Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers
• r, , ,. 1617 quz ..1ur.t r:..:g!L~LCrs. comme de ce temps les monafl:eres ttoi cnt établis & fondés plr les Rois , princes & grands feigneurs , ce qui n' eir pas à préfent , & fpécialement à Soilfons où les appellantes n'ont autre fondation , que des dons de celles qui s'y rendent ; ainfi empêcher lefdits dons, c'eil: détrui– re la maifon. Quarto , Il dt manifeile que ce chapi- • • I .. tre quomam , contient une exagerat1011 comminatoire en déte!lation de l'abus qui fe commettoit lors ; ce qui efl: afîez ordinaire , & fe remarque en plufieurs loix , tant civiles que canoniques , & même ès écritures faintes , comme quJ.nd Moyîe demande à l)ieu qu'il l'ef– face de foi1 livre ; un prophête dit à un Roi , qu'ii mourra demain ; le 52.uveur, qu'il eil plus facile qu'un chameau paffe par le pertuis d'une aiguille, qu'un riche entre au Ciel : ainfi les ordonnances dé– fendent de porter armes à feu à peine de la vie, & veulent que teux qui com– met~ent rebellion aux fcrgens exécu– teurs des mandemens de juitice , foient pu:iis de mort fans rémiffion, &c. ce qui ne fe prend pas au pied de la lettre ; & pour le montrer , tous les canoniiles , les g!ofes & le Pape même, qui a fait ~e chapitre quoniam , fe font portés à la inodération de la rigueur de fa difpofi– tion , & ont dit qu'il eir permis de re– ~evoir argent po:Jr la profeflion en reli– gio:1, pourvu que ce ftît fans paélion ex.– preffe, & de la libérJ.!ité & dévotion des .entrlns ou de leurs parens, la glofe fur ledit chapitre quoniam , & fur le chapitre 1'ua nos 24.ini,ierb. pur,~, de Sinwn. & fur le chapitre cùm .f.t;s, eod. tit. in 1 1 er!Jo re– quiratur, texte: exprès en l'extravagante fanè, d'UrbJ.in IV.. de Simon. Et fur-tout dl: confidérable le texte dudit ch:ip:rre "Tua nos, qui eH: dudit Paµe Innocent III. où ce grand jurifconfulte t'x: canoniH-e fe trouve empêché de la ri~neur de la difpofition de fon chapitreguoniam, dans la pr3tique d'un cas qu'il avoir à iuger , & en fort par une diilinétio:i fi dnicate entre les paétions expreflès & les tacires , .que l'on voit bien qu'il a jugé raiîon:1a– ble de fe départir de ce:te rigneur , com– me en effet l'églife s'en eft départie de– puis en faveur des religieufes , comme il fera montré ci-après. Quinto , Ledit Pape Urbain IV. au– trement dit V. a renouvellé ledit chapi– tr.e quoniam , en la~ite ~xtravagante, fans /Tome IV. Trr. V. CHA!'. I. autre addition que d'e,::ccmmunication contre ceux & celles qui exigent deniers par paétion expreffe , fans réprimer h franche libéralité des entrans & de leurs parens. Le Pape Martin V. confidérant la nécefl.ité des moniales qui commen– çaient de fon temps à faire des maifon'i co!latis doti!Jus, fans aucune autre fon– dation , comme la pratique en dt très– grande en çe fiecle, & qu'il y auroir in– convénient à condamner les pallions ex– preffes, & tolérer les tacites , comme on avait fait depuis , fit une confiitution .> par laquelle il déclara que ce droit n'a– vait point de lieu au fait des religieu– fes , à la liberté defquelles il laiffJ de faire des paél:ions exprelfes, pour les dots des entrantes, qu'il leur permit de rece– voir. Cette conHitution en rapportée par Archidiaconus, & après lui par le grand canoniite & cafuiile SylveHer , qui en fait un fondement de réfolution de cas de confcience, in famma , in verbo Simonia , num. 15. laquelle conllitution d'Urbain , faite en faveur des filles , & en confidération de leurs néceffités, qui font bien plus grandes que celles des hommes, imite la difpofition du fecond concile de Nicé(:!, que les peres appel– lent feptima .fY11odur generalis, dont le canon I 9. felon la vedion commune , porte ces mots: Ne quis admittatur irz mo– na11eriv per largitionem pecwzi.fl , exceptâ eâ qu.t datur liberis à parenti6us inflar dotis, ve! cum fpontè offèrtur , qui efl: une difpotition bien remarquable. Sexto, Le conci le de Trente a vu h difficulté , & b trançhe nettement, Jeff. 15. cap. nul!a 16, de regularibus & moni,1- lib2s, où il approuve les donations dçs biens des entrans ès monaileres , indif– tintl:ement d'hommes ou de filles , fai– tes par eux ou par leurs parens aux mo- , ' '! r d . r.1freres ou 1 s 1e ren ent, pour avoir effet en cas de profeffion & non aupara– vant : Ne hac occafione difcedere neque..it , quàcl. totam vel maiorem partcm .fuljl'1nti~ jù.!l monafterium poj ]îde.it , nec faci!è, fi difl~f[erit, id recuperare po/fit ·,. apr~s b– quelle d ... ~~ilion il ne reHe plus de que[– tion aux termes du droit c:rnonique. D'oi\ s'enfuit qu'aux termes ·du droit cancr.ic] !Je, introduit par le chapitre qzw– niam de fimonia , les deux contrats dont e!t q:..1eftion font licites, pour ce qu'ils ne contiennent aucune paélion ou ihpu– lation expre!fe, mais une fimple acceo- K k k k k ~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)
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