Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

'Du Culte divin. TrT. V. PAn.T. III. 2. 71"' tions à ceux qui t ont accufl ainjuflice nons, é; qui au mépris de l'autorité épifco– pa!e, relâchaient contre fa défenfe de cette fai1:te févérité & de cette rigueur faLutaire a'e la pénitence qu'on impofoit pour lors , ne Jè fouûant pas d'être autorifés de l'igLijè, pourvu que par une lâche condefcenda11ce , qui entretenoit les pécheurs plutôt qne de les guérir , ils pujfent a1•oir leurs bonnes gra– ces & leur être agréables. Aliqui de presby– teris nec evangelii , nec loci fui memo– res ; fed neque futurum Domini judi– cium, neque nunc fibi prxpofitum cpif– copum cogitantes , quod nunquam om– ninù fub antecefforibus faétum eft, cum contumeliâ & contemptu prxpofiti to– tum fibi vindicant, atque utinam non profhatâ frJtrum noftrorum falute fibi omnia vindicarent, contumeli:is epifco– copatûs nofhi difiimulare & ferre po!fem, :ficut difilmulavi femper & perruli: fed cl:inîmulandi nunc locus non dl quando decipitur fraternitas noiha à quibufdam veihûm , qui dum fine ratione reili– tuend~ falutis plaufibiles elfe cupiunt magis lapfis obfunt. Nous voulons croire que les J~{uites ont plus de vertu que ces pritres Africains , & qu'ils font dans des Jemimens plus chrétiens & plus eccléjiafti– ques j mais certes , il ferait difficile que ce grand Saint, s'il vivait en ce temps , ne leur fit pr~(que les mêmes reproches , puifque méprijànt ce qu'ils doivent à leurs évê– ques, & fans confidérer ce qu'ils font à L'é– gard des prélats j ils entreprennent de leur autorité , contre !'ordre de l'évangile & de l' églife, d'adminiftrer les facremens & par– ticuliérement celui depénitence ,lequelau lieu d'être un remede aux maux fPirùuels des pé– cheurs , leur Jèrt de poifon par l'abus qui s'en fait dans le diocefe de Sens : que ce fa– crement, qui eft le myftere de la réconciliation, ejl préfentement par cette maniere d'agir , le fondement de la divifion é,• du fchifme, fé– pare les ouailles de leurs pafteurs , les en– fans de leurs peres j & que bien loin de ren– dre les fide!cs dignes de la participation des , facrés & redoutables myfteres de nos au– tels , qui eft le fruit d·une véritable fl folide pénitence, il /es en éloigne & augmente le nombre de leurs péchés au lieu de les en dé– charger. Ce ferait fans doute ces penfées qui .~roublero_ient fan repos, & non pas les inju– res qu'il en r_ecevroit en fa perfonne, en quoi M. t archevêque de Sens eft entré parfaite– ment dans fon efprit , puifqu' il ne s'ejl pas faucié des outrages particuliers qu'on lui a faits, & qu'il n'a rendu que des bénefdiç- d 1 & d f:I • / ~ e cruaute e reroc1te ,_ pour avoir défendu les droits de t épijèopat, & avoir 'f,,'oulu mettre fis diocéfains en état de ne fa perdre pas par les faujfes maximes qu'on. leur enjeigne. ll eft nécejfaire , Monfieur , de chercher un remede à ces maux, de mettre enfin L'autorité de l' églije à couvert de tin- juftice & les ames dans la fûreté du falut. Pour cela nous avons eftimé que nous devions vous exhorter à pratiquer exactement le/dits réglemens dans votre diocefe , & vous con- jurer de ne permettre pas aux réguliers ,par .. ticuliérement aux Jéjuites, tadminiflration des.fa.cremens ni de la parole de Dieu, fans avoir été examinés fl rqu une approbation,. par écrit , Jignée de vous ou de votre vicaire général, que vous limiterer.., s'il vous plalt, à un temps certain , après lequel ils foien.t obligés d'en prendre une nouvelle, conform~ à celle que nous vous envoyons ,_laquelle nou, vous conjurons d'agréer. Ceft un ufage ordi– naire dans toute l'Italie où les réguliers jouiffent pleinement de leurs privileges j & /a été la pratique confiante dt S. Charles, que nous pouvons bien nous propofer comme t exemplaire & le modele des évêques du derniers jiecles, qui a eu le foin de la conclu... fion du concile de Trente, qui s'ituit revêtu de fon eJPrit , & qui ayant été éltvé de la main d'un grand Pape qui y avait préjidé le dernier, ne pouvait ignorer le Jentiment de l églife univerfelle & du faint Siege. Nou1 ne pouvons fur des fondemens fi Jolides fail– lir en leur impofant cette loi, à laquelle s'ils n'obéijfent, nour femmes réfolus de leur ré– trancher dans l'étendue de 1zotre jurifèl.itfiott le pouvoir de faire aucune fonllion eccléjiaf– tiqu.e , étant indignes d'entrer en part de la puijfance de laquelle le Fils de Dieu nous a. faits dépojitaires , s'ils ne veulent faivre L'ordre qu'il a établi dans fan ég!ife. Nous vous fapplions , Monjieur , d'approuver nos penfées , d'entrer dans la Jociété de no– tre r._ele , de mettre en exécution dès main:. tenant la réfolution prife far ce fajet, non feulement par t ajfemhiée , mais par tous les préiats qui fi font trouvés à Paris , le/quels Je font unis à elle par leurs préfences & par leurs Jèntimens, & de nous faire réponfe au plutôt, afin que nous puijfions faire voir que toute !' églije de France efl dans une par-. faite uniformité, de laquef!e elle doit eJPérer une force invincihle contre tous ceux qui la voudraient attaquer. Cepeadant nousprieron.9. Dieu qu'il vou.s conferve longues années pour fon fervice , & qu' if nous f affe la grace de · ~ous e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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