Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

1 6 3 Du Culte divin. T1T. V. PART. III. 164 ré & affirmé : qu'il affurait au contraire pris l'avis de monfeigneur l'archevêque la compagnie qu'il ne leur avait donné de Paris, celui de l'univerfité & celui de aucune .:i.pprobJtion ni permifiion de con- la faculté de théologie. Comme ils avoient feffer , fi ce n' étoit qu,ils appellalfent ap- été renvoyés encore vers meffeigneurs les probation la tolérance qu'il avoit eue de prélats affemblés au colloque de Poiffy, les laiffer confeffer quelque-temps dans tous lefquels avaient fait de très-mauvais fon diocefe fans leur en rien dire & fans prognoilics de leur ordre , & dont on le leur défendre. Que les Jéfuites ayant avoit déjà vu de fâcheufes fuites : que le publié que les défenfes qui leur avaient parlement avoit enfin vérifié leurs lettres été faites de ne point confeffer, n'étaient d, érabliffement, après la déclaration qu'ils que pour la quinzaine de Pâques , & avaient faite qu,ils n·entendoient point qu'elles ne leur étoient faites que par fes que leurs privileges préjudiciafient aux. grands vicaires & non point plr lui ; fon droits épifcopaux ni aux parochiaux; & grand vicaire av oit été obligé de publier à la charge auffi que l'évêque diocéfain une ordonnance contraire, & lui qui par- aurait toute furintendance , jurifdiétion le, une autre, dans laquelle il avoit pro- & correétion fur lad. Société : qu,ils ne fe. noncé contr' eux les mêmes défenfes, que raient jamais rien au préjudice des évê– celles qui leur avoient été faites par fon ques , des chapitres , des curés , des pa– official, déclarant ne leur avoir point roiffes , des univerfités , ni de autres re– donné d·approbation, & les exhortant Ugieux, mais qu'ils feraient tenus fe con– Üe prendre une meilleure vie & une con- former entiérement à la difpofition du verfion de cœur , pourquoi il avait or· droit commun : que par leurs lettres de donné des prieres : que les ordonnances rétabliffement en France , ils s·étaient 2voient été publiées dans leurs églifes & obligés à la même chofe: qu,ils n· avaient dans toutes les paroiffes; mais que tout été reçus dans la ville de Sens, qu'à con– cela avoir été jufqu'à préfent inutile, & dition d,être fournis à l'ordinaire, & n'avait fervi qu,à les rendre plus opiniâ- qu,ainfi l'on pouvait dire qu'ils n'étoient tres , ayant tâché de diminuer la validité point dans l'exception des autres religieux de fes ordonnances par des libelles qu,ils privilégiés : que cela étant ainfi, comme avoient fait courir, & d,aliéner l'affetlion il leur avoit juH:ifié par aél:es, il fupplioit de îes diocéfains par des lettres qu,ils la compagnie de vouloir, en approuvant Clvoient envoyées à des particuliers de fon procédé, fe joindre à lui pour l'inté– Sens , conçues en des termes injurieux. rêt commun de l'églife, & d'autant plus Que pour diminuer la force de l'approba- que les Jéfuites alléguaient par-tout, tion des prélats, ils publiaient par-tout qu'il. étoit le feul d,entre les prélats de que celle qu,ils leur demandoient pour France , qui exigeait d'eux les ch6fes confelfer , n·étoit qu'un refpeél: qu'ils qu'il leur demandait ; & ce faifant, vou– rendoient aux évêques , ayant du Pape loir écrire une lettre circulaire , pour la jurifdiétion de pouvoir confeffer: qu'il prier tous meffeigneurs les autres prélats fupplioitlà-delfus melfeigneurs les prélats de garder le même ordre qu,il tient à de fe relfouvenir du cinquieme & fixieme leur égard, c'efl-à-dire, les obliger de article du réglement qu,ils avaient fait , prendrn des approbations par énit pour qui impofe néceffité aux religieux de pren- confeffer dans leurs diocefes, & qu'elles dre par écrit lad. permiffion de confeffer. foient limitées ; de les prier auffi de leur Il a dit enfuite que les Jéfuites n'étaient en envoyer leur réponfe auparavant la fin point comme les autres religieux privilé- de l'alfembl~e , & les informer de ce giés , parce qu'encore qu,ils eulfent corn- qu'ils en auront exécuté : qu'il leur im– me eux des privileges des Papes , qu'ils portait d, être uniformes d:.ms la condui– étoient néanmoins reçus en France , à te de Jeurs églifes, étant le plus affuré condition qu'ils feraient fournis aux or- moyen pour rendre tout r état eccléfiail:i– dinaires : qu'ils avaient même autrefois que auŒ floriffant qu,il 1' étoit aux pre– reconnu monfeigneur d,Amiens, & qu,ils mi ers fiedes. s'étaient fournis à fa jurifdiétion; & là- Monfeigneur le préfident a repréfenté deffus il a rapporté ce qui en dit dans les que par le rapport que monfeigne~rr de lettres de leur établilfement en France Sens venoit de faire, il étoit aifé de Juger de l'an 1f60. la peine que le parlement que les prétentions des Jéfuites étoient avoit eue à les verifier: co1nme r on a voit très-mal fondées: que leur établiffement e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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