Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

47) Du Culte divin. T1T. VlI. PArt.T. IIT. ·47t; ciles provinciaux de France , tenus de– puis celui de Trente, que tous melfei– gneurs les évêques feront priés , pour corriger les abu~ qui arrivent par la trop grande facilité dts dimiffoires de nlen donner communement que pour un feul ordre, pour l'efpace de quatre ou fix mois, & à condition de pratiquer la cou~ turne louable de la retraite établie main– tenant dans un gtand nombre de dio– cefes, & de plus, que melfeigneurs les évêques nouvellement promus feront avertis de révoquer tous les dimiffoires donnés par leurs prédéceffeurs, ou par les chapitres , ,Pendant la vacance du fi~ge, ce qui a eté agrté & réfolu una– nunement. Extrait du procès-1 1 erhal de la même affemblée du 22. févrierI657. du matin_, p. 117 6. & fuivantes. M Elfeigneurs de Châlons..:fur-Marne & dlAngoulême, & meffieurs les abbés de Ciron & de Nefmond, com– mis pour examiner quelques point~ pro– pofés par plufieurs de meffeigneurs les prélats, fe font mis au bureau, & mon– feigneur de Châlons a dit, q_ue le pre– mier dont inonfeigneur l'archevêque d'Arles s' étoit plaint , était que fouvent il fe préfente des religieux pour rece– voir les faints ordres , fans apporter ni leur extrait baptiilaire , ni les lettres des ordres précédens qui leur ont été con– férés , prérendans que le certificat de leurs fupérieurs fuffit, dloù il arrive beau– coup dlinconvéniens, & particuliérement celui dont monfeigneur le Nonce avoit fait porter fes plaintes à la compagnie , que plufieurs eccléfiailiques du royau– me étaient promus aux ordres per fal– tum, & obligés enfuite à pourfuivre des difpenfes à Rome; que pour y remédier il nly avait qulà fuivre l'ordre établi par le concile de Trente, marqué & exé– cuté ponétuellement par faint Charles dans fon quatrieme concile provincial , & confirmé E_ar les réglemens des af– femblées du Clergé. Sur quoi on a réfolu, conformément auxdits conciles, & au 16. & 17. articles des réglemens, de ne point recevoir les religieux aux ordres , qulils n'appor– tent leurs extraits baptiHaires, & les let· tres des derniers ordres, lerquelles leur feront délivrées toujours gratuitement & promptement. Que le fecond point qui avoit été pro– pofé par monfeigneur l'évêque de Mâ– con, & dont ils'étoit plaint, était de ce que fouvent on donne des dimiffoires ad omnes, fans limiter le temps, & même que r on s'en fert après le décès de meffei– gneurs les évêques qui les ont donnés , & à l'inf u de fon fuccelfeur ; que fans s'arrêter à une queflion inutile , & fur laquelle les canonifies étaient partagés, favoir fi les lettres de dimilfoires font mandement , ou graces , il fuffifoit de confidérer les raifons de 1a difcipline, & dlarrêter, conformément aux conci– les de faint Charles,, & à plufieurs con- Que le troifieme étoit celui qui avait été propofé par monfeigneur de mon– tauban, au nom de monfeigneur l'évê– que de Pamiers, qui fe p!Jignoit de ce que plufieurs perfonnes de fon diocefe voulant éluder les réglemens qulil a faits pour reconnaître & préparer ceux qui demandent la cléricature, obtiennent des refcrits de Rome, en vertu deîquels ils cherchent à fe faire tonfurer en dlautres dioceîes. Qu'il n'y avoit rien de plus contraire i la diîcipline eccléfiaflique que le mau– vais ufage ; que dans tous les fiecles les canons ont lailfé à la difpofition parti– culiere des évêques le choix des dercs , leur ordination & la deHination du fer– vice qu'ils doivent rendre à l' églife; que cette procédure ruineroit tous les princi– pes de la vocation, &autoriferoit le dé· fordre, contre lequel récriture & toute la tradition réclame fi fortement de ~·ap­ peller foi-même aux minifleres, & qu'en– fin il étoit d'autant plus important de ne Jui laiffer point prendre cours; que ceux qui font une fois tonfurés trouvaient maintenant avec facilité les moyens de contraindre les évêques à leur donner tous les ordres, & qulil ne refioit plus de voie dlen exclure les indignes, qu'en leur fermant l'entrée dans r état ecclé– fiaflique, & ne les recevant pas légére– ment à la tonfure. Ce qui ayant été long-temps difcuté, il a été réfolu de faire avertir monfeigneur le Nonce des mauvaifes fuites qui arri– voient de cette nouvelle pr~tique, & de le prier de l'arrêter par fes bons offices, & aufii dlécrire à Sa Sainteté, pour la fup– plier très-humblement: d'empêcher les e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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