Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

154 r qut font rlguliers. Trr. IV. Ca A P. III. Qu'enfin , les conu'nilf.1ires n'ont point privileges les pl us étendus de véritable intérêt dans cette affaire, voient defirer. 154.i qu'ils pou- puifque le délit étant arrivé hors de la 1\1ais nous croyons pouvoir dire fans banlieue, on ne pouvait commettre un manquer au refpeét que nous avons pour de leur corps; & qu'il leurdevroitêtre in- cet ordre , & fans donner atteinte au~ différent dans ces circonnances qu'un ar- droits qui lui appartiennent , que cette cher ou qu'un autre juge eût informé, fi fouveraineté du Grar.d-Maîrre ne s'étend la confidération d'un de leurs confreres.. pas au-delà des bornes de fon état, & que parent de l'accufé, & qui n'a pu luirefufer s'il conferve quelque pouvoir fur fes che– ce fecours , n'étoit pas k véritable & le valiers difperfés dans la chrétienté, ce feul motif de kur intervention. n'en plus comme fouverain, maiscomme Vous voyez , 1'1e!lieurs, par le récit de le fupéricur d'un ordre religieux. ces moyens l'importance de cette caufe. Nous ne reconnoiffons point d'autre Pour fatisfaire au devoir de notre mi- autorité dans le royau1r.e que celle que nos niil:ere nous avouons que nous aurions Rois ont reçu de Lieu, & qu'ils y exer– befoin des lumieres & de l'expérience de cent par l'ordre de fa providence; nous ceux qui ont rempli fi. dignement les pla- fommes fou mis à eux feuls par notre naif– ces où nous avons l'honneur d'être, & fance , & les vœux les plus facrés de la. qui ont fou tenu avec tant de force & de religion ne peuvent effacer ni même don- -capacité les droits du Roi en de pareilles ner atteinte à un engagement, que la loi occafions ; frntant avec douleur notre du maître fouverain de l'univers nous im– propre foibleiTe, nous aurions du moins pofe fi exprefîément ; plus cette monar– fouh:.iité de pouvoir exàminer avec plus chie efl: élevée au-deffus des autres par fa. de loifir une caufe fi. importante, afin de nobleffe & par fon antiquité, plus ces confulter les ouvrages de ces grands fentimens doivent être profondément gra· hommes, & puifer dans ces vives fourccs vés dans le cœur de tous les François. les principes de nos décifions; mais puif- Ces Joix fondamentales de l'état n'ont que la nature d'une caufe au!li privi!é- jamais reçu d'atteinte, & l'on s'efl: oppo– giée & les circonHances du temps nous fé dans tous les temps à tout ce qui pou-. ont privé de ce fecours, vous y fupplée- voit les bleffer; nos .Rois, jaloux de leur rez , lvfeilicuïs, par vos lumieres & vous confervation les ont défendus , comme voudrez bien avec le public nous excu- ils s'y étoient obligés par le ferment de fer par votre indulgence. leur facre : tous les ordres du royaume Nous croyons que pour décider la eau- fe font réunis pour les maintenir lorf– fe, il faut examiner la prétention de l'or- qu'on les a voulu attaquer , & la cour, dre de ~1alte, puifqu'il eil: inutile de s'ar- partict:liérement chargée d'un dépôt fi rêter à tous les autres moyens , fi. elle fQ! précieux, a employé µonr fa conferva– trouve bien fondée. tion toutel':rntor-ité qu'il a plu à nos Hois Nous ne nous engagerons point à vous de lui dor~ner. Les hifloires des fiec!es rapporter ici l'origine de cet ordre fi. paffés , les preuves de nos libertés, les diilinr:ué dès les premiers temps de fon monumens de nos regiihes nous en four– établiffernent ; nous ne vous parlerons nitrent un nombre infini d'exemples au– point des a étions héroïques & des ex- thentiques; & tous ceux qui nous ont pr~­ p!oits fameux de ces illufl::res chevaliers, cédé dans les places où nous fommes, qui ont défendu fi long-temps avec de fi ont dignement rempli en plufieurs occa– petitcs forces & un fi grand courage les fions l'obligation encore plus étroite où lieux faints contre les ennemis de la ils étaient de foutenir ces maximes. foi. Elevés dans ces fentimens , nous ne Les éloges qu'ils méritent font écrits pouvons nous empêcher d'avouer que dans des monumens trop authentiques, nous avons été furpris <l'entendre dire & ce que nous en dirions ne pourrait que dans ce tribunal de la juflice du Roi , les aifoiblir. qu'un prince étranger a le pouvoir dè Tous les princes chrétiens reconnoif- commander à des François , qu'il en ar..: fent depuis plufieurs fiecles dans la per- bitre de leur vie, qu'il a le dro_it de glai..; fonne du Grand-Maître le caraélere & les ve fur eux, que leur profe!lion dans l'or– droits de la fouveraineté, & ils ont don- dre de Malte efface entiércment ce ca~ nt: comme à l'envi à fes chevaliers les raétere indélébile que leur naiffance leur · E e e e e ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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