Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

5°5 Du Culte divin. T1T. VII. PART. III. -tlre audit feigneur évêque de les ton– furer tous deux, & à f on refus une com– miffion , viciniori epijcopo. Il prie mef– feigneurs de l'a!femblée de vouloir par– ler de cette affaire avec vigueur à mon– feigneur le nonce & le prier d'en vou– loir écrire à Sa Sainteté. La compagnie s'étant entretenue quelque temps fur le fujet de cette propofition, a arrêté qu'au– paravant que d'y prendre aucune réfo– lution, il fera nommé des commiffaires pour examiner ledit mémoire, & après leur rapport être pris telle délibération que l'affemblée jugera à propos. Pour faire ledit examen, meffeigneurs les évê– ques de Baz.as, & de Xaintes, avec mef– fteurs les abbés du Rivau, & T eil:u ont I I I ete nommes. Extrait du même procès-verbal du fa1nedi I 4. août du matin _, page I 50. M Efleigneurs les commilfaires pour examiner_ le mémoire envoyé à l'affemblée par monfeigneur l'évêque de Montpellier ayant pris le bureau, mon– feigneur l'évêque de Bazas a dit, que la compagnie lui ayant fait l'honneur de le joindre à monfeigneur r évêque de Xaintes, avec meffieurs les abbés de àu Rivau & Teflu, ils avoient lu & con– .fidéré ledit mémoire avec toute l'appli– cation oui leur avoit été poffible, & qu'il fe réduifoit à deux chefs, dont le pre– mier étoit une ordonnance que mondit feigneur l'évêque de Montpellier avoit publié dans fon diocefe pour tous ceux qui voudroient être promus à la ton fore, & l'autre étoit le procédé d'un certain laïque qui l'avoit voulu contraindre par des aétes faits par des notaires & huif– fters à fa perfonne de donner à deux en– fans la tonfure, & prétendoit fur le refus de mondit feigneur fe pourvoir en cour de Rome, & obtenir un bref pour les faire tonfurer par un évêque étran– ger. Qu'il n'avait pas jugé que l'inten– tion de la compagnie fût d'entrer dans une difcuffion de r ordonnance de mon.. dit feigneur de Montpelljer ni des rai– fons fur lefqnelles elle peut être fondée, d'autant qu'il- appartient aux évêques , comme maitres de la difcipline dans leurs diocefes , de faire les régiemens qu'ils jugent à propos , & que la der– niere affemblée générale ra ainfi jugé à l'égard même de la tonfure, par fa déli– bération du 22. février 16)7. que cette même délibération fembloit fervir de préjugé à celle que la compagnie auroit à prendre en ce rencontre, fur le fecond chef du mémoire de mondit feigneur de Montpellier, pour arrêter l'entreprife de ce laïque' lequel prétend re pourvoir au Pape fur le refus de mondit feigneur l'évêque de Montpellier: ce qu'elle ju– gea alors d'une très-grande conféquence, & aller à un renverfement entier de la difcipJine eccléfiaflique, & des faints ca– nons, qui ont toujours laiffé le choix l'ordination & la deilination du fervice des clercs aux églifes à la difpofition des évêques dans leurs diocefes, de forte qu'elle aurait alors réfolu, pour arrêter de pareilles entreprifes, d'en parler à mon– feigneur le nonce, d'en écrire à Sa Sain– teté, & à tous melfeigneurs les évêques, après quoi monfeigneur l'évêque de Xaintes, & meffieurs les abbés du Rivau & Teflu ayant ajouté ce qu'ils ont jugé néceffaire pour un plus grand éclairciffe– ment fur cette matiere , & meffeigneurs les prélats, & meffieurs les députés du fecond ordre l'ayant longuement agitée , la compagnie , par délibération des pro– vinces , fans entrer dans la difcuffion de l'ordonnance de monfeigneur l' évéqu~ de l\ 1ontpellier , a arrêté de députer à monfeigneur le nonce , pour le prier de rendre fcs offices à mondit feigneur l'é– vêque de Montpellier auprès de Sa Sain– teté, pour empêcher que fur le refus qu'il a fait de donner la ton rnre à quelqu'uns de fon diocefe, elle ne leur accorde point de refcrit pour la prendre d'aucun autre évêque, ni auffi de vouloir donner à l'avenir de tels refcrits fur les refus des évêques. Pourquoi monfeigneur l'évê– que de Fréjus & monfieur l'abbé de Be– thune ont été priés de voir rnondit fei– neur le nonce. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)