Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

48 9 Du Cu.lu divin. ,y 1T. v11: p ÀRT•. Ill. 490 quirtoient le ferviëe d 1 une ·églife ou d'un même encouraient la privation de leur bé– diocefe, ils alleguentl 1 obligation de ce fer· néfice. Enfin le concile de Trente dans le ment. Or ceux qui avaient été ordonnés, ch. 2. feff. 14. & dans le ch. 8. fe{f. 23. a fui– avec une proteHation expreffe de ne point vi & autorifé la continuelle tradition de s'attacher :i une églife particuliere, avojent to.ute l' églife. Depuis te te1nps-là les con– la liberté de la quitter, quand l'évêque les ciles te nus fous S. Charles en Italie, en avait admis à cette condition. Cela pa-: France & en Efpagne, au!fi-bieffque les roît, parce que S. Paulin rapporte de lui- Papes 3 s'en font rendus foigneufement même, qu,il déclara, quand l'évêque de exécuteurs. Et quoique Pie V. en faveur Barcelone le voulut ordonner 3 qu'il ne de quelques exempts, ait voulu affaiblir prétendoit pas s,affujettir pour toujours à en quelque forte la difcipline du concile ce diocefe: & de fait, il alla quelque temps de Trente, comme il paraît par fa confii... après trouver S. Ambroife. S. Auguftin tution touchant les mendians; Grégoire rapporte de Pinianus qui l'était venu voir XIII. qui l'a fuivi_, a jugé nécetfaire de re– à Hipponne, & que le peuple demandait mettre les chofes dans le même ordre , avec tant d,inilance, qu'il ne fe voulut ayant connu que les démêlés que ce relâ– point engager Éde demeurer toujours en chement caufoit entre les ordinaires & les fon églife .. & qu,il ne voulut pas r or- exempts étaient d,un grand préjudice pour donner par cette raifon , parce que le les a mes , & d'un grand fcandale pour peuple eût eu plus de déplaifir de fa re- l' églife. traite , que de joie de fon inilitution. On trouve dans les Peres & dans les Voilà à peu près toutes les exceptions conciles beaucoup de raifon de cette or– qu' on peut alléguer contre le droit univer- donnance. Premiérement l'évêque eil: con– fel derordination. Les peines que 1' églife fi dé ré dans chaque diocefe comme l'époux a décernées contre ceux qui tranfgreffoient de fon églife , & tous les eccléfiailiques cette loi' n'ont pas paru d'abord dans r égli- qui dépendent de lui ' & qu'il irJil:itue, fe, & il femble qu'elle ait premiérement font regardés comme fes enfans, & ainfi commencé par une pratique générale. il acquiert fur eux_, en les inil:ituant, l'au- Le conciie de Nicée en le premier qu'i torité d'un pere, qui efi la premiere & la dans le canon que f ai rapporté , déclare plus inviolable de toutes. Secondement, il qu 1 une telle ordination en nulle' lta ut ir- efl: chargé de la conduite de toutes les· rit a. comprobetur ordinatio ; mais comme ames de f on diocefe, & comme il ne les les peines qui ne s'étendaient que fur les peut diriger toutes par I ui-même, il efi: clercs, ne réprimaient pas atfez les abus & impoffible qu'il puiffe fatisfaire à fon obli– Ies entreprifes, ona trouvé à.propos d,y gation,s'iln'alechoix&ladifpofitionab– comprendre auffi les évêques qlJÎ les corn- f olue des miniil:res auxquels il les confie. mettaient: & on ne trouve guere de canon En troifieme lieu , on doit confidérer les ou de concile qui aye marqué quelque prêtres en chaque paroiffe, comme les dé– €hâtimentconreeux, devantlecinquieme putés & les vicaires de l'évêque, & l'on d,Orléans, qui fut tenu dans le fixieme fi~- n'ignore pas que dans l'ordre ancien, leurs cle, qui porte: Ut epiflopus qui ordinave- ernplois étaient· des fimples adminifira– rit, fex menfibus mijfas celebrare nonpr11,fa- tians> & les églifes .qu'ils gouvernaient mat. Le concile In Trullo au dix-feptieme des f~çoµrs &. des:produétions del' églife c~non, porte : Quiilli manus impofait, & originelle& ~a~h~drale. Puifque donc ils tirdecoreajfecerit, deponatur: fl ipfe. Le con- agitfènt en fa plac~, & nomine procurato– cile Romain, tenu fous le Pape Zacharie, rio ,,il eil tvident que rien ne doit être prononce : Si quis 1Jero pr.tfumpferit , plus dans fa dépendance , & qu 1 un tier5 canonicas damnationes fenciat. Ces peines ne peut pas fuppléer cet aéte de procu– n, ont jamais été relâchées, ni çontre les ration, en vertu duquel un homme agit clercs ni contr€ les évêques. Depuis. ce au nom de fon évêque. En quatrieme lieu, temps-là nous voyons que Cl~r:nent lV. les clercs fontcenfC:s inter hona eccleji11,, & Boniface VIII. les ont .confirmées,& Pie fe peuvent dire. même les plus précieux: IL q~lÎ eil. venu apr 1 ès, en a ufé,a~ec plus Or on ne peut pas douter que de les ravir à.· de rigueur , en dedarant que - ceu.x qui celui qui en en Je légitime difpenfoteur, ce a voient été ordonnés ·de cette forte, ne foit commettre un véritable larcin. S. étoierit non feul.ement irréguliers , quand Léon·<lit à ces propos, Gravis injuri11, r.eus ils ofoie nt en faire les ,fonétions; mais eft qui defratris fui ecûejia. id qu,od pretiojius \ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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