Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers
't5S5) quijont-réguli.ers.T1T.V. CaA.r.I. 1586 requêr~ par eux préfentée à ladite cour, bit de religieufe novice: le noviciat en de le 12. JUin 1634. d'une part; & les reli- deux ans en cet ordre. Le neuvieme jour gieufes-Urfulines du fauxbourg faint Jac- de juin de l'an 163 2. les Urfulines , qui ques de cette viile de Paris, Jacques Péru, avoient de longue-main projetté d' enva– fecréraire de la chambre du Roi, intimé & hir rour fon bien, obtinrent des lettres de •ppellanr, d'autre: & encore Jacques de bénéfice d'âge, par lefquelles elles expo– SaulzJy, abbé de BeJupré, Louis de ferent qu'elle étoit fl)r le point de faire CaHelnau, chevalier,capitaine d'unecom- profeffion , mais qu'elle defiroit avant pagnie au régiment des Gardes, demoi- que de s'y engager, favoir quelle étoit Ja felle Marie de Saulzay, veuve de Clur- force de fon bien, & faire rendre compte les de Bonin, fieur de Courp•)yx, demoi- à fon tuteur; ces lettres ne fe pouvaient felle Gabrielle de CaH:elnau , yeuve de entérine~ fans le confentement des parens; René de Brety, fieur de Laneloire, héri- les Urfulines perfuadent à Marie de Caf– tiers paternels de demoifelle Marie de Caf- telnau de mander le fieur de Fontperthuis, telnau leur niece, demandeurs en requête fon oncle à caufe de fa femme, & hériti~r par eux préfentée J. la coar, le 20. février du côté maternel : il vient en cette ville, 1634. d'une part: & ledit le ConHant & voit fa niece jufqu'à fix ou fept fois, lui de Vievre , défendeurs, d'autre, ou les demande ce qu'elle defiroit de lui: il ne le procureurs des parties , & fans que les peut apprendre de fa bouche; elle avoit qualités leur puitfent nuire ni préjudicier. deux religieufes à fes côtés : elle ne par- Après qu'Hilaire pour lefd. fieur & dame !oit & _ne fe ta ifoit qu· à leur commande– de Fontperthuis a dit, qu'il e!l appellant ment, il dl étonné qu'une perfonne de d'une fentence rendue par le prévôt de Pa- qualité l'aborde, & lui dit, qu'il éroit ièul ris, par laquelle il a entériné les lettres de héritier du bien maternel de îa niece, qu'il bénéfiçe d'âge obtenues fous le nom de lui f uccédoit ès terres de Quincy, la Salle Marie de Cailelnau, religieufe novice au & la Brolfe , qu'elles étaient de gr::md, couvent des Urfulines de lad. ville dt Pa- prix, qu'il falloi.t qu'il donnât trente mille ris: & demandeur en lettres par lui obte- livres aux Urfulines; que s'il ne le faifoit, nues pour faire caffer les contrats, obli- fa niece avoit l'âge de dix-huit ans: que gations, qliittances, ventês & tranfports, h coutume de Berry,au-dedansdelaquelle par le moyen defquels les Urfulines or.t f on bien étoit fimé, permet de faire tefta– extorqué des fieur & dame de Fontper- ment, & difpofer de tout fon bien en cet thuis, la fomme de trente mille livres, âge; qu'il fallait qu'il s'attendît de voir un :eour les frais de la profeilion de lad. Marie teftarnent, qui ·le priver~.it de tout fon de Cailelnau 1, & la fomme de huit mille bien; ou bien que les Urfulines la garde– livres pour la vente de fesmeubles &bef- roîentjufqu'à l'âge devingt-cinqans,&lui tiaux: Charles de CaHelnau, capitaine JU feraient tout vendre; le fieur de Fontper- 1égiment des Gardes& Gabrielle de Vie- thuis voyant que les Urfulines mettaient vre fa femme , étant décédés en l'année le bien maternel de fa niece à rançon de 1616. laiiferenr Marie de Cailelnau leur trente mille livres , fut contraint de leur fille unique, âgée de deux ans, à laquelle promettre ce qu'elles lui demandoient, de tneilireMathurin de Cailelnau fon ayeul, crainte qu'elles nefiffent pis, cela fait, elles fur donné pour tuteur honoraire: il décéda lui dirent qu'il fallait confentir I' entéri– en l'année 1622. fa veuve continua la tu- nement des lettres de bénéfice d'âge, & telle jufqu'i fon décès qui arriva en l'an- lui baillerent un modele de procuration, née 1626. Lors quelqu'uns des parens pa- par laquelle leur procureur ordinaire étoit ternels envierent cette tutelle , afin de nommé pour curateur : il palfa donc cette profiter dans le mariage de la pupille. La procuration le 10. juillet 163 2. mais il cour pour prévenir ce mauvais deifein proteila en même-temps devant notaires, ordonna , par arrêt du neuvieme jour comme il a fait devar.t & après tous les de mars l'an 1626. que le fieur de la Ro- contrats contre lefquels il s'efl pourvu, che-dcs-Vaux demeurerait pour tuteur, & déclara qu'il avoit été forcé & con– & que Marie de Caftelnau, ferait mife en traint par les menaces des Urfulines, qui la maifon des Urfulines de cette ville de le voulaient frufirer de la fuccelfton légi– Paris pour y être comme en dépôt; elle time de fa niece. Ces lettres de bénéfice y a demeuré quatre ans en habit féculier, d'âge, furent entérinées Je neuvieme jour ~u mois d'août de l'an 1630. elle pritl'ha- d'ac;Ût enfuivant par une forme bien ex~ TomelV. · Hhhhh e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)
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