Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

t 709 qui font réguliers. cour le douzieme jour du préf"ent mois, 3 ce qu' aéte leur fût do li né, de ce qu'elles, défavouant les appellations comme d'a– bus, interjettées par lefdites appellantes, entendoient obéir audit fieur évêc,ue de Mâcon , comme à leur fupérieur, auffi d'autre part ; fans que les qualités puif– fent nuire ni préjudicier aux parties : le Juge, a\'OCat pour les religieufes de Vil– lars a dit, que fes parties ont écrit à l'in– timé, évêque de ~~!lâcon, d'accepter la fupériorité fur leur monaHere , au li1:u de l'abbé de Tournus, l'abbaye de pré– fent fécularifée , ce qu'il n'a voulu ac– cepter. C'eil pourquoi fe font pourvues en cour de Rome, pour fe fournettre fous la congrégation de l'abbé de faint Remberc, & au préjudice de ce, l'évê– que de Mâcon eH venu en l'abbaye pour les régler, l'ont récufé; & au pré– judice de leurs caufes de récufation pro– pofées, a rendu plufieurs ,ordonnances , en vertu defquelles il a paffé outre à la vifite: defquelles ordonnances interietté :ippel comme d'abus, pour ce que 'c'eil une entreprife au préjudice de leur privi– lege, outre qu'il a voq.lu les transférer avec les religieufes de fainte 1'1arie de l\1âcon, pour difpofer de leur revenu, & ;iu préJudice de leur appel , a procédé par excommunication contre tout ordre eccléfiaftique ; auxquelles appellations a conclu , comme auffi incidemment en - l'appel comme d'abus d'un refcrit de cour de Rome , par lequel l'intimé s'eil fait déclarer fupérieur de leur abbaye , à ce qu'il foit dit, mal, nullement&- abu– fivement proc~dé & vifité. Feuleau, auffi avoc:n pour l'évêque de !vfâcon a dit, que fa partie n'a fait que ce à quoi fa charge l'oblige , combien que les appel– lantes avent été ci-devant fous la correc– tion de 'l'abbé de Tournus; néanmoins l'abbJye a été fécuhrifée' ;, & par la bulle vérifiée C!l la cour, tous le~ monatle– res îont remis fous la iurifdiélion & di– reé1:io;1 des ordinaires. Joint que par les conilitutions canoniques & par l'ordon– nance} les évêques ont droit de vifite fur tous les monatleres de leur diocefe , & fa partie averti du défordïe (~ diffo– lution qu,il y avoit en cette :-tbbJye, il a fait fa vifite,affiilé de fon offici~d fx grand vicaire , qui ont vu le déf'ordre d'un monaHere de filles fans elôtures, au– quel la fupérieure reçoit toutes for!'es de perfonnes ; il a otdQuné qu'elles garde- T1T. V. CHAI>. II. 17 IO raient la clôture & la regle de leur or– dre. Sept des religieufes ont obéi, ne refie que la prieure , & trois defdites reli– gieufes qui font fes parentes , réfiilan– tes; plus , il enjoint à un religieux de l'ordre de Cîteaux de fe retirer, pour ce qu'il etl: un religieux de mauvaife vie, ni de célébrer le divin fervice en icelle ; foutient que la proc~dure efl légitime , & n'y a abus.11onnerot pourfœur Clau– dine Darcy , & fix religieufes, faifant la pluralité , qui a conclu en fon inter– vention , à ce que la réforme & clôture foit gardée en ladite abbaye, & que lef– dites appellantes ne puffent prendre la qualité de prieure & reiig:eufes. Oui enfemble Bignon pour le procureur gé– néral du Roi qui a dit, que l'on prétend y avoir abus en la procédure faite par l'évêque de i.1âcon en fa vifite, qui a ordonné aux religieufes de garder la clô– ture & la regle, à peine d'excommunica– tion: ont dit pour moyen d'abus qu'il y a entreprife , pour ce que l'évêque n'eH: fondé en jurifdiétion, & les appellantes font fous la congrégation d'un autre ab– bé. L'intimé n'a voulu accepter la fupé– riorité de leur monaHere, & l'ayant re– fufé, ont été contraintes fe ranger fous l'abbé de S. Hembert pour le chef-d'ordre. Il eH vrai que ce monail:ere étoit fous la fupériorité de l'abbaye de Tournus, la– quelle depui5 aurait été fécularifée par l'abus: tous les prieurés & monafieres dé– pendans de lad. abbaye, fous Ja direéèion & jurifdiélion des ordinaires; & n'ont pu les appella11tes chercher un autre fu– périeur, & cela étant , les évêques font fondrs au droit commun de vifite ) même par l'ordonnance de Blois , font exhortés de transférer les mon:dlcres des filles fitués ès défens & rs rh.tmps da-ns les villes ; néanmoins l'intimé n'a fait que ce aue fa confcience l'obligeait de faire, a fait faire vifite , a ordonné la clôture, & que la regle ftîr gardée. Il y a fix religieufes qui obédfent à l' ordon– n::ince, 'il n'y a q·ue la prieure & deux de fes parentes qui contreviennent , & qui font appelbntes de cette procédure, en 1aque1le il n'v <l abus: & pource que par les proc~s-verbaux il y a preuve du dé– foïdre & licence qu'il y a eï~ icelles, de– mande rue le lieutenant général de lv!â– con, enfemble le fubilitut fe tranfporte– ront en l'abbaye, pour informer & dref– fer proçês-ve.tbal d~ l'état des lieux, afin· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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