Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

149 qui.font réguliers Tir. l. CHAP. II. r 50 ceux qui en veulent profiter. Ainfi la pre- frappe le fens commun, & fait tort à une miere difficulté de cette caufe confitle en caufe qui d'ailleurs efl: foutenable, & ne une queibon de fait, an jit, fa voir fi manque point de difficultés; que fi Jalla Chri!l:ophe Daubriot a fait vœu aéluelle- confeffionis n~turalihus,d~ben~ con'!l,~nire ~ à 1nent: fi l'aéle qu'on en rapporte eH fuffi- plus forte ra1fon la deneganon, 11nfcnp· fant pour le juilifier: prétention appuyée tion en faux doit avoir quelque apparence de l'intervention de la femme & des en- de vérité & de vraifemblance. La feconde fans, qui foutiennent que toute forte de propofition en laquelle on a fou tenu qu'il confentemens & aéles approbatifs font n'y avoir de vœu, & que dans l'abbaye S. inutiles : que l'ordonnance qui doit être Jacques de Provins le demandeur n'en la mefure de la vérité, ne reçoit la preuve avoit pu faire, à caufe des défenfes du du vœu monacal que par écrit, dont les fieur cardinal de la Rochefoucault, n' eil religieux doivent tenir regiihe, & l'en- pas un moyen confidérable en cette au~ voyer au greffe des juilices ordinaires. dience , ni ailleurs, parmi des gens non Qu'en caufe d'état in caujis liberalibus, prévenus. La réformation des hommes & les confentemens & déclarations contrai- des monaileres eil un ouvrage de la piété, res à la vérité ne font pas confidérables , un deffein digne des grands perfonna– principalement quand elles font pré;udice ges, mais qui doit être exécuté avec dou– à un tiers, à la vérité d'un mariage , & à ceur & manfuétude , dans lequel la cha– la naiiîance des enfans. Pour trancher cet- rité doit être le fondement de l' œuvre. te difficulté en deux paroles, Chriilophe La violence & la dureté réfiflent ·aux Daubriota faitvœu en l'année 162r. Le préceptes de l'évangile, l 'omiffi.on des contrat fait avec les religieux commence formalités n'appartient qu'à Dieu feul, par une fommation de le recevoir à pro- les voies de fa juilice nous font incon– feffi.on, il a réclamé en l'année 1626. nues, parce que fes connoitfances nous contre fon vœu: il a obtenu un bref en font cachées, mais elles ne font pas in– l'année 1629. pour être difpenfé de fon juil:es pour cela. Le fieur cardinal de la vœu : il a conteil:é huit ans entiers fur la Rochefoucault a obtenu un bref du Pa– validité d'icelui : & après une reconnoif- pe & lettres patentes ·pour réformer fance & confeffi.on publique , naturelle, tous les monafteres du royaume. Sa pre... ingenue , faite pendant douze années, miere ordonnance a été d'Ôter à tous les on lui donne confeil dans la falle dupa- relig.ieux, qui ne s'engageront pas dans lais de révoquer en doute la vérité qu'il la réforme, la voix aEtive & pafiive dans a confetfée & avouée, & d'appeller à fon les éleélions, & leur défendre de rece– fecours l'intervention de fa femme & de voir. De cette ordonnance il y en a eu fes enfans, qui ont intérêt à fon état & à appel _interjetté par tous les anciens re– l'établitfement de Ca condition, & de fou- ligieux auxquels elle a été fignifiée; mais tenir que toute forte de déclaration, de re· la difficulté de trouver des juges a em– connoitfance & de confellion font inutiles péché le jugement. Un jugement de cette dans les affaires de cette qualité: maxime qualité, au fens de celui qui parle, eil: une véritable en une caufe de nobleife, laquel- ordonnance comminatoire , & non pas le fe jufl:ifie & dépend des titres qui font un jugement définitif. L'appel eil: non feu– p;o_d_uits :. en une caufe de fervitude &. de lement dévolutif, mais fufpenfif dans une l~g1t11nauon , dans lefquelles perfonne affaire de cette qualité. L'efprit de ceux: n dl: affuré ~e fon état par lui-même, mais qui veulent travailler pour 1a conduite par la relation & le difcours d'autrui: & réformations des hommes , doit être Nam qu1, . non fecimus irfi , vix ea noflra un efprit d'humanité pour renouveller voco. Ma~s quand il eH queilion de notre leurs mœurs , corriger leurs défauts, ré– propre fut , & qL~'après l'avoir reconnu ublir leur diCcipline, non pas les chalfer par une proteH:.it10n contraire, par, un des cloîtr_e~ & _l~s oblig~r d'être apoHats. br~f obt~~u en _cour de ~o~ne, par l ~~- R~novamznz fp1ruu mentzs ve.flr.i, dit l'A– quete qu il a fane pour Jufbfier la nullae, potre aux Ephefiens, 6• induite novwn ho– par une ·procé~ure. de q_uinz~. 1nnées_, P,arc 1 e min~m. Su~jaétu"!" ide_m efl quod indv.itur f.,• q~e (on confetl .h~t a dtt q~11l y a:o1t.a _re: exultur-, dit T'heoph1la:éte ,permutatio au– d1r1e a la fon~ulite de la p1ece, Il den_1e a tem eft morum & mentis. En un mot ces prefent & revoque. en '1oute· ce qm. efl: brefs n'ont pas été regifl:rés dans le de fan propre fait ; çette propoiinon parlement. Ces novices ont été intro- K ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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