Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

• 1 9 2 7 Des .AJinijlres de l' Eglife r 9 2 g· ces perfonnes qui ~onteflent, & le fujet Fr1nçois écrivit Je prem_i~r article de de lèur contefbt10n appartenant a la fa re~~le, laquelle fut prem1erement con– reliaion , nous en traiterons en ce der- firmée de vive voix par le Pape lnno– nie; point , comme étant aulli miniihes cent III. & pour être confirmée par & prêtres Je jufl:ice , & manians fes fa- bu11e , & J. cet effet la mettre par écrit,. cres myH:eres , avec h pureté & fincé- faint François alla à la montagne, ieû– rité qui efl: due à une fi pure vierge na quelques jours , & fit fes prieres à comme eH: la juilice, compagne & fœur Dieu , & defce.ndant de la montagne,. de Li religion, à laquelle la pauvreté il bailla l'écrit de fa regle à frere Hélie appanient; car c'eil: pour le refpeét de fon comµagnon , & fidcle Achates qui Ja religion c;ue la pauvreté eil: chérie, l'attendoit :i.u pied de la montagne ; à qu'elle eil defirée & honorée; & tout quelques ,iours de-là , faint Fnnçois de– ainfi que nous commenço..- & donnons mandant cet écrit à frere l-lélie, l'écrit annuellement ouverture à ce temple de fe trouva perdu, parce que frere l-lélie juflice par l'invocation du Saint-Efprit, n'approuvait pas l'auilérité de fa regle ;, nous le fermerons auffi au temps & au faint François retourn.aht derechef à la jour ordonné.> par cette aélion qui pur- montagne , recommença fes jeûnes & fes. gera, purifiera & exµicra p:n- l'ardeur prieres , de quoi frere Hélie avertit les. & l'odeur de i•encens de fan zèle, tout Freres J\.1ineurs, qui le députerent pour ce que durJnt le cours du parlement, aller prier faint François de modérer fa peut avoir terni la pureté de ce lieu, par regle, frere l-iélie refufant d'y aller> la divedité des matieres qui s'y préfen- tous y monterent, & faint François en– tent; ces deux p:trties qui conteHent,. ont tendant ce qu'ils demandoient,, tourna toutes deux fait vœu de pauvreté fous une vifage, fe jetta à genoux & cria, Seigneur n1f1ne reg le du benoît pere S. François-> je vous l'avois dit, alors furent ouis ces. laquelle en fon origine & comme elle fut mots d'une voix du ciel, ad iùuram, ad. baillée, fait vœu dt: pauvreté & en par- litteram fine g!ofa,, fine g!o..fa ,, fine g!ofa, ticulier Lx en commun, c'eH: la regle des laquelle voix entendue, les Freres Mi– Freres Mineurs; c'eil: auffi la regle ancien- neurs, fans plus conteiler,. defcendirent ne & prçmiere de Ste. Claire; ces ordres de la montagne & obéirent à la voix du. commcncerentenl'an 1206.avantlefquels Ciel; depuis & en l'an 1219. S. François. de I?luGe~rs fiecl;s, ~es re~les de l'ordre ~ant ü1dit un chapit~·e gén~ral ~ 1'Jotre-· <le S. Bafile, en 1Egltîe Onentale, les re- Dame des Anges,. pres la ville d Affife en. gles auffi de S. Benoît & de S. Auguil:in, Italie ,. auquel chapitre tous les. Freres. & de plufieurs autres J avaient été reçues Mineurs fe tronverent, qui fm·ent au. en l'Eglife Occidentale & Latine; mais nombre de cinq mille religieux, & cinq· tous les ordres de religion ,. autres que cents qui furent reçus novices, d'entre un· ceux qui obfervent la regle de S. Fr.;mçois grand nombre qui fe préfentoient, le car– à h lettre, font vœu de pauvreté en par- dina! Ugolino , proteéteur de l'ordre des: t.icuiier, mais non pas en commun; auffi Freres, quj fut depuis Pape, fe trouv•t. ' a-ce toujours été le fens commun de l'é- en l'affemblée de ce chapitre général , glife des peres d'icelle, & prefque de tous. duquel ét;; i.nt affiil:és , les fupérieurs & les hommes, de régler le vœu de pauvre- les plus fa vans de l'ordre , ce qu'il faut: té en particulier, & donner la charge :l Ja remarquer, ils requirent S. François de: communauté du foin de pourvoir aux né- modérer l'auilérité de la regle, Celon quel– ceffités des particuliers, par une difpen- qu'autre regle ancienne, afin qu'elle fût fotion réglée ; les raifons en font fi na- fupportable; ce que S. François ayant en- tureIles & préfentes J. chacun, qu'il n'eil: tendu, prit le Cardinal par la main, &. jà befoin de, les dire & de s'y étendre ; entrant enfemble dans le chapitre avec. toutefois le pere faint François, qui fut tous les religieux , après que S. Franç.ois:. affailli en îa. vie de toutes ces raifons, eut parlé, nul n' ofa ouvrir la bouche, & ne voulut ;i.ucunement modérer fa regle ,. la regle fut confirmée; après le décès de: ni fe départir du vœu de p:rnvreté en S. François, frcre I-Iélie continua à cher– p~rticuli1er & en com.mun auffi· ; car ces cher les moyens de tempén~r cette au,tté– d1fficultts & conteihuons fur le vœu de ri té de la regle du vœu de pauvretc en, p~uvreté en commun , ont eu leur ori- commun, même pendant qu'il fut en char· J~ne & fe. manif ~il.er ~nt d~_s que faint ge de miniilre général de l'ordreJ. d~ la.- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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