Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

I 9;; qui font· rc'gullers. couvens. de l'ordre auxquels ils fe puf– (ent retirer; les premiers qui en firent inft1nce en France , il y a 2 f. ans ) furent des religieux qui avoient pris l'habit :au couvent de J'(;bfervance de Touloufe, inHitués & difciplinés en ce même cou ... "Tent, le chef def..1uels fut le r~vérend p~re François d'C)xiochi , doéleur fort pie , iequ_d durant quar:lrite ans, exerça louablement bectucoup de charges en rordre des Freres l'v'. ineurs en b province d'Aquitaine, & entr'autres il fut mis vicaire au couvent de- la grande Obfer– vance de T ouloufe, & après il fut envoyé au couvent de Rab:tfiens·,. pour y tenir jufqu'a.u ch~pitre lors prochain, l.a place du gardien qui éroit décédé, où. il mena, avec la vol0nté du provincial , fans toutefois déçouvrir fon deflèin,. d'<nltres peres & des. jeunes religieux étudians , infpirés d11 même defir que lui , d' obfer– ver la regle à la lettre ; tx pour faire preuve par l'exécution , du defir de l'ob-. fervatiqn ex:tél:e de la regle, çonçu au couvent de Toulouîe , il commença.avec. eux d'exproprier le couvent de R.ibaf– tens des.-réferves en commun , & ne.fit point les quêtes annuelles de bled & de , vin ès environs de b vil-le de H.abailens; & ayant fait preuve pendant un an & demi de la providence de Dieu, & que fans qu'ils euffent aucuns biens en c;om– mun ~ rien· ne leur avoit rnanqué3 au pre– mier chapitre qui fut tenu à To·,:loùfe, ils demand.erent, en vertu des bulles de CJé- 1nent VU. pour çeux qui fe voudraient. réformer & n'avoir rien en commun: , qu'il leur ftît pourvu d'un couvent , où il leur fût permis de vivre felon l'exaél:e patwreté de fa regJe kde faint François , lurs le couvent de .la ville de Tulle , an bas pays de Limofin, leur fut accor– dé avec celui de Ia ville de .Murat en Auvergne, où ils commencerent à vivre ~ I avec tel efprit & zele,de pauvre.te , que par 1' odeur de leur bon exemple , plu– iieurs bo:is religieux s'y étant retirés de toutes les provinces de la France, n'y ayant: pour lors dans le roy~ume, au– tres couvens de l'ordre de faint Fran– çois qui fulfent réformés , ils y firerictel avançement ,·qu'en peu d'années ils fu– rent capables de planter b même réfor- 1nation, chacun en la province d'où ils ttoient venus ; de forte qu'auiourd'hui il y a dans ce royaume fept ou huit 'uitod.ie ~ i .de çh~ç\.Jne . dçfquelks dé· T1T. v. CH.AP. 1v·. 1. 9 ;+ pendent plufieurs couvens , où 1a réfor– mation & l'auitériré de faine François. efl: bbîervée, & à fuite de l'inflitution · & difcipline du grand couvent de l'Ob– fervance de Touloufe , du jugement fait par les peres de l'ordre des Frcres Mi– neurs au chapitre tenu à T ouloufé, & à.. fuite auffi de l'exécution dudit juge-. ment & de l'heureux progrès d'icelui , la bulle de Clément V.Ill. de l'an 1 f98· favorif~e, & a·!fiflée :des lettres patentes· du Roi , fut vérifiée & enrégiihée en la cour de parlement de Touloufe, & par tous les autres parlemens de France; foit:-il donc airifi , que l'inH:itution & d_ifç:ipline en b religion qui fe fait ea To,ulou(e, ·que l'intégrité en la diihibu-: tion de la juilice qui fe pratique en Tou– loufe , qUf! le manîrnent de Ja police1 & l'obéiffance qu'on rend en Touloufe _, f9ient loix d'exemple & de regle à toute la Fr~nce ; & ce qui en émerveillable, telle extrême pauvreté dl: tant favora– blement bénite· de Dieu, qu'aux cou– ven~ ql!~ font donnés aux reJigie~IX :qui l'e'mbraffent, y font entretenus & nour– ris deux ou trois fo.is p,lus de. religie-ux qu'auparavant; & de plus cette ·reJi:.. gieufe famille , qui fait déjà trois bran– ches, favoir efl: de I'Obfervance, des Ca,– pucins & des Récollets , & qui n'a autre héritage en ce monde que la pauvreté en Commun , comme fi c'était fon par,– tage , fa portion & îon lot des biens du monde, toutefois c'eH la plus. riche: & la plus abondante en nombre de famille,· & autant révérée des chrétiens qu'au..: tre ·ordre de religion , ~: auquel fe ran– gent les Rois , les Princes , & ]es plus riches du monde , qui font infpirés de faire & d' embraffer le vœu de pauvreté J & outre les témoignages que la chré-~ tien té. a par les bénêdiétions .qùe Dieu donne à cet -ordre , combien ce vœu de pauvreté extrême lui efl: agréable , pour diîpofer & acheminer les a_mes à s'approcher du Ciel , Je témoignage qu'en donna faînt Dominique, eil re– marquable· & de gra_n~e édification'. qui eil .tel,; faint: Domm1que fe rencontra· avec fept religieux de fon ordre l à cette grande & folemnelle affembléé que nous avons dit, que. fit faint François en l'an» 1219. au couvent de Notre-Dame des Anges , & lors faint Dominique don– noït blâme à faint François, de ce qu'il n~avoit point de foin 1 -niïa\.l<;\.Jn '1es·I"".: e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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