Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

-1-g; Du Culte divin. T IT. VII. PAR. T. 111. 48 4 ves . à Ia déclaration de la cenfure encou- vieme canon du premier concile d,Oran– rue; & à des exhortations _paternelle~ ~ ge , parle des la1ques qui ont été ordon– charirables, par le(quelles 11 les convie a nés par des évêques étrangers , fans avoir Ja reconnoilfance & au repentir de leur un titre affuré ; & quoiqu'il prétende re– faute. Enfui te de quoi il a dit , que cette médier à cet inconvénient en ordonnant, affaire avoit paru fi importante à la corn- ou qu'ils retournent fous l'évêque qui les pagnie , qu'elle en avoit jugé les fuites fi a baptifés , ou qu'ils demeurent & qu'ils dangereufes , & qu'elle avoir efiimé fi foient employés par celui qui les a mis néceifaire de prendre fur ce fujet de gran- dans la cléricature ; il ne dit 'point que àes & de fortes réfolurions, qu'il penfoit l'ordination foit faite contre les canons , qu'elle n'aurait pas défagréable, & ~u'il & ne propofe point de peine contre l'é– ne ferait pas mal à propos d'examiner, vêque ordonnateur. Outre cette conjec– non feulement par la conduite des moder- ture, beaucoup d'exemples, & même très– nes, les droits de r évêque diocéfain tou- illuilres confirment ce fentiment : comme chant l'ordination , mais même d'en re- ceux de S. l\ 1 fartin, né en Pannonie, bap– chercher 1' origine & les fondemens dans tif é vraifemblablement à Amiens, & or– tôute l'antiquité. Pour les bien connaître, donné à Poitiers. S. Jérôme, né en Dal– qu'il falloirconfidérer l'évêque diocéfain, matie , & ordonné dans Antioche. Saint partrois différences, que Ies doé1eurs ont Auguilin, baptif é à Milan, & fait évêque étJbli depuis quelque temps, & dont on dans I-!ippone. On en pourrait encore trouve toutefois quelques marques dans alléguer beaucoup d'autres. Pour ce qui r antiquité. c· efl à favoir par la nailfance, regarde r évêque du domicile ou de l'ha– par le domicile 3 & par le titre. Pour la bitation, qui eft h feconde différence ; premiere , qui eil cdle de la naiifance, & nous avons le huitieme canon du même qui fe doit entendre , non pas du lieu où concile d'Orange , qui blâme ceux qui l'on eil né, mais de celui où l'on a reçu ordonnent des yerfonnes étrangeres, fans le baptême 'qui en une régénération fpi- la participation & fans le témoignage de rituelle. Nous en voyons un exemple dans celui dans le diocefe duquel elles ont de– le 4"1.. chap. du concile 3. de Carthage , meuré. S. Grégoire, dans la vingt-cinquie– dans' lequel Epigonius accufe Julien de me épître du livre fecond, défend loan- 1ui avoir enlevé un clerc , qui avoit été nis Squillatino epifcopo , d'ordonner les baptifé, nourri & créé leéteur dans fon étrangers, en ces termes: Afros pajfim & d.iocefe , & qui lui appartenait par tant peregrinos incognitos ad ecclefiafticos ordi– àe raifons. Il ferait long de rapporter le nes tendentes , nullâ ratione fafcipias. On paffage tout entier, maisc'eil afîez qu'on en comprend facilementlaraifon, & l'on connoiffe que cette naiffance fpirituelle voit bien qu'elle eil fondée fur le peu de acquérait à l'évêque quelque forte de droit connoiffance qu'un évêque pouvait avoir & de fupériorité furia perfonne qui la lui de ces fortes d'étrangers: mais cette cir– devoit, & même par rapport à l'ordina- conilance de l'habitation & du domicile, tian. De la même f one, S. Paulin, dans ne fondoitpas un pouvoir conilant & né– une épître qu'il écrit à Alipius , rappor- ceffaire , non plus que celle de la naif– tée la trente-cinqtùeme entre celles de S. fan ce : mais le véritable droit & indifpen– Augufiin , racontant ies évêques & les fable, touchant l'ordination, regardait églifes différentes, fous lefquelles il avoit en ce temps-là l'évêque du titre , qui efl: vécu: <lit qu'il avoir été baptifépar Del- la troifieme différence, c'eil-à-dire, celui phin , évêque de Bordeaux , fait prêtre dans l' églife duquel un homme avoir été par Lampius à Barcelonne, & que depuis admis à une fonétion eccléftafiique. Nous il s'étoit mis fous h dépendance de S. ne voyons point dans l'Orient, qu'on ait Arnbroife. Il paroît bien qu'il recon- exprefîément défenàu d'ordonner les laï– noiffoit dJns l'évêque quelque forte ques d'un diocefe étranger, avant le dou– de pouvoir fur ceux qu'il a·.·oit bap- zieme fiecle. Balfamon rapporte un ca– tifés ; car en vain auroit-il allégué non d'un concile tenu en ce temps-là fous Delphin, comme un de ceux dont il avoit MichelIIJ. patriarche de Confiantinople, dépendu. Il eil vrai auffiqu'anciennement dans lequel on défend aux évêques de cette forte d'obligation étoit plutôt de recevoir les étrangers , & ceux. qui ont· reîpeét & de bienféance, que de droit & été baptifés par un autre évêque à la de néceffité: Et nous voyons que le neu- déricanu:e. Et dans l'O,cident Boni-: e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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