien vrai, qu,on a limité cette regle, in refla !inca, n'étant faite men· tion de la collatérale pour le regard des alliés: Néanmoins,Communis D.D. Schola eamdem in utraque linea rationem, & jus idem conflituit. Et par icelui ont réfolu nos maîtres, que toutainfi que le mari ne pour– roit époufer la femme de f on frere, auai e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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