Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

~~ 1 lJu -Cult~ J1vi11. Tit. VII. PART. tII. ·4~1 que du recond ordre ' entre les mains ter perfonne) mais que pour ramener par defquels il mettra fes mémoires pour en- degrés fes diocéfains à cette régularité fuite fur leur rapport être pris telle dé- qui leur fembloit fi nouvelle, il n'avait libération que la compagnie jugera à point exigé d'eux un fort long féjour, ni propos. Et ont été nommés pour corn- une retraite fort févere, & s'était con– miffaires mefîeigneurs les évêques de tenté d'un temps très-médiocre. Que Laon & d'Agde avec me!lîeurs les abbés cette douceur & ce tempérament n'a– de Matignon·& de Fortia. voient pas empêché_, que deux de fes Monfeigneur l'évêque de Saint-Paul chanoines, également oppofés à la dif– a fupplié Ja compagnie de lui dire corn- cipline & à l'obéifîance, n'eufîent tâché ment mefîeigneurs les prélats ont coutu- de s'en difpenfer, que n'ayant pas ofé en me d'en ufer, quand les Jéfuites leurs de- fupplier leur prélat, ils avoient tenté mandent les ordres en vertu d'un extra toutes fortes de voies du côté de Rome, tempora de leur général; à quoi tous mer- pendant l'efpace de deux ans' pour ob~ feigneurs les évêques ont répondu qu'ils tenir des lettres dimifîoires ad omnes : n'y avoient aucun égard. mais qu'elles leur avaient été refufées, & La faite ejl dans le procès-verbal de la même affemblée dans la féance du JJ. flptembre du matin , page 20 7. & faivantes. Le difcours de M. t évique de Laon qu• on y rapporte) établit amplement que r ordina– tion doit être faite par t évêque diocéfain. M Onfeigneur l'evêque de Laon a dit, que la compagnie l'avoir chargé avec M. l'évêque d'Agde, & meffieurs les abbés de l\-1atignon & deFortia, de pren– dre connoîfîance de l'affaire dont M. l'é– vêque d'Autun s'était plaint à elle, tou– çhant l'ordination de deux de fes chanoi– nes, & de lui en faire le rapport; que pour cet effet ils s'étaient afîemblés , & avaient examiné une fentence donnée par M. l'évêque d' Autun & un mémoire qui contenait toutes fes raifons. Qu'il croyait bien qu'une affaire de cette conféquence, où l'on avait blelfé ce qui refioit de plus faint & de plus entier dans r épifcopat, & dans laquelle le caraétere n, avoit pas été plus refpeélé que la jurifdiB:ion, n' étoit point échappé de leur mémoire depuis que M. l'évêque d'Aunm, les en avoit entretenu, que cependant l'ordre de fon rapport demandait qu,il leur en fit une fuc– cinre relation. Il a dit que m onfeigneur l'évêque d'Autun ayant trouvé la difci– pline afîez négligée dans fon diocefe , s'était perfuadé que l'intlirution d'un féminaire étoit :le moy~n le plus propre pour la rétablir. Qu'il en avoit mis un d:rns la ville d'Autun , dont f on dio– ce(e avoit reçu des grands av~mtages de– puis quatre ans. Qu'il n'avait point cru que fa confcience lui permît d'en exem- Tome V. qu'on ne leur avait accordé qu'nu extra. tempora , avec la claufe, de licentia tamtn ordinarii. Que fans fe préfenter à M. l' é– vêque d'Autun, & fans avoir aucnu aéte de refus , ils étaient partis, du diocefe dans le temps qu,on y tenait les ordres , & s'en étaient allés à Befançon, pour les prendre dn futfragant de ce tarche– vêché ; où n'ayant pu être ordonnés fans le dimilfoire de leur évêque ; enfin ils s'é– taient rendus auprès de M. l'évêque de Baile qu'ils avoient rencontré de meilleure volonté, & qui les avoit ordonnés, l'un pour le diaconat, & l'autre pour la prêtri– fe ; qu'ils étaient revenus dans Autun , comme s'ils euffentremporté une vittoire fur l'autorité épifcopale, & que leur cha– pitre, au lieu de condamner un fi grand at– tentat, les avait reçus dansl'églife&dans les alfemblées, & les avait mis dans les places qui font deflinées aux ordres qu,ils– venoient de prendre irréguliérement. Que M. l'évêque d'Autun n'avait pu moins faire, que déclarer par une fentence, qu'ils avaient encouru la fufpenfion or– donnée par les faints canons, & par le concile de Trente, & J' excommunication portée par le pontifical. Qu'il avoit évité 7ufqu'à préfent de taxer le chapitre d' Au· tun , pour n'augrrienter pas le trouble & le fcandale de fon églife , quoique f on procédé méritât une jufie repréhenfion. Que ces chanoines continuant dans leur rebellion, avoient appellé comme d'abus de fes cenfures , & avoient porté leurs plaintes au parlement de Dijon , où la. caufe étoit préfentement pendante. Il a fait leB:ure de la fentence de 1v1. d'Autun, qu'il a dit fe réduire à trois chofes: à l'ex– pofition du fait fi public , fi notoire & fi ayéré,qu'il n'avoitbefoin d'aucunespreu.. Ha e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=