Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

~ui font rlguliers. T1T. V. CHAP. I. r 5 7{ -------------- d'y apporter des remedes tels que l'or- V 1. dre de l'églife & le bien de notre état Déclaration du Roi , donnée à P'er- failles au mois d'avril I 6 f) J. con– cernant la réception & dotes des perfonnes qui entrent dans les monafieres ., pour y embraffir la profeffion religieufe. Regijfrée eri parlement., le 1· mai de la même / annee. L Ours, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre: A tous ceux qui ces préfentes lettres verront, falut. Le zele avec lequel nous employons l'au– torité qu'il a plu à Dieu nous donner pour maintenir en toutes chofes la difci– pline eccléGailique; & les ordres que nous donnâmes dans les années 1666. & I 667. touchant l' établilfement des mo– naileres, & la réception des perfonnes qui embralfent la profeffion religieufe, nurquent alfez le defir que nous aurions de voir obferver dans leur pureté Jes re– gles les plus étroites qui ont été faites fur ce fujet : mais comme quelques-uns des monaHeres que 1' on a lailfé établir dans notre royaume, & parriculiérement depuis le commencement de ce fiecle , n'ont eu aucuns biens alfurés lors de leur établilfement, & que plufieurs n'ont en– core qu'une portion médiocre de ce qui leur ell néceffaire pour leur f ubfiflan– ce , les fupérieurs de ces maifons ont cherché des fecours à leur néce!Iité dans les dotes qu'elles ont reçues des perfon· nes qui y font entrées; & quelques mo– naileres qui ne fe trouvoient pas dans le même befoin, n'ont pas lailfé d'augmen· ter encore par cette voie les biens confi– àérables qu'ils avoient, même par les fon– dations qui en avoient été faites. Nos par– lemens ont réprimé ce défordre dans des occafions où l'on avait donné des fom.. mes exceffives pour l'entrée de quelques perfonnes dans des monafleres , & ils ont même tâché d'en empêcher la continua– tion par les arrêts généraux qu'ils ont ren– -Ous, cependant, comme ces arrêts n'ont pas eu le fuccès que l'on devait attendre de la juftice de leurs difpofitions, & que les voies dont on s' eft fervi pour en éluder r exécution, fe font trouvées encore plus préjudiciables à nos fujets, • • I / • I que ce qm avoit ete pratique aupara- vant , no\ls voyons la né,ellit' qu'il y a peuvent dcfirer; & en attendlnt que la paix , que nous fouhaitons avec tant d'ardeur,, nous mette plus en état de procurer un fi grand bien, nous ne vou· Ions pas différer plus long-temps à em– pêcher un abus, que l'on ne fauroit to– lérer_, & à yourvoir en même-temps par prov1fion a la fubfiflance des monatle– res qui ~n on.t un, ~éritable b;foin , par un~ vo1e qu1 a ete. appro~vee & prati– quee par ~es plus famts ~relats, depuis & en executton du dernier concile & qui ne fera pas onéreufe aux famille; de nos fujets. A c Es c Au s Es , de l'avis de notre confeil, & de notre certaine fcience, pleine puilfance & autorité roya· le, nous avons H:atué & ordonné , H:a– tnons ~'l. ordonnons, que les faints dé– crets, ordonnances & régiemens con– cernant la réception des perfonnes qui entrent dans les monatleres pour y em– braffer la profe!Iion religieufe , feront exécutées :·ce faifant, défendons à tous fupérieurs & fupérieures d'iceux, d'e.. xiger aucune chofe direétement ou indi· relèement en vue & confidération de la réception, de la prife de l'habit ou de la profefiion. Permettons néanmoins aux monafl:eres des Carmélites, des fil– les de Sainte-l\.1arie, des Urfulines & au· tres qui ne font point fondés, & qui font établis depuis l'an 1600. en vertu de let– tres patentes bien & dûment enrégif– trées en nos cours de parlement , de recevoir des penfions viageres pour la fubîrilance des perfonnes qui y prennent l'habit & y font profeffion. Voulons qu'il en foit palfé des aétes pardevant notai– res, avec leurs peres , meres , tuteurs ou curateurs , à la charge que lefdites pen· fions ne pourront, pour quelque qmfe · & fous quelque prerexre que ce puiffe être, excéder la Comme de cinq cents li~ vres par chacun an dans notre bonne vil– le de Paris, & autres dans Jefquelles nos cours de parlement font établies; & cel... le de trois cents cinquante livres, dans toutes les autres villes & lieux de notre royaume; & que pour la fûreté defdi– tes penfions r on puilfe affigner des fonds ~articu~iers_, do~~ les revenus ne puilfent etre fadis JUfqu a concurrence defdites penfions , pour dettes créées depuis leur conllitution, faifant dès-à-préfent main.. levée d.e toutes les faifies qui pounoient .G gggg ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=