Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

1 5 9 5 Des Mi.ni.Jlres de l'Egli.fe 159 ~ teres, & leur ônt fait _défenfes d'~cquérir leux e~cès ,p ef\temps d'y mett_re h maiïi; de nouveau: les do nattons de Louis ?CI: ne on voit qu en 1 occ~fion paniculiere de furent exécutées, pour ce que les egltf~s ~et~e.c~ufe, les Ur[ulm,es ont p~rtagé avec étaient trop riches ; la cour a. ~utre,fo1s l hentter, ou_plutot quelles lui ont fait Ca fait défenfes aux Chartreux & aux Cdef- part, elles lm ont vendu les anciens pro– tins d'~cquérir ., ~do~ard pr:mier en fit pres de fa famille, & 1'.~rnt forcé d'acheter autant aux ecclefiaihques d Angleterre. des meubles; la dermere caufe qui s'ef~ L'Empereur Charles -Quint fit de même préfcntée de cet argument a été celle du• aux Pays-Bas.Toutes ces loix ont été faites fieur du Puis-du-Four. 1'-1effieurs les gens pour chaffer l'une des plus dangereufes du Roi s'écrierent dès-lors contre le dé– peftes des états; favoir en, l'exceffive ri- fordre; & avaient requis qu'il plût à la cheffe des uns & l'extrême pauvreté cour de régler les penfions des religieufes. des :iutres; mais il faut avouer que nos La cour fe contenta de juger le particulier Rois n'ont pas été fi heureux en leurs or- à l'audience, &remitle furplus au confeil; donnances que Valentinian le fut en fa on dit à l'inthnt qu'elle en avoit ainfi nfé loi : S. Jérôme la loue & avoue qu'elle avec une finguliere prudence; & qu'elle étoit nécd13ire, & S. Ambroife en parle efpéroitque les religieufes fecorrigeroient avec honneur ; les religieux de cet état elles-mêmes, & ne fouffriroient pas que n'ont pu fe foumettre aux ordonnances la poflérité reconnût, qu'il eût faJlu un d'Orléans & de Blois ; ils leur ont tous arrêt pour les réprimer; mais il en eH bien juré la guerre; il n'y a un feul ordre d'en- arrivé autrement, elles ont cru que la cour u'eux, qui ne lenr ait livré combat. Les n'avoir différé que pour n'y mettre jamais Capucins furent feuls qui au concile de la main; elles ont au même infbnt com– Trente renoncerent franchement & fans mencécette affaire;& pour montrerqu'el– exception, à la polfeffion des immeubles; les ne redoutoient rien , elles ont baillé ils n'ont pourtant pu fe tenir d'attaquer quittance, & fe font ataquées même à. nos ordonnances. Les Carmes, les Corde- la cour. Le fieur de Fontperthuis en fent liers, les Chartreux, les Minimes, les re- le dommage en fon particulier: mais l'in– ligieufes de Ste. Claire, & tous tant qu'il jure en faite à la cour, qui avait confié un y en a, ont paru fur les rangs à leur tour; dépôt aux Urfulines pour le conferver & ils ont fait ce qu'ils ont pu, il leur efl arri- non pour le piller; conclu à ce qu'il foit vé comme ce capitaine de Carthage dit au dit, qu'il a été mal jugé en émendant, que f énat, ils ont toujouïs été vaincus, car ils 1' éleél:ion du curateur fera caffée, & fai– ont trouvé rneffieurs les gens du Roi tou- fant droit fur fes lettres, que les parties jours veillans; & la prudence de la cour feront remifes en tel état, qu'elles étoient qui les a toujours repoulfés : on a trouvé auparavant les contrats ; & en ce faifant, une nouvelle fraude bien pire que toutes les Urfulines condamnées à rendre la. les autres , car fous prétexte que la cor- fomme de trente mille livres, avec les ruption plutôt que la coutume, a intro- intérêts , & elles & Peru folidairement duit la dote des religieufes, on a cru qu'il la fomme de huit mille livres, & Peru la était permis de prendre des fornmes im- fomme de cinquante piiloles, avec trois menfes, & que les religieufes devoientêtre mois d'intérêt de la fomme de quatre exceptées de l'ordonnance. On en venu à mille livres, & aux dépens. un merveilleux point; on a introduit des De Montholon pour les religieu~es termes de fondatrice, d'aide de fondatrice , Urfulines intimées & défendereffes a dit > & de hienfaiéfrice; on donne des préroga- que les circonftances du différend d'en– tives & des difpenfes de l'auilérité de I~ tre les parties le mettent hors les terrn~s regle'; on amorce des femmes veuves & des difpofitions générales, & font voir des filles ; on leur perfuade que la vraie que tant s'en faut qu'il y ait rien à repr~n- 1narque de piété, c'eil de donner aux mo- dre, en ce que lefd. religieufes ont ~ait, naileres: l'ordonnance & les arrêts le dé- qu'au contraire toutel'occafion de plarnre fendent; hé ! que leur perfuade-t·on de 1' or- eH de leur part, & le fujet de blâ~e con– donnance & des arrêts? on a élevé par tre le fieur de Fontperthuis; lequel, a ,c~~fe ce moyen en un moment des bâtimens ad.. de la darne fa femme, fe voya~t keci~r mirables, on a amaffé des millons d'or ; préfomptif de demoifelle Mane e . a - des deux cents mille livres de rente, le telnau, qui poffédoit de très-grands biens, mal ell grand, il efl: monté à un merveil- tous provenans du côté maternel,a, par f on e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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