Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

\ 1~05 qui font régu!lers. T1T. V. CnAP. r. 160C pratiquées; voire qu'on puiffe dire, que peres qui recherchent cela tous les jours. Ja coutume les a comme tacitement abro- pour la même raifon, & pour dlcharger gées : fi eil-ce , qu'il faut confetfer , que leurs familles; & pourtant il fe relâche à l'ufage contraire, n· a été fou tenu & to- le permettre , pourvu que ce que l'on léré qu'à certaines conditions, moyen- do:ine & que l'on reçoit n'excede point nant lefquelles les théologiens & cana- la JUile mefure de ce qui en néceffaire ni iles les moins rigoureux, fe font laiifés pour la nourriture & entretenement de aller à les approuver, c'eil-à-dire, pour- celle qui defire être reçue. Roderic, autre vu que les monaileres fuffent pauvres , doéteur en théologie & religieux, ajoute• n'ayant moyen de recevoir perfonne par- que le furplus e!l fimonie, fu;et à reHitu– deffus leur nombre, qu'il n'y ei1t point tion; & que les prélats, les 1 peres fpiri– d'ex1cè,s, ~que l'on ,ne fût pas moins dif~ tu~ls & direéteur~ des monaHeres peuvent pofe a bailler entree a la perfonne qui faire taxe & moderer ce dot, encore qu'ils defire être reçue, fi elle n'apportait rien ne fe puiffent d'ailleurs mêler de l'admi– du tout; encore s'en efl:-il trouvé quel- niihation du temporel des monail:eres de ques-uns d'entr'eux , quoique religieux , filles qui appartient pleinement aux ab– comme Denys le Chartreux 8ç autres qui beffes, prieures & officieres. Le fu;et de ont eitimé, qu'il valoir beaucoup mieux, cette caufe marque fans doute une 1 con– & que c'était fans faute le plus fûr de travention toute entiere , à toutes ces s'abil:enir du tout , de rien recevoir en regles & maxim~s ; même les circonf– cette occafion : pource que, puifqu'il eil: tances particulieres b rendent encore plus vrai que cela n'édifie pas les féculiers; au mauvaife; non que l'on doive croire que contraire leur donne fujet de fe fcandali- l'intention des Urfulines n'ait été bonne, fer, bien fouvent à faute d'en connaître & qu'elles n'auraient jamais voulu com– les raifons , & de pénétrer les intentions mettre fciemment le moindre aéte où il y qui font intérieures & cachées ; l'on eit eût doute ou péril de fimonie : puifque auffi par conféquent obligé, po~r donner l'on voit que c'efi: un établiffement nou– fatisfaétion entiere à f on prochain , de veau, utile au public , pour l'infhuétion condefcendre à la foibleffe de fes foup- des filles à la vertu & à la piété ; & qui çons ; & d'éviter par-tout , s'il eil: poffi- ell: encore par conféquent dJns les be– ble, l'apparence du mal, autant que le foins, où l'on fait que peuvent être les mal même. Joint qu'il y a péril de la part maifons régulieres .. qui commencent l des religieufes , pour leur confcience, s'établir : auffi que les exemples des con· qu'en s'accoutumant à prendre, elles ne dirions avantageufes arrivées , en pareil vi~nent à écouter plus volontiers les ri- cas à d'autres monafleres fans aucun con– ches .. les regarder d'un meilleur œil, & tredit , leur ont pu donner l'affurance ainfi les préférant aux pauvres , mefurer d'efpérer un aulli bon fuccès : mais il la vocation des perfonnes au befoin de faut confeffer que voulant fe prévaloir en leur maifon & au profit qui leur en pour- leur be foin d'une bonne occafion, cotn– roit revenir , chofe très-mauvaife & dan· me celle-ci , elles ont trop facilement gereufe , dont les religieux & religieufes écouté les propofitions & les confeils de ont d'autant plus à fe garder , qu'ils peu- ceux qui ont fait réuffir cette affaire, pour vent être, en telles matieres, furpris fans faire fraude aux loix & fe difpenfer de y penfer , de quelque efpece de convoi- l'autorité des arrêts, car il en conflant, tife: d'autant plus qu'ils croient en être qu'il n'y a point eu de contrat, où l'on garantis en ne defirant rien pour leur par- ait arbitré la dot & les alirnens de 1'1arie ticulier & qu'ils croient toujours bien de Cail:elnau , qui devoit être profeffe ; faire de travailler pour le général d'un ni de donation expreffe , quoique s'agif– ordre ou monail:ere. Le doéteur Navarre fant de la profeffion d'une fille de maifon, a confeffé, que l'avis de ce bon Char- & d'une fomme de trente mille livres, treux , était bien le meilleur & le plus cela valoit bien la peine d'en paifer un affuré ; mais que I'ufage de fon temps, contrat : mais c'ell: que l'on a bien cru ne le pouvoir porter à caufe de plufieurs que l'excès eût pu être réduit, & la dona– perfonnes de cond~rion ·; qui ont befoi_n tion d.'un~ fi~le ~n monailere, où elle fe <ie recourir aux cloitres pour ne pouvoir rendo1t, etoj;-al)paremment nulle : outre demeurer au monde felon la qualité de que Marie.ffe Cail:elnau , étant encore leur n~itfance ; 3' de grand no1nbre de mineure & fon bien confiilant pour fa 1 i i i i jj e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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