Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

785 Du Culte divin. TrT. VIII. PART. III. & malorum; a plreillement difcouru fort 2mplement: A quoi .peut êtr~ a~ffi ra~~o;­ té ce ql:e S. Ambro1fe en a ecnt en l ~pi­ tre 66. ad patenwm , parlant du manage -qu'on voudrait attenter ei:tr~ l' on~le & b niece ouid tamfo!emne j dit-11, quam ofcu- ' 1. d :a. lum inter avunculum &• neptem , quo zJ"e quaji filia. debet, hitc.quaji parenti concedit : hoc igitur inofenfa pietatis ofculum fupec1urn faciet, qui de taLibus nuptiis cogit, & religio– jijfimum .fàcramentum charis pignoribus eri– piet, S. Grégoire dt de même avis en 1' é– pître qu'il a écrite ad Auguftinum Angli& ~pifcopum, & dit que pour pareilles confi– àerations que nous avons déduites, la loi c1e Dieu a défendu, cognationis turpitu– dinem revelare , & reliquias carnis jù& cog– rzojZ·ere: & S. Auguitin a fur ce même f u– jet argumenté de cette forte, & a jugé ini– que d'attenter contre cette difcipline mo– rale: Si iniquum efl , dit-il , oh aviditatem poj/idendi , tranfgredi limitcm agrorum , quanta ejl iniquiùs !ibidine concumbendi,fah– vertere !irrzùem morum? Tertullian, en fon apologétique pour les chrétiens, fe plaint, qu~ de fon temps on commençait de mé– prifer cette louable coutume, de recher– (:her femme hors de fon lignage : & en– treprenait-on de fe marier aux femmes de fa parenté. Tant y a , que par la loi de Moyfe eil: donnée & écrite, la police & difcipline fur ce fujet, & porté Je régie- 1nent entier, que ceux qui craignent Dieu doivent conferver en contraétant leurs mariages, Levitic. 18. Particuliérernent il femble, que l'hypothefede notre queilio11 y (oit contenue: Tu ne découvriras point, dit ce lé5if1ateur, la vergogne du frere de ton pere , & ne t'approcheras de fa femme : car elle t'efl conjointe par affinité. Par cette loi divine doncques , le neveu ne peut époufer fa tante, toutefois il ne fe trouve pas en la même loi, que l'oncle foi pro– hibé d' époufer fa niece, fille de fon pere, ou de fa fœur, & n'eil: cette défenfe por– tée au livre de Moyfe , auffi ne fe peut ~lire bonnement que cela fait contre n:itu– re, d'autant qu'il eil écrit ès livres faints, qu'Othoniel, frere de Caleph, époufa la fille d'icelui, Iofué I). Abraham fut marié à Sara, fille_d'Aram fon frere, Genef 12. Habetur in can. qutflritur 22. qu&.ft. 2. Et n'a été mife, à ce que difent nos maîtres , cette prohibition de la tante au neveu, que pour h révérence de nature, confi[– tant à voir, que le neveu, comme mari, ~çommande à fa tante en qualité de femme, Tome V, bien que naturellement, parentis loco ei fit. Ce qui n'eil pas fi extraordinaire, s'il a vient au contraire, quel' oncle mari com– mande à ~a niece, comme à fa femme, & tel efl le jugement de la gloîe ordinaire de Lyra, Iofué I). approuvée par Paulus Burgengis ; & eft vrai , qu,en matiere de mariages on n'a pas toujours tant d'égard à la diflance égale des degrés, comme au refpcét de la qualité du mari à la femme; puifque par la raifon , le mari caput eft mulieris. I. Corint. Ir. ce que diCcourt am– plement la glo[eln cap. litteras,de reflit.fPo!. in cap. Gaudemus, de divort. Et. Paiudanus in caf .. Sent. difl._41 .q.1.ar ~. ;.conc!uf 3~ D ailleurs ~ ~arnt Auguflm au livre que nous avons cite , nous a voulu rendre la raifon de l'ordonnance qui prohibe de çontraéter mariag~ avec le fils ou la fille du frere, ou de la fœur: d'autant que ce qui eft fait avec Je fils du frere femble être fait avec lui-même, puifqu~ le pere & le fils font cenfés & eHimés une même perfonne; nos jurifconfultes l'ont pareil– lement ainfi jugé, in !. fin. c. de lmpuüer. & aliis fabftitutionibu.s j & nomine .fàroris. intelligitur quoque neptis ex forore, dit Je canon, épuifé de S. Auguflin, au livre des queHions fur la Genefe, & habetttr in d.. can. qut;,ritur. Si fait à obferver d'avantage qu'au troifieme paffage de 11oyfe : l'affi– nité & l'alliance feule, de laquelle efl: queflion en notre caufe, v efl: particuliére– ment marquée: comme ·aufli Philon Juif a dit à ce propos, que Patruus potcftau quaji pater alter efl. De maniere qu'il fem– ble, que celui qui épouferoit la fille defon oncl.e ou 1è marierait au fils d'icelui, épou– ferott foi~ frere ou fa fc:eu~·: joint que quel– ques anciens ont eibme, oue toutes les prohibitions & défenfes qui 're font fur Je fait des mariages entre les parens ou alliés I 'd' ' & 1 I , ont ete ecernees oraonnees pour l'hon- neur de la commune tige & pour la révé– rence des parens communs, l'honnêteté publique le defirant ainfi ; outre que les mêmes auteurs foutiennent, que toutes ces interdic1ions & défenfes portées au même paffage de Moyfe, font autant d'ex– plications & d'interprétations du com– mandement de Dieu , contenu en la fe– co11de table du décalogue , qui porte dé– fenfe de paillarder, non mœchahcris, parce que c'ell: une efpece de paillardife & mal– verfation, que de contraé1:er mariaae con– tre l~s r~gleme;:s & difciplines po;tés par la 101, amfi qu ll en remarqué' in t. ). '· Ddd · . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=