Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers
i ùo 7 Des Minifires ·de l'Eg!ifa 16"oS' phîpart en iinmeubl~s , elle ne les P?u- puiffance de Marie de Cafl:elnau , étoit voit pas vendre & aliéner , po_ur en t1,rer de. faire "teil:ament & donner f on bien à argent & le b:i.iller aux Urfulmes, c efl: q~u ~Il~ eu~ voulu, fans aucune réduélion donc pour cela , que fans contrat (~e 111 d1Hméhon. de p;opres ou, acquêts, car vêture & de profefüon, fans aifemblee telle efl la l1berte accordee à ceux qui èe parens pour cet effet , le~ rel~gieufes ont dix-huit ans par la coutume de Berri Urfulines touchent trente mille livres & où les biens font fitués, c'étoit auffi l'ap– que tout fe paffe comme en, cachette_, préhenfion du fieur de Fontperthuis qui contre les formes accoutumees : car tl frmble pour cela avoir été :iu-dev~nt fe trouve feulement, que les religieufes avoir p:i.étifé & marchandé avec les re~ confe!fent avoir reçu la fomme de trente ligieufes, & propof é de faire leur condi– mille livres de Marie de Cail:elnau, qu'el- tion meilleure , crainte qu'elles ne vinf– Je leur a donné , porte la quittance , en fent i traiter avec quelque autre, en fa– faveur de h future profeffion, pour les veur de qui fa niece eût pu difpofer: c'ell frais d'icelle & pour être bienfaiél:rice du ce qu'il a témoigné par fes protellations, mon1ilere , & un peu aup:iravant , ces qui font néanmoins d':iffez mauvaife gra– rrente mille livres avaient été emprun- ce, pour le rendre digne de la répétition tés à conil:itution de rente , en préfence qu'il dc::m~rnde, puifque .c'était Jui-mê– de f..1arie de Catlelnau , par le fieur de me qui agiifoit ainfi étant majeur, & qu'il Fontperthuis fon oncle maternel & héri- s'alfuroit en ce faifant, d'une fucceffion _tier préfomptif de la plus grande p:irtie qui ne lui pouvoir appartenir , qu'en cas <le fon bien, qui vient de ce côté là : il eil: qu'il n'y e1Ît point de tefi:ament , joint vrai que le fieur de Fontperthuis pouvoir qu'il y avoir d'autres moyens pour em- 'donner pour elle & fur I'efpérance de fa pê_;her que fa n!ece n~ donnât trop, voire fucceffion ; que s'fl l'eût fait volontaite- meme pour faire quelle ne put tefier n1ent & libéralement, par efprit de gra- à fon préjudice en l'état où elle étoit, qui .titude & de piété : il n'y aurait eu que ré- euifent été de meilleurs remedes , que dire de part ni d'autre, mais fi c'eût été de venir après coup, contre fon propre f on intention & des religieufes , outre fait, pour ravoir ce qu'il a payé, dont il qu'il n'e1Ît point à l'inilant fait des pro- lui rtil:e bien davantage à titre purement teHations contraires , on eût fans diffi- lucratif, mais ce qui eil: pis, & le m:mvais cuité agi plus franchement , cela et1t traitement dont il a raifon de fe plain– .pa!fé publiquement par un contr:tt fo- dre , c'efi que la profeffion de Marie de Jernnel , fans détour ni interpofition de Cailelnau fe trouve avoir été différée, perfonnes : il n'eût point fallu fe mettre & comme l'événement l'a montré , à. en peine de chercher de l'argent à rente, deffein de tirer davant::?ge de commodi– & obliger les biens qui n' étoient pas en- tés fous f on nom , vu que l'on a encore core à lui, ni bailler une promeife aux touché une fomme notable de fon reve– .i-eligieufes , en attendant que toutes les _nu reilant entre les mains des fermiers, .fommes eu!fent été pavées & l'argent & qu'elle a vendu, peu de jours av:int fa emprunté , laquelle l' ori' a depuis rendue profeffion, tous fes meubles & les beiliaux ,après avoir tout reçu, & qui fe trouve _de fes terres à un nommé Peru , perf on– notée de la main d'une religieufe : il ne interpofée, qui moyennant cinquante fuffifoit que le fieur de Fontperthuis s'o- piiloles , a fait tranfport de fes droits bligeât diretlement en fan privé nom, & au fieur de Fontperthuis , que l'on a .on ne lui eût pas denié un délai raifon- mandé & fait venir exprès, & lequel a été .hable, pour fournir la partie qu'il eût contraint de payer le prix de cette vente, voulu donner ; mais il eH: aifé à croire qui étoit de huit mille livres, à Marie de ·que les Urfulines, voyant bien que fa vo- Caflelnau , à la grille du monaHere, qui 1onté n'étoit pas franche, il femblolt n'y _efl: une furch;irge & une exaél:.ion peu avoir flireté pour elles ·, qu'en recevant féame, qui pouvoit aigrir le fieur ,de, ~~nt "cles deniers comptans, qui eft en un mot, perthuis & le faire penfer à la rep~tmon _ce que l'on a cherché avec toute forte des trente mille livres; de forte qu'il Çe~ de précaution, pour ne paroî.tre contre- ble y avoir lieu , faifant droit au prmct- venir à l'ordonnance & aux arrêts, & pal, de calTer ce contrat d~ ~ente de me~ _lâcher à re parer de la difpofition du bles, & condamner les rehg1eufes Urf ult– d:roit public , tout ce qui .1·etloit en la nes à rendre & reilituer au Sr. de Font- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)
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