Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

·J1I Du Culte divin. Trr. VII. PA:ttT. III. Enfin on s' efl plaint des a/;folutions à cautele qu,on donne à des fa.jets d, un évêque far lequel on n'a point dejùpériorité légitime, & tâchant par leurs entreprifes , de rendre inutile le glaive le plus terrible & le plus nécejfaire que lefas-Chrifl ait donné à fan églijè pour maintenir fes loix, conferver fes avantages fi ahattre [es adverfaires ; ils donnent des abfolutions qui ne délient pas ceux qui les rqoivent ; mais qui lient ceux qui les don– nent , foivant la terrible menace de t écri– ture , & ils fa chargent de tous. les facrileces qui Jùivent une fau./fe abfolution, & une vé· rùabie excommunication. Ce qui paroù de plus extraordinaire, MoNsIEUR , c,efl qu,on ne commet cet excès que pour o6éir aux arrêts & aux ordres des magiflrats féculiers : on veut obéir aux hommes plutôt qu'à Dieu , & on Je rend indigne de la place que nous tenons de ces anciens évêques, qui dans le plus nom– hreux des anciens conciles, crient hautement devant les magiflrats impériaux , cano– nes valeant : nihil pragmaticum valeat contra canones. Auffi gagnerent-ils leur caufe : au lieu que nous oublions toutes les Loix de /' églife pour oblir aux loix du jiecle ou plutôt aux ufarpations injurieufes qu'on a fait de notre autorité. Vous fizver_, MoNSIEUR , les régle– mens qui ont été faits en tannée 1636. qui n'ayant pas eu a./fer_ de force pour arrê– ter le cours de ces entreprifes, ilafallu a"~JOir recours à.-des remedes plus puijfans pour s'y oppofer à l'avenir : ce qui nous a obligé, M0N SIEUR , en renouvellant les anciens , ' d' . reg.emens , y ajouter ceux qui vous font envoyés. Nous eJPérons de votre piété & de votre r_e!e que vous prendret_ un foin très– particulierpour !esfaire obferver, & rétahlir /ajurifdiélionfacrée dont Dieu nous a revê– tus, cependant nous femmes avec paj/ion. MONSIEUR, Vos très-humbles & très-affec– tionnés ferviteurs & confreres les archevêques , & evêques, & autres eccléfiafi:iques députés en l' affemblée générale du Clergé de France. L.H. de GONDRIN, archevêque de Sens, préfident. A Paris, le 19. mars 1666. Par Noffcigneurs de l'a-ifemblée 1 P. de FAGET, frc:récaire. X X X. Délibération de l' a!fe1nblée aéné-– rale du Clergé de France , 0 con– v?quée en 16 7 5. fur les expé– d1ens pour 1naintenir l'autorité des évêques de France fur leurs clercs qui entreprennent de re– cevoir les ordres fans leurs di– miifoires. Extrait du procès-verhal de cette af– femhlée dans la fiance du lundi. 2. juillet du matin, p. II J). M Onfeigneur r archevêque de . Vienne a rappor~é , qu'il y a en– viron un an qu un Jeune homme de f on diocefe qui a voit paffé les premie– res années de fa vie dans des emplois pro– fanes, & qui même y avait vécu avec aî– f~z de àéfordre , avoit obtenu des pro– v1fions dune cure dans fon diocefe & s'était préfenté à lui pour en avoi; Je forma dignum. Qu,il lui en avoit fufpendu la grlce jufqu'à ce qu'il eût fait un féjour confidérable dans un féminaire pour y prendre r efprit eccléfiailique' & s'y ren– dre capable des fonétions d\m miniflere auffi faint que celui auquel il fe deil:inoit que ce particulier pour éluder fes ordre~ étoit allé~ pour les formes feulement, paî– fer un mois dans un féminaire,& fur le cer– tifici.t qu'il en avoit pris, avoit demandé &_ 0 1 btenu du parlement 1 de Grenoble per– m1fhon de prendre pofiellion de fon bé– néfice, qu'après l'avoir prife il fe pré– fenta tout de nouveau à lui , pour être promu aux ordres facrés , ou avoir des dimiffoires pour les prendre ailleurs : que fur un fecond refus caufé fur les mênîes raifons que le premier, il s'étoit adreffé à Rome à la congrégation du concile,_ pour obtenir permiffion de prendre les ordres, & qu'il l'aurait obtenue fans let– tres teflimoniales fur une fimp1e attefla– tion d·un mois de féminaire, & fur des certificats informes de fes vie & mœurs donnés par les habitans des lieux où il avoit autrefois été employé , fi monfei– gneur le cardinal d'Eflrées, qui par bon– heur fe trouva dans ladite congrégation ne l'avoit empêché. Que monfeigneur l'évêque de Gre- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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