Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

191 1 , Des llfinijlres de l' Eglife 191 1. 1 certains jours pour leur nourriture jour- même pain pour leur 11ourriture, duquel naliere tout cela regarde Li nécetliré de ils ont voulu que les religieufes en filfent ces reli~ieux & à la faveur des alimens la ditlribution aux religieux : Maintenant qui [on~ tanr' ~ecommJndJs & _fi privilé- qu'elles ref1:1fent d'accomplir b yol~n~é giés , que merne par renonc1a;1on ~~- de 1~ tei~atn,ce, & d~ l?ayer les necefütes prelfe , les alirnens ne peuvent erre a!te- ordonnees a ces rel1g1eux par le reila– nés & fans connoiff•nce de canfe, ceux ment de la comtelfe de l'lfle, Vicina font aux~ue!s il efl légué pour alime11s , n'y occidere, éi alimenta denegare, en la l. Ne– peuvent renoncer, ni même en tranfi3er, care de !ib. agn..(;f. aux Jf. Ces religieufes en b 1. Cum hi. De tranf aux Jf. & en la donc par tel déni , ne peuvent éviter le loi , De alimeatis. De tra1zja. au C. Et blâme de parricides, car les religieux du cette prohibition ou invalidité de l'alié- couvent d'Affillan leur font défignés par nation des alimens , & même quand ils le teibrnent pour peres fpirituels, quatre font ordonnés par difpofition de derniere defque!s religieux prêtres, par la volonté volonté , a été jugée par l'antiquité , fi de la teilatrice, doivent réfider au cou– favorable, qu' Antonius, Empereur &phi- vent des religieufes pour leur adminither lofophe, en fit remontrance au fénat, les faints facremens, & célébrer les fer– laquelle dl rapportée par nos jurifcon- vices divins, & ce qui meut la comteife fuites , en la l. Cum hi. De tranfa. aux Jf. de l'Ii1e, d'ordonner que les Freres Mi• comme étant des plus nécelfaires & falu- neurs du couvent d' /\ ffillan recevroientt taires loix au bien public : mais particu- des mains des religieuCes ce légat pie & ]iérement nos doéteurs qualifient, Lega- revenu annuel de quatre-vingt-quinze li– tum a!imentarum piam caufam, pour affif- vres, & ce qui la meut de bailler à jouir ter :l tels légats de tous les privileges & à ces religicufes le fonds fur le revenu faveurs fpéciales qui [ont oél:royées aux duquel eil an.igné ce légat; & de n'e~ caufes pies, du nombre defquelles & des bailler pas h jouifiànce au couvent des plus privilégiées eil ce légat duquel ce religieux, fot que cette comtdfe de l'lfle fyndic fait demande; car bien qu'ils (oient tâchait de rendre illuilre le monafl:ere de religieux de l'Obfervance réguliere, aux- ces religieufes, parce qu'elle deilinoit fa quels il n'eil pas permis par leur regle petite fille pour en être abbelfe, laquelle d'avoir des polfenions , des héritages ni fut religieufe par un tel deifein. Le comte des revenus : toutefois , Alimenta legare de l'Ifle , fils de cette comteffe , fonda– licet iis q!Libus alia relinquere non /icet, en ti:ice de ce couvent, ayant été quelques la 1. Cum U/pianus Damafcer.us. De interd. années en mariJge fans avoir enfans , fa. & releg. & depor. aux .ff: Neque hs.reditas, mere fit vœu que le premier enfant ou neque !egrztum, néque jidei commi/fum contra fille que Dieu lui donnerait , feroitj)[O– mores & ius publicum hujufmodi perfonis feffion de la regle de S. François : Dieu relinqui poteft, nec conditio harum perfona- leur avoit donné une fille , & par après rum mutari debet : Quàd verà piè rogaftis, des enfans; cette fille fut nourrie dans un vobis liceat ultimâ voluntate eis ad vitfum, couvent de religieufes, y prit l'habit fous 6• alios ufas nece!farios jùfficientia relinque- la regle de l'ordre de fainte Claire , avec re, eifque ex ht?c caujà re!iéfa capere ref- les manches amples & grandes, ainfi que cripfit lmperator. Et partant étant reli- cette comtelfe dit par fon teftament , gieux, faifant profe!lion de l'Obfervance qu'elle avoir vu que s'obfervoit au mo- ·réguliere, toutefois par les faints décrets nailere d'Affife en Italie , où repofe le quel vœu qu'on falfe, Provifto , id eft corps de fainte Claire , & voulut cette fa~fidium, datur in alimenta , fi facuftates · teftatrice, que les religieufes du couvent non ji:u monaflerio, & nul!a prvrsùs pouft d' A Hii!an, portalfent les manches amples elfe profe/fio qu&. à J~ ufam nece_f{arù fafloi- & br~es , & qu'en ce couvent les reli- , tationis exdudat, au rnême ch:.1p. Exi·t'i gieufes y fuffent gratuitement reçues, & de paradifu. De 'Verh. Jign.if Ce couvent que cc fuffent filles nobles & des fervi– des religieux eH extrêmement pauvre, il teurs anciens des. maifons de Lévis & de a été fondé ou bien doté d'un mê.me pa- l'Ifle-à-Jordain , filles de bonnes mœurs, tron que le couvent iles reli~ieufes dé- non viciées de corps ni d' efprit '· parce fendereffes, qui ont été ceux des maifons qu'elle efpéroit que fœllr Beatrix , fa de Lévis & du comté de 11f1e ; ces pa- ·bien-aimée fille du· comte de I'Ifle , fon - trons & fondateurs leur ont ordonné lJn fils , qui étoit .religieufe de l'ordre de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=