Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

't 9 ~1 l]uJ font rlgu!ler1 TrT. VI. CH.At', r. t 9 s s Jérôme de la Noue, à préfent il fe nom- que la gloire qu'il s'en ell Faite en divers me le pere Séraphin, mais ce change- atl:es, par lefquels il s'eilqualifiénommé– ment de nom n'a non plus en rien altéré ment religieux de l'imitation de faint fon état & fa condition ; il a choifi ce Antoine; il ne peut donc pas dénier une beau nom de Séraphin, pour l'enflammer qualité que lui même s'efi établie; il s'efl: d'avantage en l'amour de Dieu. Le chan- même érigé en fondateur d'un nouvel gement de nom au fujet de la religion ordre; il y a employé tout fon bien, & il & du chriilianifme, fe fait tous les jours ne plaide que pour y en porter davan– par ceux qui reçoivent la confirmation ; tage : ce bien fortiroit pour jamais de Ja. l'appellant a été fait prêtre en qualité famille: ce qui n'eil pasraifonnable. L'ape de fé~ulier, fon pere mêm~ lui ~ donn_é pell~nt a c_hangé 1 de i:om d~ baptêm~ & I fO. livres de rente pour lui ferv1r de tt- a pns celm de Seraphin qm ne convient tre clérical , ,& .a. ilipulé que c'étoit en qu'aux feuls r~lig,ï.eux ; il faut donc qu'il avancement d hoirie, par fon teilament - s avoue tel, ou.qu il confelfe qu'il a c 0 m.. il lui a fait encore un legs & fa mere pa- mis un crime par ce changement de nom: reillement, ainfî il n'y a aucune raifon enfin il n'y a fi petite circonUance en la de vouloir l'exclure de leurs fuccefiions caufe qui ne faffe paroître vifiblement légitimes, auxquels il doit être admis & que l'appellant eft religieux_, & par con.. partager également avec les intimés. féquent incapable de f uccéder _, à quoi il M. Guillot, que la C2J:_lfe de l'appellant conclu. cil: d'autant moins favorable , que fous 1'1. Bataille pour M. Pierre Tail!nier., prétexte de dévotion ayant marqué qu'il procureur en la cour intervenant° dit , abandonnoit le monde, & l'efpérance qt(ayant feul des enfans de Catherine de des fucceffions de fes pere & mere, il la Noue fa femme, fille de Charles de la montre néanmoins qu'il ne l'a quitté Noue & de Catherine le Grand, de la qu'en apparence, & qu'il y eil demeuré fuccefiion defquels il s'agit, il a le plu!i attaché par affettion, puifqu'il court avec grand intérêt à faire déclarer l'appellant tant d'avidité après les richeffes qui en incapable de ces fucceflions , ce qu'il ef– font le principal attl"ait : s'étant fait re~ pere par trois moyens. Le premier réfulre ligieux & ayant choifi le ciel pour par- de la qualité d'hermite que 1 l'appelbnt tage , il ne doit plus rien prétendre ni même fe donne , entre laquelle & celle cf pérer en la terre , il etl difficile & mê- de vrai religieux, il n'y a aucune diffé- 1ne impoffible aux intimés de rapporter rern;e dans leur principe & origine, au preuve par écrit des vœux & de la profef- rapport de i.faint Grégoire, qui parlant: fion religieufe de l'appellant , parce de ceux-là, dit que leur vie ell une tran~. qu'il l'a fait en I~ali~, où l'on,n'en ~affe quipîté aéliv~, & la vie de ceux-ci une point d'atte par ecrit comme 1 on fa1t en aétion tranquille. Le fecof!d moyen con-. ce royaume ; mais il y a affez d'indices fifte, en ce que la pauvreté & l'abdica– & d'argumens pour faire préfumer cette tion de tous bi~ns efl-de l:etren~e 4e la vie profellion le feu] laps de 28. ans, pendant & profeflion d un herm1te : il n en faut lefquels l'appella!1t a continuellen:ient point de preuve plus certaine que l'exem– porté l'habit & fait toutes les fonébo_ns pl~ de tant de qrands perf?nnages êes religieux, efl fuffifant pour le faire qm ayant abandonne tout ce qu Ils poî– préf um:r tel, la cour l'a ainfî jugé ~ar fédoient dans, ce m~nde, ont fi heureu– fes arrets : l'un contre une Carmehte fement peuple les deferrs, & y ont con– qui avoit demeuré 20. ans au couvent des f ommé le refle de leur vie _, vacans à l'o– C armélites d'Orléans , quoiqu'elle n'y raifon & à la contemplation. Le troi– eût point fait de profeflion : deux autres fieme & dernier moyen fe tire de la for· contre deux particuliers qui a voient de.., me elfentie11e requife pour I' émiffion & rneuré 12. & J f. ans en la com_pagnie des accomplilfement des vœux qui procé– Jefuites, ·& quoiqu'~ls, n'y. e~lf~nt: _pas fait da!1s d'une ardeur & d'un zele env.ers les vœu~ ils ont ete déclares incapa- Dieu, & confîfl:ans en la promefle qu on &les de t~utes f ucceffions , l'appellant lui fait de le fervir plus particuliérement, :ivant doublé ce temps, doit s'attendre & plus parfaitement, n'ont befoin qutt q 1 u'on prononcera ]a même incapacité à du témoignage intérieur de cette bon– fon égard. Il ne faut point de pr_euve ne ':o}ont~ '· & non, d'aucun atte ni for– plus certaine de fa profeffion iellg1eufe mahte exttneure: Ahhahh~~l que cett~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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