Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

12 6 7 ·Des .JJinijlres de l'Eglife 12 2.8 que cet accident avo~t caufé be,~u~oup pas pris feu, les archers 1·ont faifi dans de défordre d<lns la voiture, & qu 11 etolt Je temps, q~'il vouloir rei~rendre un pifto- en dan~er de perdre tous fes chevaux. let qm etolt fu~ une cha1fe derriere lui. Il ~ dem:mdé penniffion d'informer, & Tous ces faits font expliquts dans Je a requis le lieutenant criminel, a~tendu la procès-verbal que l'huiHîer Carman en di!hnce , de commettre un hm!lier du a drdfé, & qui aµrès avoir fait penîer Châtdet pour faire cette informat;on. l'accuCé de Ces blelfures, l'a mené dans Sur cette µbinre,le lieuten:int criminel une charrette ~1 Lufarche, où il a rendu a permis d'informer pardevant le premier phinte au commi{faire B..irry, qui allait J1uiffier à chevJl. à ce que l'on prétend , appofer un fcell6 En conf~quence,l'hui!l.ier Carman s'eil dans un vill:tge voifin, & qui fe trouva tr:111Cporté en la ville de Clermont le 1+ dans la même maifon. du même mois, & a reçil la phinre du Il expofe par cette plainte que ces ar– cocher, qui a expliqué [çs mêmes faits chers , tous gens notés , avoit:nt entouré que nous venons de vous r:ipporter. fa mJiCon dès le matin, & qu'ayant voulu_, Comme le cJrroffe avait toujours con- fur l'avis qu,il en eut_, ouvrir une de fes tinué fa route, Cârrnan ne le put join- fenêtres, on lmavoittiré plufieurscoups_, dre qu,à fai:1t Saulieu, proche Amiens, de deux defquels il fut bletfé > CJU'on l'a– où il a reçu les dépofü:ions de ceux qui voit enfuite traité avec œie extrême vio– :ivoient ét-é t~moins de l'aétion. lence, qui jointe à l'agitation du chemin Frere Goi·illon de fa part a rendu & à la douleur de fes ble!fures > le met– plainte au lieutenant criminel de Senlis, toient en danger de fa vie. le r 3. de février, où il expoCe que le jour Le commi!faire a reçu fa plainte mal– précédent, Li fillr de Con fermier s'étant gré les fergens, & a dre!fé un procès– venue plaindre :1 lui de ce que le cocher verbal de l'état où il étoit, & de celui du du c.uroffe d.' 1 \miens l'avoit maltraitée fufil qu'on dit qui lui était crevé entre & ÎLIÎ avoit ôré h bêche dont elle travail- les mains en le voulant tirer fur les fer– loit à faire un foffé , il atten_dit que le gens, & l'accuCé s'efl: fait de nouveau vi– carro!fe pafsàt de\«tnt fa ·tnaifon pour de- fi ter par un chirurgien. mander la bêche au c0cher, qui lui dit Le 22. mars on l'a conduit dans lespri– p!ufieurs injures au lieu de la lui rendre; fons dn Châtelet, & l'on a remis au greffe de forte qu'ayant entendu qu'un de ceux le procès-verbal de rebellion & les armes qui étaient dans le carroffe diCoit qu'il le qu'on lui avoit prifes. falloittuer, & voy:mt que le cocher mar- Le 23. frere Gorillon a obtenu un ar– choit touiours, il lui tira un coup de fufil rêt, qui ordonne que les chJrges & in– pour l'obli;er de s'arrêter, malgré le- formations refpeél.:ives foient rapportées. quel il ne lailla pas d'emporter fa bêche. Le i6. avril, fuivant lt! lieutenant cri- Cette plainte a été fuivie d'une infor- mine), ayant voulu interrog;er frere Go- m:uion qui n'a point été décrétée. rillon, il n'a point voulu répondre, & a Le 19. février fuivant, l'huiffier Car- feulement déclaré qu'il ne pouvoir rien man a npporté lïnform:nion qu'il avoit faire fans l'ordre de frs fupérieurs. faite au lieutenant criminel, lequel a En co!1Céquence, fentencc portant que décerné un décret de prife de corps con- fon procès lui fera fait comme à un muet tre Gorillon : le coch~r eil: mort quel- volont.1ire. ques jours après fa blelfure. On a recolé deux témoins, & on les Jean Prévôt, huiffier à cheval, ayant ]ui a confrontés; mais il a perfiflé dans été chargé d'exécuter le décret décerné Con refus, ,){ n'a point répondu. Depuis contre Frere Gorillon, s'eil tranfporté il a demandé d'être reçu appellant, tant le 2 r. mars au lieu de Laingneville. Il en comme de juge incompétent, CJU'a~rre­ a trouvé les portes fermées , il les a fa;t ment de toute la procédure , & quelle rompre par les a!liihns, & étant entré foit déclarée nulle, que l'on co~lirme dans la maifon, il a trouvé l'accufé à la celle qui a été faire devant le lleure– porte d'une fale avec un fofil à la tnJin , nant izénéral de <-·enlis & en cas que qu'il a tiré fur eux, mJÎs qui a crevé [Y t'a 1; co-~r en fit q~elque '~iffi~ul_té ,' qu'il hle1fé à la main & au vifage. NonobHant fût informé du fait dont 11 s ;:ig1t a la re– f~ b~e!fure il a repris un fecond fufil qui quête de l\1. Je procureur généra_J. Et ce– tiroit deux çoups; mais l'amorçe n'ayant pendant il a dcmand~ fon élarg11fement e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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