Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

;09 Du Culte di,vin. T1T. ·v. PART. III. ; 10 encore arrêté , que fi les Capucins s'y la province, pour figner les articles; mais prefentoient & vouloi·ent revenir à leur ils. furent bien étonnés de le voir revenir devoir , & rendre à 1.:1. l'archevêque de accompagnéd'un autre religieux que frcre Sens la foumiffion qu'ïis lui doiv-ent, ou Matthieu de Rheims, gardien du cou•,rent plutôt à l' églife, de l~ caufe de laquelle de S. Honoré de Paris , qui a témoigné il s'agit en cette affaire, fubilfant les or- en toute cette affaire beaucoup de fagdfe dres établis par elle, pour l'admini!ha.:- & de franchife, portant les articles ac– ·tion des facremens, & pour la prédic:i.- cordés , mais avec une claufe qui les dé– tion de la parole de Dieu; on étoit prêt truifoit entiérement, il refufa enfui te de à les recevoir avec toute forte de bonté, figner la fatisfaétion que lui-même avoit & d)oublier les chofes pJ.ffées. F rere Al- dreffée , fans pouvoir alléguer auc1:lne phonfe de Paris, provincial de la pro- raifon de ce changement. Nous ne vou– vince de FrJnce , accompagné de frere Ions point vous dire de quelle façon il fé Matthieu de Rheims , premier définiteur laiffa emporter plufieurs fois , mettant le & gardien du couvent de S. Honoré, fe marché à la main de MM. les commif– préfenta à l'alfemblée de Iv1M. les com- faires, pour la paix, ou pour la guerre ; milfaires, qui fe tenait au logis de M. ils difiimttlerent comme de vrais peres , l';.uchevêque d'Arles : & enfin, après plu- ces excès qu'ils aimerent mieux attribuer fieurs propofitions faites de part & d'au- à un zele , qui n' étoit pas felon la fcien– tre, ledit provincial demeura d'accord de ce, qu'à d'autres motifs plus blâmables, ratifier & de figner les mêmes articles qui quoiqu'ils fuffent alfez vifibles ; voyant avaient été palfés entre M. l'archevêque que la fatisfaél:ion le bleffoit fi fort, on de Sens & les Capucin·s des monaileres voulut s'accommoder à fa délicateffe, & de Joigny & de S. Florentin; & outre M. l'archevêque de Sens lui propofa d'en ce , il drelfa lui-même un écrit, portant mettre I' origin:il figné entre les mains de la fatisfaétion que 1\i1M. les commiffaires 1-vf. l'évêque de Meaux, & qu'après qu'elle jugerent devoir être faite audit fienr ar- aurait été prononcée, on la déchireroit. chevêque de Sens , dans les paroiffes de On lui repréfenta le préjudice qu'ii faifoit lieux; les termes en étoient fi doux, qu'on à fon ordre par [on opiniâtreté ; mais peut dire , qu'à prendre les choies dans nulles rairons ne purent le fléchir, & il la juilice un peu exatl:e, l'injure qu'avoit quitta a!fez. brufquement la compagnie. reçue l'autorité épifcopale, étoit a!fez Ces chofes ayant été exaétement & fidé– foiblement réparée par ceux qui méri- lement rapportées en l'affemblée qui s'eft toient un fort f évere châtiment, & pour tenue le 26. du mois de mars, par I\1. leur défobéiffance, & pour plufieurs ir- l'archevêque d'Arles, autant qu'on a loué révérences commifes contre fa perfonne, la prudence & la charité avec laquelle dont nous ne voulons point vous écrire MM. les commiffaires ont agi en cette le détail , pour ne point d~couvrir la occafion , autant l-t-on été furpris & in– honte de ceux que nous defirons épargner digné de la procédure d'un provinci:il , autant qu'il nous efl po!lîble; mais nous qui par fon âge & par fon emploL faifoit fommes obligés de vous dire , que M. attendre une conduite toute différente de l'archevêque de Sens fe relâcha le pre- celle qu'il a tenue. On a examiné à fonds mier de fon droit, & remit fes injures la co~féquence de l'affaire principale, & particulieres d'une façon très-chrétienne, on a ;ugé qu'elle ne pouvoit donner que pour ne pas donner fujet de rompre au de très- pernicieux exemnles , fi on· la provincial , qui témoigna en tout fon diffimuloit ; & que comrr{e le mal écoit procédé être fi fenfible, pour ne pas dire extrême , il fallait auffi y apporter des fi rlélicat, fur le point d'honneur, & fur rernedes de même nature. Ce n'a pas été l'otfenfe qu'il croyait avoir reçue en par- fans douleur que nous nous fommes ré– ticulier , que M!v1. les commilfaires en duits à cette fâcheufe nécefiîté , parce ont été furpris & très-mal édifiés ; la que. comme nous aimons tendrement le~ ~éa~ce s'~tant terminée P.,:u un _accord qui enfans de S. François, il eil: bien dur à. etott fi avantageux aux Capucms, ce que notre charité paternelle de tniter avec les plus fages d' entr'eux reconnoilfent , rigueur ceux que nous voudrions com– M\1. les comrni!Taires crurent que le len- bler d~ toutes fortes de graces, & d'ap– demain le provincial viendrait , comme pefanttr le bras fur tout un ordre très– U.avoit pro ..mis,, avec les d:4finj~e~lrs d~ faint, pour la faute de quelques rebellei: V ij . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)