Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

/ rs 9 5 . . Des Minijlre.r de l'Eg!ifa r8 96 prendre, & attirer à _lui la c?n~oi.ffanc.e maintenus & ~ardés e~ la diretl:ion dll des difforends des fuJets du f\01, il doit couvent de faune Claire de lv1ombri– délé:;uer des commifl".tires. ad partes , fon; Danez pou~ l'ab,bdfe & religieu– Jefquels rendent :ivec conno1ffance leurs fes du couvent famteClaire de Li ville de fentences, & ne faut pJs dire que cela ait 1'1on~brifon, a dit; que dame Marie été pratiqué par l'offici;il de Lyon , d'Urfé, abbeffe dudit couvent, avait auquel J~dit bref n'éroit point adrelfé, fur une fupplique par elle préfentée d~ & lequel lui ayant été env·Jyé par l'ar- con_fe:itement des religieufes & du fieur chevê-::1ue, l'auroir refuf~, jufqu'à ce qu'il d'Urfé fon frcre, obtenu un bref de eût eLI mandement îpécial pour cela, & Sa S:linteté, pour être mife dorénavant autri il eit vr,ii de <lire qu'il a été néceî- fous la direétion des peres Récollets, 1ité, & que ce défaut de puifI1nce, qui lequel aurait été entériné avec con– produit dans les féculiers i'incompé· noilfançe de canfe, & fur produétion des tence, a produit en fa perfonne l'abus ; parties, Be néanmoins on s'en eft porté que fi cette procédure eil reçue, il faut pour appellant comme d'abus ; premié– que tous ceux de l'Obfervance quittent rement , que le fieur d'Urfé pere défa– & ab,rndonnent leurs privileges; outrage voue la procédure , à quoi il eft facile ignominieux & qui leur eil: à grand in· de répondre, que le grand âge dudit térêr pour la conféquence; .3<: qui pourra fieur d'Urfé fait qu'on obtient facilement dire que le Pape ait plus de pouvoir en de lui ce que l'on veut, & que ce défaveu France qu'u11 général d'ordre ? lequel a été mendié la veiile de la plaidoirie; néanmoins ne pouvoit faire cette inno· outre que le frere qui a prêté fon con– vacion fans abus , comme il fut j,ngé en fenre:nent eil du vivant du pere en quel· 1626. 3yant entrepris la réformation que façon feigr.eur, & ce d'autant, com-· d'autorité privée, la maxime dc:s doc· me dirent les jurifconfultes, qu'arrivant teurs ultramontJins , bien que non re· le déc~s du pere, il y a plutôt conti· çue en Fr:rnce , étant en quelque façon nuation d'héritier , que changement ~· confillérable, en ce qu'ils difent, que mais ce moyen etl encore inconfidéra– le Pape peut déroger au droit de patro- ble, pour trois rairons ; la premiere , nage , nuis néanmoins qu'il ne le fait que lefdites religieufes étant fans la jamais, & ai nfi quand bien il feroit vrai diretl:ion des religieux de l'ordre de qu'il l'aurait pu, il feroit auffi vrai de faint François, le fondateur n'y a au· dire, qu'il ne l'aurait entendu faire ; cun intérêt, puifqu'il n'y a aunme mu· pour ce qui eil du confenrement du fon- ration de couvent ; la feconde eH , d~neur , qtund bien il l'aurait prêté, que lefdites religieufes étant mendian- • ceh n'empêchait néanmoins l'abus; il tes, elles ne dépendent en aucune fa- y a de plus un troifierne & dernier çon pour ce regard, de la direétion du moyen , qui eH la réferve exprimée dans fondateur de la maifon ; & enfin quand le bref de la jurifdiccion de l'ordinaire, bien la prétention du lieur d'Urfé îeroit à laquelle il eil: très-certain que jamais confidérable, elle n'auroit fon extenfion les Récollets ne fe foumettront ; mais aux chofrs fpi ri ruelles; le fecond moyen 1i on admettait cette nouveauté au feul d'abus , qui efl: l'obreption prétendue de!ir des religieuîes , ce feroit les ren- pour le conîentement des religieufes efl: dre dames & maîtœlfes de leurs fupé- encore moins confidérable , n'étant rieurs, qui feraient obligés de confentir qu'une furprife, parce que l'on fait à leurs volontés, crainte tl'~tre chang;és; qu'elles n'ont pas fuppliques pour faire c'efl: pourquoi il fupplie très-humble- apparoir du contraire, mais il etl: por- ment la cour en faveur defdites reli· teur d'une procuration de vingt - huit gieufes~ pour lefqueUes il parle cancer- religie:.iîes, de quarante- une qu'elles nantleur reç;le, de les maintenir dans leur font, laquelle bien qu'elle foie poil:é· ancienne fimµlicité , & leur rendre leur rieure, peur néanmoins avoir un effet pere légitime, & ne permettre point les n:troaél:if, fuivant la maxime du chapitre nouveauttS de l'autorité particuliere à premier, deh:"s qu~ftunt à majori parte ca- des fe·nmes qui en font ordinairement pùu!i, & enfiil leur filence fait all~z ap– am:.ltrices, & conclu à ce qu'il fait dü, paroir du contraire, ne s'étant pomt les que faiîant droit fur les appellations, autres oppofées à l'obtention du bref; les religieux de l'Obfervance feront quant au prétendu aéle que l'on rapporte e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)