Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers
1 gg 3 Des Mi.niflres de tEglifl 1884 fuivant lefquelles les appellations,des év~- e~t eu aucun .appe~ interjetté de l'arche– ques reffortiffent ,dev~nt l_es metropoh- vequ~ de Pans, n1 aucu_ne fentence ren– tains celles que 1 on rnteqette de ce fe- due a Lyon fur ce fu;et dont on eût cond'tribunal vont aux primats, & celles porté l 'app.el à Rome , enfin la qualité de leurs jugemens vont enfin devant le du Pape qm le.donne, quoiqu'il ne puiffe P~pe. L'expérienc~ a ~ait c 1 on~0Ît 1 re co~n- exercer par lm·même a~cune jurifdiélion bien cette fubordrnatton etott neceffaire dans le royaume , mais feulement par pour la confervation de la difcipline ec- des commitfaires François , toùres ces cléfiafliqutt, & que comme il ne falloit chofes n'en juil:ifient que trop les abus. pas fouffrir que les inférieures la violaf- Et quand nos mœurs & les exemples des fent pour fe foutlraire à l'autorité légiti- autres pays, fuiers en premiere intb.nce à. me de leurs fupérieurs , auffi il ne devoit ce tribunal ne nous en donneroient pas pas être permis à ceux-ci , d'entreprendre une juile ::ippréhenfion , ce bref, par le– fur la jurifdidion des autres , que les re- quel le Pape condamne une religieufe gles de l'églife leurs avoient fournis. innocente , un archevêque confidéra- C'en dans cette penfée que l'un des plus hie par la dignité de fon fiege , par fes fages & des plus faints Papes regardaient qualités eminentes , & par la confiance le maintien de cet ordre , comme l'une dont il plaît au Roi de l'honorer depuis des principales obligations du chef de plufieurs années , enfin le Roi même, l'églife & l'infr::itlion <l'une regle fi fage, & tout cela fans les entendre. Ce bref, conime Ja ruine & la confufion d'une dif- tout feu!, ne fuffiroit-t-il pJs pour nous cipline eccléfiail:ique. Nam fi faa difoit- inîpirer une crainte r;:iifonnable de cc il, urzicuique jurifdic1io non. fervetur, quid joug, & pour nous· obliger d'employer aliud? nifi ut per nos per quos ecdefiaflicus toutes nos forces pour nous en garar~rir? ordo cuflodiri debet, confundatur. L'églife En effet, fous cette fervimde que devien– de France a toujours obfervé ces régle- droit h hiérarchie de l'églife & la ju– n1ens, elle a réfiilé courageufement aux riîdiltion ordinaire des évêques lucce[– entreprifes que la cour de Rome a fait feurs des apôtres , & qui ont reçu de depuis quelques fiecles pour l'atfujettir Dieu la puiffance de lier & de délier? comme d'autres à fa jurifdiélion immé- Erras, difoit faint Bernard au Pape Eu– diate. La proteél:ion de nos Rois & la gene, fi ut .(ummam ùa & folam ù;flitutam fermeté de cette compagnie pour la con- ii Deo veff ram apoflolicam poteflatem exif– fervation des canons , que l'on appelle times, les puiffances ont la m ème ori– ordinairement nos libertés , l'en a ga- gine, elles ne different que par leur fu– ranti. Dans la fuite, la pragmatique fane- bordination, & l'on ne pourrait pas dé– tion, & le concordat fa~t entre Léon X. truire celles des évêques , que celle du .& François 1. ont confervé cet ancien Pape , quoique plus élevée , ne courût droit par les chapitres intitulés , des· en peu de temps une fortune femblable. caufes, & des appellations, enforte que A quel efclavage, à combien de furpri– le Pape ne peut exercer aucune jurifdic- fes & d'injuilices ferions nous affujerris, tion dans le royaume, qu'en cas d'ap- fi après une affiche tout au plus au champ pel & par des commiffaires que Sa Sain- de Flore nous nous trouvions condam– teté doit nommer fur les lieux , nous nés par un tribunal qui juge ainfi fans vivons derriere ces boulevarts , à cou- connaître la vérité, qui condamne fans vert des incommodités qui fuivent une entendre , & qui n' obferve aucune des jurifdiél:ion étrangere, & le Pape , fe- formalités qui peuvent donner quelque Ion les regles qu'il etl obligé d'obfer- ftîreté à l'innocence de ceux qui y fe- . ver auffi-bien que nous , ne fauroit con- raient foumis ? Nous ne verrons pas ar– noître en premiere inilance d'une caufe racher fous Je regne du plus grand de née dans le diocefe de Paris, fans qu'il y nos Rois , cette haie falutaire , plantée ait eu un appel interjetté , jugé à Lyon, entre le facerdoce & l'empire , que & porté enfuite devant Sa Sainteté. La les prédécetfeurs de Sa Ma.ieil:é ont leéture de ce bref, donné parle feul mou- cultivé fi foigneufement, & dont ils ont yement du Pape, ce que nous avons tou- confié la garde à cet illufhe parlement, J 0 urs réprouvé en France, fans adre!fe toujours également zélé pour Ja défenfc à l'ord_in.aire ou à fon fupérieur en cas de fes bornes que nos peres ont pofé,, de fufp1c1on pour l'exécuter :a fans qu'il y & qui ont Si fouvent ariç,é les entrepn- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)
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