Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

537 Du Culte divin. rf1T. VII. PART. III. 53g Meffeigneur~, que vous trouviez la jufli- & nullement fur moi qui âÏ cru de bonne fication de Mgr. l'évêque de S. Paul dans foi que fon obédience étoit légitime ;j'i– la lettre qu'il vous écrit, & qu'il .n'y ait gnorois que ce religieux fût fournis à la pas lieu d'exécuter à la rigueur contre lui jurifdiétion épiîcopale, j'étais endroit de les réSJlemens des affemblées générales fuppofer par 1' obédience qu'il m~avoit du Cl~rgé, afin que je ne fois pas obligé préfentée que fon fupérieur lui donnait d'exécuter de mon côté les faints canons; une entiere liberté de choifir tel évêque l'application que vous avez, Meffeigneurs, que bon lui fembleroit pour recevoir les pour maintenir la difcipline de l'églife efi faints ordres: fi j'ai été trompé, je n'ai eu digne du Clergé de France; cette vigueur aucune voie pour découvrir l'impoilure; épifcopale nous rappelle les premiers fie- j'ai cependant un fènfible déplaifir que cles aux fentimens d'admiration qu'on cette affaire ait pu caufer du chagrin à doit au zele qui vous anime, j'ajouterai Mgr. l'arçhevêque de Sens, & comme je les a!furances du profond refpeét avec fuis rempli pour lui de tout le refpeél:, & l~quel je fuis, de toute l'efiimequi efldue & à fa dignité & à fon mérite perfonnel, j~ fuis prêt à lui donner fur cela toute la fatisfat1ion qui dépendra de moi. Qu:rnt aux autres plain– tes qui ont fuivi celles de Mgr. de Sens, comme je n'en fais pas le déraii, je ne pui~ que vous dire en général_, Meffeigneurs, qu'il feroit peut-être bien difficile d'en apporter des preuves conilantes & juri– diques·; j' ofe vous dire, Me!feigneurs , que la plûpart n'ont parlé que fur des oui– dire, & je vous fais juges, s'il eil permis MESSEIGNEURS, Votre très - humble & très– obéi!fant ferviteur MAILLY, archevêque d'Arle~ 'A Arles , ce 28. de juiL!et 1700. . Premiere lettre de monfeigneur !' é– vêque de S. Pau!. MESSEIGNEURS, Yai appris avec douleur que Mgr. l'ar– chevêque de Sens vous a porté des plain– tes contre moi , & qu'elles ont même été f uivies de celles de plufieurs de meffei– gneurs les prélats qui compo[ent votre :tugufle affemblée. Si je pouvois, Meffei– gneurs, vous fupplier de pouvoir être ,mes juges fans vous bleffer vous-mêmes, & fans m'expofer au jutte reproche d'a– voir violé la difcipline eccléfiaflique dans la plus elfentielle de· toutes fes regles, je me f oumettrois avec joie au jugement d'une compagnie fi éclairée, & fi véné– rable par h vertu, par les lumieres, par la capacité, & par le mérite de tous ceux qui la compofent; triais comme il ne m'efl pas libre de faire une démarche que vous condamneriez vous-même, j'ai cru, Mef– feigneurs, qu'il étoit de mon devoir de me donner l'honneur de vous écrire pour vous repréfenter que les plaintes de Mgr. f archevêque de Sens doivent uniquement tomber fur le religieux qui m~a furpris J d 1 accufer un de vos confreres devant vous fur un fondement fi frivole: peut-être que le jugement trop charitable que j'ai porté des religieux & des eccléfiailiques qui font venus à moi pour l'ordination aurait pu faciliter à quelques-uns les moyens de me furprendre, fi cela efl , j'en fuis plus affiigé que perîonne; mais comme par la grace de Dieu, j'ai tout l'amour que je dois avoir pour l' obfervation de nos fain– tes regles, je m'engage à prendre à l'ave– nir des précautions fi exaéles pour me mettre à couvert de pareilles furprifes , que je ne vous lai!ferai aucun lieu de dou– ter de ma déférence pour vos avis, & de moq zele pour la difcipline eccléfiatlique. Ces fentimens font fi profondément gra ... vés dan~ mon cœur, que je verr'ois avec joie cette lettre inférée dans votre pro– cès-verbal pour y fervir de gage de mes véritables difpofitions, & de témoignage contre moi-même, fi je m'en pouvois ja– mais éloigner. Je penfe même que vous ne trou'verez pas mauvais, Me!feigneurs, que je vous repréfente qu'il vous fera bien plus glorieux de_lai!fer à la poilérité cette marque authentJque du refpeél d'un de vos confreres poùr votre augufte com– pagnie, que de lui laiffer le moindre foup· çon que vous ayez pu vous porter à prendre quelque réfolution contre un e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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